Marxisme et Capitalisme sont les deux roues du char du techno-capitalisme globalisé et matérialiste. Les marxistes ne nous ont d’ailleurs toujours pas expliqué comment, sans leur ennemi officiel, le Capital, ils allaient bien pouvoir construire leur version de la société industrielle. De ce fait, il leur échappe que le Capital n’est qu’un outil, l’outil économique du techno-capitalisme, un outil qui fut mis en bourse et ainsi financiarisé au tout début de la catastrophe industrielle afin de pouvoir la financer.
Le Capitalisme financiarisé est donc inséparable de la société industrielle.
Les écologiste d’avant Mai 68 l’avaient bien compris, eux qui avaient appliqué l’analyse marxiste (un fantastique outil pour trouver les causes des dysfonctionnements de la société quand il n’est pas dogmatique) au mode de travail industriel. Ils en ont tiré deux conclusions, une sociale, l’autre écologique.
1) La spécialisation hyper poussée du mode de travail industriel implique une hiérarchie tout autant poussée qui n’a fait et ne fait toujours que renforcer les hiérarchies basées sur la richesse et le pouvoir. Il est dés lors totalement illusoire de vouloir réformer le mode de travail industriel, nous devons le combattre afin de pouvoir retrouver nos libertés, dont celle de travailler en liberté.
2) Il y a deux sortes de technologies, les technologie démocratiques et les technologies autoritaires.
– Les technologies démocratiques sont celles qui peuvent être développées, mises en œuvre et contrôlées par la communauté au niveau local. Exemple : Les moulins à vent de Don Quichotte et encore, qu’à la condition que la force mécanique soit utilisée pour entrainer des dispositifs eux aussi réalisés et contrôler de façon locale comme un moulin pour moudre le blé. On voit aussi que les technologies démocratiques sont durables car réalisée avec des matériaux locaux et facilement recyclables.
– Les technologies autoritaires sont celles qui ne peuvent pas être développées, mises en œuvre et contrôlées par la communauté au niveau local, mais qui au contraire dépende de filières globalisées comme celles de la société industrielle. Les communautés sont alors dépossédées de tout pouvoir sur ces technologie, leur développement, leur mise en œuvre et leur contrôle. De plus, de par leur complexité et les infrastructures inertes et mortifère dont elles dépendent, les technologies autoritaires ne seront jamais durable. Donc là-aussi, nous nous retrouvons face à une non réformabilité structurelle et indépassable.
Perso, je préfèrerais que ce ne soit pas le cas, car dans une société où la majorité des gens sont convaincu que le toujours plus de matérialisme est une finalité acceptable et qui ne se bougent que pour le défendre, ce serait plus facile de trouver ensemble des solutions qu’ils puissent accepter.
Pour le reste en lisant cet article, j’ai l’impression de me retrouver lors de la première semaine de Mai 68 quand les "groupuscules du début" comme les qualifie Ramonet, soit des gens qui avaient eu la naïveté de faire confiance à la gauche et de l’aider à rendre Mai 68 possible, avaient été encore plus dégoutté de cette gauche que des matraques des CRS. Hé oui, les "Non à la guerre" des pacifistes et le "Non à la société de consommation" des écolos avaient été phagocytés et renvoyés à la maison par une gauche dont le programme était Business As Usual (Tout pour la croissance économique) sur fond d’augmentations des salaires même pour les ouvriers qui fabriquent les armes de guerre avec lesquelles d’autres ouvriers s’entre-tuent.
Avec une mise à jour... quand le lis "La transition énergétique vers les énergies renouvelables, la réduction des émissions de carbone et la gestion responsable des ressources naturelles sont des actions cruciales pour répondre aux urgences climatiques. Toutefois, la mise en œuvre de cette transition devra être progressive et bien coordonnée à l’échelle mondiale, en veillant à l’équité entre pays développés et en développement.", je sais que c’est le même programme que celui de l’oligarchie de Davos.
Ou le point 2. "un revenu minimum garanti" et "tout en évitant la création de dépendances ou de structures étatiques trop centralisées." Pareil, c’est le programme de Davos et en plus les deux termes sont contradictoires.
