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Connaissez-vous les Oudéa-Castera ?

Ah, ces hauts fonctionnaires dont le contribuable français a payé les études et qui sont allés faire fortune dans la banque !

Frédéric Oudéa est né le 3 juillet 1963 à Paris. Polytechnicien en 1981, inspecteur des Finances, il est conseiller technique de Nicolas Sarkozy pour les affaires européennes, sociales et agricoles lorsque celui-ci est ministre du Budget. Son père est gastro-entérologue, sa mère chercheuse dans l’industrie pharmaceutique.

La Société Générale le recrute en 1995. Il entre donc dans le système bancaire privé à l’âge de 32 ans. Après le scandale de l’affaire Kerviel en janvier 2008 – lui et ses équipes ont renfloué la banque – il est nommé directeur général. Puis PDG en mai 2009.

Il épouse Amélie Castera en 2006. Ils ont trois enfants.

En mars 2009, le conseil d’administration de la banque lui octroie 150 000 stock-options à 24,45 euros pièce. Vu le tintamarre qui s’ensuit, il doit renoncer à ce joli cadeau.

Le 1er septembre 2015, il est nommé président de la Fédération bancaire française pour un an.

En 2016, la Société générale est totalement impliquée dans le scandale des Panama Papers. Marie-George Buffet, députée communiste, demande sa démission car elle le soupçonne d’avoir livré un faux témoignage au Sénat au sujet des sociétés offshore crées par la banque. Le bureau du Sénat permet à Oudéa d’éviter le passage en justice.

Oudéa annonce son prochain départ de la banque et sa future arrivée à la tête de Sanofi en mai 2023.

Il a été nommé chevalier de la Légion d’honneur en 2015 et officier dans l’ordre national du Mérite en 2020.

Son épouse Amélie Castera, qui va bientôt, peut-être, regretter de s’être coltinée avec l’ancien président de la Fédération de Football Noël Le Graët, dont elle a eu la peau, vient également de la haute Fonction publique (diplômée de l’université Panthéon-Sorbonne et de l’ESSEC, puis passage à l’ENA). Elle fut magistrate à la Cour des comptes puis directrice générale de la Fédération française de tennis (un sport qu’elle a pratiqué à un haut niveau et qui lui a permis d’être un temps la compagne de Gustavo Kuerten lorsque celui-ci remporta Roland-Garros en 1997). Depuis le 20 mai 2022, elle est ministre des Sports et des Jeux Olympiques et paralympiques. Elle est la nièce des journalistes Alain et Patrice Duhamel.

En septembre 2008, elle intègre les « Young Leaders » de la French-American Foundation. Comme Nicolas Bazire, Michel Bon, Jeanette Bougrab, Frédérique Bredin, Jean-Marie Colombani, Nicolas Dupont-Aignan, Bernard Guetta, François Hollande, Jean-Noël Jeanneney, Alain Juppé, NathalieKosciusko-Morizet, Anne Lauvergeon, François Léotard, Emmanuel Macron, Alain Minc, Arnaud Montebourg, Pierre Moscovici, Christine Ockrent, Denis Olivennes, Valérie Pécresse, Matthieu Pigasse, Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belkacem. Toutes ces éminences, et bien d’autres encore, sont « convaincues de la nécessité de créer, à Paris et à New York, un lieu de débats et d’échanges réguliers pour approfondir les relations entre la France et les États-Unis. »

De 2008 à 2011, Amélie mène une brillante carrière dans le groupe AXA. Puis elle s’implique dans diverses structures visant à développer le sport de haut niveau. Avant d’entrer à Carrefour comme directrice e-commerce, transformation numérique et données du groupe. En 2018, elle est nommée présidente du Comité d’audit de Paris 2024. Elle est remplacée en 2019. Est-ce au nom d’un plan de carrière particulièrement pensé, est-ce parce qu’elle a la bougeotte, on observe qu’elle ne reste jamais très longtemps en place ?

En 2021, elle soutient la candidature de Gilles Moretton à la présidence de la Fédération française de tennis. Après la victoire de celui-ci, elle est nommée directrice générale pour une rémunération de 35 000 euros nets par mois. Elle est par ailleurs administratrice de Plastic Omnium (équipementier automobile) depuis 2014 et d’Eurazeo (gestion d’actifs sur les marchés privés) depuis 2018.

Le mandat d’Amilie Oudea-Castera a été marqué par des tensions et autres polémiques : affaire Le Graët, affaire Laporte-Altrad, affaire Claude Atcher.

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Hélène Berr. Journal. Paris, Tallandier, 2008.
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