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Italie : mais où sont donc passé les communistes ?

Repris du blog d’El Diablo par Bernard Gensane

Italie : Aucun élu communiste,

ni à la Chambre des députés, ni au Sénat

L’Union populaire, qui regroupe le Parti de la refondation communiste (PRC), Pouvoir au peuple et d’autres organisations autour de Luigi de Magistris remporte 1,43% des voix à la Chambre et 1,35% au Sénat. Ses meilleurs scores sont réalisés en Toscane (2,2%), en Campanie (2%) et en Calabre (2,3%).

L’Italie Souveraine et populaire, coalition construite autour du Parti communiste et de Marco Rizzo, remporte 1,27% des voix à la Chambre des députés et 1,13 au Sénat. Les meilleurs scores sont réalisés en Ligurie (1,6%), dans le Piémont (1,6%), en Sardaigne (1,6%) et en Toscane (1,5%).

Enfin, le Parti communiste italien, qui n’était présent que dans quelques régions, remporte 0,09% des voix à la Chambre et 0,27% au Sénat. Son meilleur score est réalisé en Toscane (1,3%).

Rendez-nous Antonio Gramsci, Palmiro Togliatti, Enrico Berlinguer

et le Parti communiste italien !

En Italie, nous avons besoin des communistes !

Le texte suivant est une déclaration très intéressante publiée par le Front de la jeunesse communiste d’Italie (Fronte della Gioventù Comunista) à l’occasion des résultats des élections générales. Le texte original en italien peut être trouvé sur la page Facebook de FGC.

La déclaration ci-dessous :

« Le vrai vainqueur des élections émerge de la Bourse de Milan qui, hier, a clôturé positivement sans être affectée dans la perspective d’un gouvernement de droite dirigé par les « Frères d’Italie ». Les grands investisseurs sont calmes car ils savent très bien que le gouvernement qui émergera sera l’ami des patrons et l’ennemi des travailleurs. En paroles, il sera contre Draghi, mais de la même logique en substance.

Le gouvernement qui sera formé dans les prochaines semaines sera en parfaite continuité avec les précédents gouvernements de centre-droit, de centre-gauche et « technocratiques ». Il gérera la crise capitaliste, aggravée par la pandémie et le déclenchement du conflit impérialiste en Ukraine, en garantissant la loyauté euro-atlantique et la participation de l’Italie aux plans de l’OTAN. Il gouvernera au nom des intérêts des grands monopoles, en faisant peser le coût de la crise – en termes d’augmentation du coût de la vie, de répression, de précarité, de diminution des salaires et des droits réels – sur les épaules de la classe ouvrière et des couches populaires.

La victoire de la droite nationaliste et conservatrice ne nous laisse pas indifférents. Nous ne sommes pas indifférents au glissement à droite de tout l’espace politique italien, où le centre-droit devient droit tout en gardant le même terrain électoral mais en voyant le rapport de forces interne changé, les sociaux-démocrates devenant libéraux et ceux qui tentent de lancer des choix radicaux de « gauche » ne dépassant pas la timide social-démocratie.

Mais, nous le disons : à partir de demain, personne ne doit essayer de dire que l’opposition passe par le centre-gauche, les libéraux et le Parti démocratique (PD), c’est-à-dire par ces forces qui ont déjà gouverné pour le compte des patrons, en préparant le terrain pour la victoire de la droite malgré leur faux antifascisme pendant leur campagne électorale, en réalisant les pires réformes anti-peuple que même la droite n’avait pas pu faire. Le nouveau gouvernement pourra utiliser les outils répressifs mis en place par le PD et le Mouvement 5 étoiles contre les travailleurs et les étudiants, et les renforcera encore plus.

Si l’abstention grandit, c’est parce que l’absence d’une véritable alternative derrière l’alternance entre les partis au pouvoir est de plus en plus évidente. Une abstention que, surtout dans le Sud, les analyses bourgeoises tentent audacieusement d’attribuer au mauvais temps ou à des questions qui cachent la véritable nature du problème : des années et des années de politique anti-peuple et de boucherie sociale qui ont créé l’intolérance et la désillusion face à la politique et à ses petites histoires. Sans parler de la part des travailleurs immigrés, environ cinq millions de personnes, exclus du vote.

Nous avons besoin d’une véritable opposition. Sociale, militante, de classe, qui mettra en avant les exploités et les travailleurs comme protagonistes. Nous aimerions ajouter : Nous devons répondre par un choix politique qui ne laissera pas notre peuple à la merci des requins. La misère des résultats de ceux qui, à « gauche », ont reproposé les habituelles coalitions électorales construites à la dernière minute, en dit long sur l’énormité du problème.

Nous nous réservons une analyse plus approfondie des résultats électoraux dans les prochains jours. Cependant, il y a une question que nous voulons réitérer. En Italie, nous avons besoin des communistes. Non pas comme une sorte de nostalgie, non pas comme des opportunistes de bas étage, mais comme un parti de lutte et de changement, un parti de la classe ouvrière et de tous les travailleurs.

Nous faisons de notre mieux, mais les faits l’imposent : Nous pouvons et devons faire plus. Aujourd’hui, comme hier, vous nous trouverez à nos postes, pour le renversement de ce système pourri."

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