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Cuba - Lendemain de réveillon.


6 janvier 2007


Les gusanos sont lourds à digérer.


Dans une ruelle pauvre du village Monde, les gusanos [1] épient une maison.
Toujours la même, en quête de motifs pour dénoncer la famille qui y vit.

A l’entour, les enfants sont affamés, édentés, analphabètes, pas vaccinés. Certains sont drogués, d’autres prostitués et d’autres soldats. Les moins chanceux se font abattre pendant leur sommeil sur le trottoir par des escadrons de la mort.

Mais les gusanos surveillent toujours la maudite maison où les enfants sont rois.

Les gusanos ne parlent que de liberté et de démocratie (qu’ils écrivent : freedom et democracy). Ils sont tellement flattés par les médias dans leur parti pris qu’ils finissent par se croire impartiaux et pensent que tout le monde les voit ainsi.
Par suite, ils n’affinent guère leurs théories.
Ils sont lourds.

Discuter avec un gusano, c’est avaler un mélange de cassoulet (à la graisse de phoque) et de pudding (sec), c’est se désaltérer à l’eau de vaisselle rafraîchie par des enclumes en guise de glaçons. Bleurp !

Les gusanos ne comprennent rien, sauf que Bush est le lider maximo du monde libre.
Ils ne saisissent pas, quand ils discutent avec des amis de Cuba, qu’ils opposent leur fiel à des mouvements de coeur, leur bile à des arguments, le passé colonial à la dignité reconquise.
Ils ne sentent pas pourquoi ils sont petits de souhaiter le trépas de Fidel Castro devant des types qui leur parlent de faible mortalité infantile, de santé gratuite, d’espérance de vie croissante, de désir de paix, de culture comme élément d’émancipation, de survie de la planète [2].
Ils ne conçoivent pas que la répétition permanente d’un mensonge n’en fait pas une vérité durable. Tout juste un bobard éphémère pour gogos provisoires. L’Histoire absout ceux qui disent vrai.

Les gusanos s’imaginent que deux loupes et trois projecteurs suffisent à transformer leurs rubans de bave en coulées de lave.
Découvriront-ils un jour que leur « On va les crever » sonne mal auprès de notre : « Laissez-les vivre leur vie » ?

Qui leur dira que la haine, la hargne, le désir de revanche ne supporte pas la lumière de la fraternité, de la solidarité, de la générosité ?

Le journaliste cubain Néstor Baguer a écrit un jour : « Nous avons besoin d’un seul drapeau, celui de l’étoile solitaire ». Dans la foulée, il s’empressa, de refuser l’autre « avec des barres et des étoiles » (sic). Lequel est en effet assez chargé pour ne pas l’encombrer par la force d’un astre qui prétend rester à l’écart de l’indigeste constellation.

Bref, en ce début d’année, comment être sincère et efficient en souhaitant à tous une bonne santé ? En ajoutant : « Avant, pendant et après les fêtes, abstenez-vous de tout hamburger cuisiné à Miami avec de la graisse de gusanos ».

Maxime Vivas



Cuba : Fidel Castro malade, Miss Monde acnéique, presse métastasée, par Maxime Vivas.

Cuba : Les US financent des groupes anticastristes à l’étranger, par Laura Wides-Munoz - Associated Press.




[1Surnom donné à Cuba aux Cubains qui servent les USA dans leurs projets conquérants.

[2L’association WWF (World Wide Fund for Nature), première organisation mondiale de protection de la nature, affirme que Cuba est le seul pays remplissant des conditions pour un développement durable. Son rapport indique que si les choses continuent de la même manière, en 2050 l’humanité consommerait les ressources et l’énergie de deux planètes Terre.
WWF a élaboré un graphique avec deux variables : l’indice de développement humain (établi par l’ONU, il mesure la satisfaction des besoins vitaux) et l’« empreinte écologique », indiquant l’énergie et les ressources per capita consommées dans chaque pays.
Il en résulte que Cuba est la seule nation avec des indices permettant de dire qu’elle « possède les critères minimum de durabilité ».


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"Au Salvador, les escadrons de la mort ne tuent pas simplement les gens. On les décapite, on place leurs têtes sur des piques et on garnit ainsi le paysage. La police salvadorienne ne tuait pas seulement les hommes, elle coupait leurs parties génitales et les fourrait dans leurs bouches. Non seulement la Garde nationale violait les femmes salvadoriennes, mais elle arrachait leur utérus et leur en recouvrait le visage. Il ne suffisait pas d’assassiner leurs enfants, on les accrochait à des barbelés jusqu’à ce que la chair se sépare des os, et les parents étaient forcés de garder."

Daniel Santiago,prêtre salvadorien
cité dans "What Uncle Sam Really Wants", Noam Chomsky, 1993

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