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L’économie, « par en bas »…

Je séjourne dans une petite cité thermale de la Méditerranée. Certainement soucieuse du « confort » des curistes qui y sont accueillis, la municipalité a fait installer un panneau lumineux où défilent les informations communales : annonce de films, expositions, conférences, manifestations sportives etc.

Oui mais voilà : sur ledit panneau qui fonctionne j’imagine, avec des ampoules ou diodes lumineuses, celles-ci doivent être « grillées » puisque les dernières lignes de chaque annonce, celles qui donnent les lieux, et conditions de participation à ces activités, n’apparaissent pas !

Je me rends à la mairie pour informer de ce dysfonctionnement et de cette privation d’informations, finalement précieuses. Il m’est répondu que ma demande est entendue et qu’il y sera donné suite.

10 jours plus tard, le panneau d’information n’est toujours pas réparé. A proximité, je croise un employé des services techniques de la mairie. Je lui raconte mon histoire et il m’en dit alors un peu plus : l’exploitation du panneau (et peut-être aussi, initialement son installation ?) a été confiée à une société privée. Et, ajoute-t-il, celle-ci a des délais d’intervention qui ne sont pas les nôtres, plus longs, laisse-t-il clairement entendre.

A partir de là, je n’ai pas beaucoup de peine à trouver des éléments d’explication. J’imagine :

1) que cette société doit être basée dans une grande métropole, et pas sur place,

2) qu’elle n’envoie pas une équipe d’agents pour, seulement, changer quelques diodes sur un panneau lumineux. Mais au contraire qu’elle doit attendre d’avoir un carnet de demande d’interventions bien complet pour diligenter une équipe d’intervention.

Oui mais…

Du côté de la société gérante, ou concessionnaire, en « bon gestionnaire » qu’elle doit être, on regarde le coût du déplacement et de l’intervention, son impact sur le chiffre d’affaire.

Alors que pendant ce temps, du côté de la commune, les multiples activités proposées le sont en pure perte car, faute d’information donnée, elles sont privées de leur public potentiel. Des activités et manifestations en « déficit » (de public, d’auditoire), un public appauvri, privé d’initiative culturelle ou sportive. Aussi longtemps que la société ne se décidera pas à intervenir.

Moralité :

1) avec cet exemple tout bête, d’en bas, on voit bien, me semble-t-il, que selon « qui est à la manœuvre », on a bien deux logiques différentes, opposées, qui s’affrontent. D’un côté, une logique de rentabilité, et de profit, et de l’autre, une logique de service public.

2) logique de service public qui est mise à mal, qui est en retrait, chaque fois que la puissance publique se défait, « externalise » pour les confier à des acteurs privés, les prérogatives qui sont les siennes.

Au nom de quoi ? Du « moindre coût » ? de l’efficacité ? Que nenni !
Au prix faudrait-il dire plutôt de la réelle satisfaction des attentes, des besoins du public, c’est-à-dire finalement des citoyens, des usagers qui passe à la trappe.

L’histoire ci-dessus le montre assez bien.

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Michel TAUPIN
Quel plaisir de lire José Fort ! Je pose le livre sur mon bureau. Je ferme les yeux. Je viens de l’avaler d’une traite. Comme je le trouve trop court, je décide de le relire. Même à la seconde lecture, il est captivant. Cette fois, j’imagine ce qu’aurait été ce bouquin illustré par son compère Georges Wolinski comme c’était prévu. Ç’aurait été tout simplement génial. Des tarés fanatiques ne l’ont pas permis. La bêtise a fait la peau de l’intelligence et de l’élégance. De l’élégance, José (…)
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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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