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Assange : l’affaire de liberté de la presse la plus importante du 21e siècle (Morning Star)

Assange en est à sa troisième année de détention dans la prison de haute sécurité de Belmarsh. Il n'a pas été condamné pour quoi que ce soit. Son affaire n'est pas encore passée du Magistrate's Court, la plus basse juridiction du pays, à la Cour d'appel. Il n'a jamais comparu et ne comparaîtra jamais devant un jury. La punition par la procédure est la politique américaine à l'égard de Julian Assange, au moment même où se réalise l'échec qu'il avait prédit en Afghanistan.

Dans le monde inversé qu’est l’affaire Julian Assange, la justice n’est ni transparente ni impartiale. Et elle n’est certainement pas rapide.

Assange en est à sa troisième année de détention dans la prison de haute sécurité de Belmarsh. Il n’a pas été condamné pour quoi que ce soit. Son affaire n’est pas encore passée de la Magistrate’s Court, le tribunal le plus bas du pays, à la Cour d’appel. Il n’a jamais comparu et ne comparaîtra jamais devant un jury.

La semaine dernière, deux juges de la Haute Cour ont décidé que lors de l’audience d’appel des 27 & 28 octobre, le gouvernement des États-Unis sera autorisé à faire appel du diagnostic sur l’état de santé mental d’Assange. En clair, qu’un juge précédent de la Haute Cour et le magistrat de la Magistrate’s Court avaient eu tort de décider que les États-Unis ne pouvaient pas contester l’état mental d’Assange et donner l’assurance que le système pénitentiaire américain était en réalité un centre de soins où Assange ne courra aucun risque de suicide.

Il ne fait aucun doute que s’ils n’obtiennent pas gain de cause en appel, les États-Unis trouveront d’autres moyens de garder Assange sous clé dans le cadre de ce qui s’apparente désormais à une punition par procédure. En effet, il y a quelques années, le groupe de réflexion américain de droite Stratfor a recommandé exactement cette tactique au gouvernement dans l’affaire Assange.

Il s’agit d’un déni effectif de l’Habeas Corpus, le principe juridique selon lequel les citoyens ne peuvent être emprisonnés sans procès pendant de longues périodes. C’est un processus qui constitue un abus de la loi.

Si Assange devait un jour être extradé, il s’ensuivrait bien pire que cela : une longue détention provisoire dans un système qualifié d’"oppressif" par le juge de la Westminster Magistrate’s Court dont la décision contre l’extradition fait l’objet d’un appel les 27 et 28 octobre. Et ensuite une possible peine de 175 ans de prison s’il est reconnu coupable.

Et pour quelle raison ? Avoir dit la vérité sur les guerres en Afghanistan et en Irak. Il est donc profondément ironique que ces poursuites aient lieu au moment même où les États-Unis ont perdu le contrôle de l’Afghanistan et ont été contraints de se retirer face à des talibans revitalisés.

Si seulement la justice londonienne pouvait instruire l’affaire Assange à la même vitesse que les talibans ont pris Kaboul.

Mais pour l’instant, tous les regards doivent être tournés vers l’appel devant la Haute Cour à la fin du mois d’octobre. La pression publique est la seule chose qui puisse mettre fin à l’incarcération délibérée et punitive d’Assange. L’ensemble du mouvement syndical et de la gauche progressiste doit se montrer à la hauteur de la situation. Il s’agit, au bout du compte, de l’affaire de liberté de la presse la plus importante du 21e siècle.

John Rees
responsable national de Stop the War Coalition, universitaire et écrivain - Twitter @JohnWRees.

Traduction "relire le désert des tartares ?" par Viktor Dedaj avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

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Julian Assange, à qui l’on doit plus d’articles importants que l’ensemble de ses journalistes-critiques, a 50 ans aujourd’hui - en prison. Il est en prison pour une raison : l’administration Biden et la plupart des médias commerciaux ne se soucient pas de la liberté de la presse, mais font semblant de s’en soucier quand ça les arrange.

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