Postures et impostures et propagandes
Les USA sont les promoteurs des guerres où ils le décident et quand ils le veulent . Ce sont eux qui donnent les ordres aux sionistes actuellement .
Cela a été dit et redit maintes fois et toujours contredit par la propagande avec succès .
Borrel quand un sioniste marche dessus il fait un voeux
Ci après un commentaire de lecteur , et en lien , un article de Victor .
De 2012 à 2024 .
Jacques Richaud
<<< Une illustration perso en appui : Tu écris depuis ton expérience du Nicaragua « J’ai constaté que les journalistes « envoyés spéciaux » avaient un rayon d’action d’environ 300m autour de l’Hôtel Intercontinental, »…
J’étais, moi, à Phnom Penh entre octobre 1971 et début 73, sous le régime de Lon Nol, encerclé par les Khmers rouges qui prendront en 75 le pouvoir avec les débordements que nous savons…
J’ai été témoin d’atrocités multiples du régime : Absence totale de prisonniers de guerre ; les "˜rouges’ étaient tous exécutés ! (Rien avoir même avec les prisons de Poulo Condor du Sud Viet Nam ou les camps du Nord Viet Nam.) …Les blessés suspectés de faire partie de la guérilla, hospitalisés dans l’hôpital civil PKM où j’étais chirurgien coopérant étaient dénoncés et enlevés par l’armée et tués ou exécutés comme j’en fus témoin dans leur lit d’hôpital… Après un raid khmer rouge ayant fait sauter le pont Monivong franchissant le Bassac en 72 les prisonniers capturés lors de cette attaque furent torturés en public, suppliciés, écorchés, éventrés, trois jours durant sous les yeux de la foule à quelques centaines de mètres de ma résidence, pas loin de l’ancienne cathédrale et j’en ai été témoin…
Tous ces faits, et d’autres, rapportés par moi a "˜L’hôtel Royal’ où je me rendais alors car y séjournaient les "˜valeureux’ correspondants de guerre , mais aussi les représentants de la Croix Rouge étaient niés, jamais répercutés ni transmis ou s’ils l’ont été censurés… Car les "˜atrocités’ ne pouvaient être que celles du camp "˜communiste’ n’est ce pas ?…
Remémorer ceci ne représente aucune négation de ma part des faits imputables plus tard aux khmers rouges et connus de tous… La question est celle de l’information partiale ou impartiale, celle de l’occultation ou déformation de la vérité connue. Le coeur de la réflexion à laquelle nous invite Viktor, et qui s’applique aussi aux échos qui nous parviennent des différents "˜points chauds’ de la planète, y compris les points "˜pas chauds’ mais objets de certaines convoitises qui justifient la déstabilisation des peuples et des régimes qui y vivent… Le Cambodge, avant le renversement de Sihanouk, était un de ces points "˜pas chauds’, mais pris dans la tourmente de la folie de l’Empire qui était prêt à tout pour ne pas "˜perdre’ au Viet Nam… On connait la suite… On a vu depuis la Libye, la Syrie, demain L’Iran ou le Venezuela ?
Alors oui : Le "˜rayon d’action’ ne dépassait pas en effet les quelques centaines de mètres qui séparaient l’hôtel (avec sa piscine, ses cocktails et ses accueillantes et "˜disponibles’ hôtesses) du siège du gouvernement de Lon Nol ou chaque soir un communiqué de presse "˜gouvernemental’ alimentait ceux là qui étaient censés nous informer… Ils le faisaient depuis leur chambre après avoir fréquenté les antichambres du dictateur mis en place par un coup d’état du CIA ayant renversé Sihanouk, jugé trop favorable aux insurgés Vietnamiens, dont il favorisait en effet la fourniture en riz alors que les bombardement US avaient détruits toutes les rizières et les digues du Nord Viet Nam (« Nous les ramènerons à l’age de pierre » fanfaronnait le général en chef Westmorland !)…
Il est vrai qu’au début de cette guerre des dizaines de journalistes ont disparu, été tués, sans qu’il soit jamais établi avec certitude si ils furent tués par les révolutionnaires ou par des bombardements US dans la zone d’Angkor où ils s’étaient rendus, ceux là n’ont pas eu le temps d’envoyer leurs articles…Les bords de la piscine de l’Hôtel Royal étaient moins risqués, la blennorragie y était plus menaçante que les balles perdues…
J’ai aussi écrit, depuis là bas, aux quotidiens nationaux (Libé, Le Monde, Figaro) pour rapporter des faits jamais écrits dans les articles de notre presse à laquelle j’avais accès par l’ambassade, ni dans les rapports de la Croix Rouge…Seul le Monde Diplo a traité un peu de ces dérives…
A la même époque le massacre de My Lai au Viet Nam dénoncé par la presse communiste était considéré comme une propagande mensongère, et même les bombardements US sur le Cambodge qui firent des centaines de milliers de morts étaient niés par le Pentagone et donc occultés par la presse occidentale, alors que chacun sur place pouvait le vivre et le constater ! Seul William Shawcross, correspondant du Sunday Times au Viet Nam de 1970 à 1973, puis à nouveau en 1975, osa la révélation et le bilan : « Une tragédie sans importance- Kissinger, Nixon et l’anéantissement du Cambodge » {{}} (Ed Balland France Adel 1979 )
Pour tous les autres, les témoins aveugles, il ne s’agissait pas de cécité mais bien d’un choix idéologique. . C’est aussi le cas maintenant sur d’autres champs de l’actualité.
Jacques Richaud 4 7 2012
https://www.legrandsoir.info/medias-et-information-il-est-temps-de-tourner-la-page.html