Ou 3. "assurer une répartition équitable des richesses à grande échelle." Une belle promesse qui n’engage que ceux qui y croient et qui, pour les deux raisons évoquées plus haut, est totalement irréalisable dans le cadre du techno-capitalisme.
4. À part la coordination, cette organisation indépendante des partis et de leurs organisations, je ne vois pas comment cela pourrait être possible de donner du sens à la participation citoyenne. Ou une organisation à la cubaine où le parti ne nomme pas les candidats, où une fois élus ils ne touchent pas d’avantages particulier et peuvent être limogés en tout temps par les citoyens et où le rôle du parti se limite au coté organisationnel des discussions des coordinations qu’ils appellent assemblées de quartier et d’entreprises.
À noter que Cuba est, à ma connaissance, le seul endroit où anarchistes et communistes ont réussi à s’entendre, et même si cette entente n’est pas parfaite, elle tient toujours. C’est pour moi une des raisons qui font qu’il n’y a eu ni contre.révolution ni guerre civile après la victoire de la révolution cubaine.
Par contre j’ai pu noter que la majorité des Cubains veulent pouvoir faire comme nous et avoir accès à plus de consumérisme. Comme le plus appelle le plus, l’homme nouveau du Che n’est pas encore pleinement joué. Mais bon, je ne leur en veut pas car c’est nous qui leur montrons le mauvais exemple et aussi car ils savent mieux que nous ce qu’ils ont à faire.
5. "Toutefois, cela nécessite un consensus international et une adaptation à chaque contexte local." On le sait, les deux sont incompatibles car le techno-capitalisme, pour les deux raisons données ci-dessus, n’est pas réformable et que ce sont toujours les gros poissons, donc le "consensus international" et ses règles qui font fit du droit, de l’éthique et de la morale qui gagnent.
6. Vu le reste de l’article, cela cera juste un changement de dogme pour formater les esprits à cette gouvernance mondiale dont vous vous faites les défenseurs dans cet article et dont aucun peuple ne veut.
7. Je pourrais être d’accord s’il était aussi question d’abolir les services secrets et les secrets d’états du complexe militaro-industriel et s’il était spécifié que c’est aux grandes puissances à montrer l’exemple, ce qui permettrait de donner un sens à la coopération internationale.
8. "La technologie doit être au service de l’humanité, et non utilisée comme un outil d’exploitation ou de domination. ...." Une utopie impossible dans le cadre de la société industrielle, sa hiérarchie du travail industriel et ses technologies toutes plus autoritaires et mortifères les unes que les autres.
9. Ça me fait plaisir de lire que vous parler de Justice. En effet, c’est la seule chose qui fasse peur aux dirigeants actuels du désastre - que l’histoire les rattrape et que leurs crimes soient jugés :
De la rivière à la mer, ici, partout et maintenant, Justice pour tous et pour tous les peuples !!!
Par contre pour moi l’idée de Justice implique de pouvoir travailler en liberté, ce qui est incompatible avec la forme de travail industrielle et ses hiérarchies, donc avec "tout en favorisant un cadre de gouvernance mondiale démocratique.".
10. "Toutefois, il est crucial d’assurer une coordination internationale pour l’accès aux médicaments et technologies médicales dans les pays les plus défavorisés." On a vu avec le covid. Heureusement pour les habitants des pays défavorisés qu’ils n’ont eu qu’un accès limité à ces injections géniques expérimentales dont les effets les plus probants sont leurs innombrables effets secondaires toxiques.
Ce dernier point pour moi est le clou sur le cercueil car sans le dire, il reprend l’agenda de dépopulation de la caste davosienne (il suffit de lires leurs propres déclarations pour le savoir). Par exemple, même si les médias de grand chemin n’en parlent plus depuis longtemps, les sportifs continuent de tomber comme des mouches et pour les autres, comme ils n’ont pas de fans club assermentés, tout ce qu’on sait est que les témoignages continuent d’affluer. Donc là aussi :
De la rivière à la mer, ici, partout et maintenant, Justice pour tous et pour tous les peuples !!!
Pour voir plus loin, par exemple ===> A propos de Deep Green Resistance