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Thème : Politique

Un bloc bourgeois durablement déstabilisé, une union de la gauche sans dynamique populaire

Michel MARTI
Voici comment a varié (2ème tour par rapport au 1er) le corps électoral des principales coalitions de partis, en nombre de voix : RN : - 634833 LFP : - 1 990 207 Macron : + 111 899 LR : - 681 516 Abst+blancs+nuls : + 2 782 542. En détaillant seulement blancs et nuls : 1er tour : 850 711 2ème tour : 1 588 046 soit + 737 335 On constate qu’entre le 1er et le 2ème tour, les reports de voix à double sens, gauche-Macron, ont très peu influé sur le score Macron qui gagne peu, par contre on constate bien une explosion abstentionniste. Signe que l’électorat du NFP a refusé en majorité à rejoindre Macron. Le grand perdant de cette stratégie en nombre de sièges cette fois a été LFI qui garde le même nombre de sièges (72) quand tous les autres groupes progressent sauf le PCF : PS : + 40, Ecolos :+10 , PCF : - 3 . A noter que LFI a opté pour le plus de désistements au sein du NFP : retrait de plus d‘une centaine de circos. Pour le bloc bourgeois en déconfiture, l’inversion du rapport de force de LFI dans la (...) Lire la suite »

Stop aux injures à caractère zoophobe !

Rorik DUPUIS VALDER

Le 28 mai dernier, le député David Guiraud qualifiait, devant une forêt de micros à la sortie d’une séance à l’Assemblée nationale, le député Meyer Habib de « porc », après avoir été pris à partie par ce dernier au sujet du génocide en cours à Gaza perpétré par les autorités israéliennes.

Inutile de rappeler ici le palmarès judiciaire de M. Habib, ami personnel de B. Netanyahou, désormais visé par un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale (rien que ça), pour « extermination et/ou meurtre », « homicide intentionnel » et « le fait d’affamer délibérément des civils ». Soit dit en passant, il était temps. Saluons d’abord la droiture des jeunes parlementaires David Guiraud et Mathilde Panot entre autres, qui depuis plusieurs mois sauvent l’honneur de l’insoumission française à la mafia pro-Likoud terrorisant le monde politico-médiatique. Soutenons-les parce qu’ils ne sont pas nombreux. En revanche, je ne sais si cela vient de mon enfance champêtre, mais le terme injurieux de « porc » me gêne un peu. Tout comme celui de « chien », de « blaireau », de « mouton » ou d’« âne » – pour se limiter à la faune ouest-européenne –, ceux-ci relevant, il faut le dire, d’une forme de zoophobie ordinaire communément admise dans nos sociétés humaines. J’ai, personnellement, trop de tendresse et de considération (...) Lire la suite »

Histoire d’une involution : de la politique structurelle au moralisme hystérique

Andrea ZHOK
Je me demandais l’autre jour comment il a pu se faire que la capacité opérationnelle d’une opposition politique se soit éteinte et soit aujourd’hui à reconstruire pratiquement à partir de zéro. Etant entendu que c’est aujourd’hui le problème des problèmes, et étant entendu que, comme pour tout processus historique, ses causes sont plurielles, je veux uniquement m’arrêter, brièvement, sur une cause de nature spécifiquement culturelle. L’époque de la démocratie et de l’opposition politique à partir du bas a été une période bien délimitée qui commence aux environs du milieu du XIXe siècle, et où la leçon marxienne a joué un rôle fondamental. Plus précisément, la leçon marxienne a été fondamentale pour comprendre, et faire comprendre, que, dans le monde moderne, tout changement de mœurs et d’opinion qui devient hégémonique a toujours une racine primaire dans la « structure », c’est-à-dire dans la sphère de la production économique et de la gestion du pouvoir correspondante. Si, dans une description de ce qui se passe, (...) Lire la suite »
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Gauche et droite : Les lignes idéologiques troubles, courbes et fourbes de la pensée occidentale

Erno RENONCOURT

Dans la cacophonie d'un monde qui s'effondre et se replie sur ses savoirs-faire barbares, je cherche quelques médiums pour laisser les sanglots des colères citoyennes, venant des shitholes, se faufiler comme de possibles voies de dignité et d'humanité pour comprendre le monde.

La Ligne droite comme repère de droiture Toute notre scolarité a été imprégnée de ce postulat euclidien de la géométrie plane : la ligne droite est le plus court chemin d’un point à un autre. Et toute notre vie s’en est retrouvée rigidifiée par le besoin de garder la ligne pour ne pas se perdre ! Plus tard, sous les coups de boutoirs des injustices, des exploitations, de la déshumanisation, il a fallu camper derrière des lignes idéologiques et choisir son camp politique : gauche ou droite et même si on dérive vers les extrêmes c’est toujours le long de la ligne. A maturité scientifique aidant, l’univers euclidien s’est effondré, du moins pour les plus avancés. Einstein est passé par là. La relativité a montré que dans un univers courbe, la ligne n’est pas si droite que cela et il n’y a de plus court chemin que sur une géodésique. Et l’image d’une gauche aux antipodes de la droite s’est relativisée, envolée en fumée. Sur une géodésique, les extrêmes se rencontrent. Nos certitudes ont commencé par tomber, (...) Lire la suite »

Connaissez-vous les Oudéa-Castera ?

Bernard GENSANE
Ah, ces hauts fonctionnaires dont le contribuable français a payé les études et qui sont allés faire fortune dans la banque ! Frédéric Oudéa est né le 3 juillet 1963 à Paris. Polytechnicien en 1981, inspecteur des Finances, il est conseiller technique de Nicolas Sarkozy pour les affaires européennes, sociales et agricoles lorsque celui-ci est ministre du Budget. Son père est gastro-entérologue, sa mère chercheuse dans l’industrie pharmaceutique. La Société Générale le recrute en 1995. Il entre donc dans le système bancaire privé à l’âge de 32 ans. Après le scandale de l’affaire Kerviel en janvier 2008 – lui et ses équipes ont renfloué la banque – il est nommé directeur général. Puis PDG en mai 2009. Il épouse Amélie Castera en 2006. Ils ont trois enfants. En mars 2009, le conseil d’administration de la banque lui octroie 150 000 stock-options à 24,45 euros pièce. Vu le tintamarre qui s’ensuit, il doit renoncer à ce joli cadeau. Le 1er septembre 2015, il est nommé président de la Fédération bancaire française (...) Lire la suite »