Combattre la fusion des droites réactionnaire et fascisante
En déclarant être prêt à travailler dans un « gouvernement d’union nationale » et partager « les mêmes convictions » qu’avec le maire de Béziers Robert Ménard, le numéro 2 LR, Guillaume Peltier, illustre le fond profondément réactionnaire des soi-disant « Républicains », parfaitement compatibles avec le mensonger « Rassemblement national ». Cette affirmation, ajoutée à celle de Valérie Pécresse selon qui « ce n’est pas le RN qui menace l’Île-de-France » mais « l’extrême gauche » (à laquelle sont assimilés des partis en réalité de droite comme EELV), montre comment derrière les pseudo discours de « barrage » au RN, ce dernier ne cesse de cristalliser autour de lui de plus en plus de partisans de droite réactionnaire. Les macronistes ne sont guère en reste, à l’image d’anciens membres de la liste de la majorité qui avaient décidé de rejoindre Louis Aliot pour le second tour l’élection municipale à Perpignan en juin 2020.
Ainsi s’opère chaque jour une fusion des droites sur des bases réactionnaire, capitaliste, profondément xénophobe, mais aussi atlantiste et européiste puisque le RN a renoncé (sans y avoir jamais cru) à la sortie de l’euro et de l’UE. Face à cette situation mortifère pour les classes populaires, la « gauche » établie est profondément discréditée par quatre décennies d’euro-politiques de dislocation de la République une et indivisible, de démantèlement de services publics, de destruction des conquêtes sociales et de dissolution des libertés publiques. Et ce ne sont pas les appels à la « réorientation de la construction européenne » ou les alliances avec EELV ou le Parti dit « socialiste », comme le pratiquent des Insoumis et, plus encore, des membres du PCF, qui parviendront à combattre cette funeste évolution.
Voilà pourquoi, face à la progressive fusion des droites sur des bases réactionnaires et fascisantes menaçant dangereusement les citoyens et les travailleurs de France, Fadi Kassem et le PRCF portent l’Alternative Rouge et Tricolore afin d’en finir avec l’euro, l’UE, l’OTAN et le capitalisme, d’imposer les nationalisations démocratiquement contrôlées des secteurs clés de l’économie et de reconstruire une République une et indivisible dans une perspective socialiste. C’est le seul moyen d’éviter l’arrivée au pouvoir du RN ou d’une prétendue « droite républicaine » qui alimenteraient un peu plus le chaos et le risque de guerre civile ; c’est également le seul moyen de faire enfin « France commune », afin de porter les citoyens et les travailleurs de France vers de « nouveaux Jours heureux » !
Face à la macro-fascisation en cours, le sursaut nécessaire de tous les antifascistes
Alors que les têtes d’affiche de l’euro-gauche de Madame et Messieurs Hidalgo (PS), Jadot (EELV) et Roussel (PCF-PGE) cautionnent la manifestation policière pseudo-syndicale qui, menaçante, se tenait à nouveau à proximité du Parlement en présence d’un ministre bafouant la séparation des pouvoirs, tout est fait par les gouvernants pour criminaliser progressistes et patriotes dénonçant cette opération sans précédent dans l’histoire de la Vème République.
Leur est en réalité reproché, à ces antifascistes sincères, d’avoir eu la décence de dénoncer une opération de déstabilisation des fondements de la République quelques jours après l’appel au coup d’État d’officiers factieux applaudis par Le Pen.
Un seuil dangereux dans la fascisation et la marche à l’État policier de la France est franchi, en témoigne l’appel au meurtre de militants FI dans la vidéo d’un fanatique d’ultra-droite.
En ce 10 juin 2021, jamais nous n’oublions qu’il y a 77 ans, ici, en France,la Division Das Reich massacra Résistants patriotes et communistes, tua à Oradour-sur-Glane.
L’Union européenne, si compendieuse à saper libertés publiques et droits sociaux des travailleurs, y compris ceux des journalistes de toute obédience, songea-t-elle un instant à « la leçon d’Oradour » dans sa résolution anticommuniste du 19 septembre 2019 ? Pouvons-nous la croire, elle qui soutint mordicus un plumitif Biélorusse ayant combattu au sein d’un bataillon arborant les insignes de la IIe Div. Das Reich ?
Nous, communistes et patriotes du PRCF sommes les continuateurs des campagnes populaires mais non populistes menées chaque fois que les bases de la cohésion nationale s’abaissaient.
Menées naguère par un Parti Communiste Français aujourd’hui dédaigneux de sa propre histoire, lui qui insuffla les actes de Résistance intérieure dans notre pays portées aux nues par l’Homme du 18-Juin, le PRCF n’a jamais abandonné à la droite et à l’extrême droite, qui la pollue et qui la dévoie, la sûreté des citoyens. Pas davantage, le PRCF n’abandonne et relègue la patrie, le drapeau tricolore et la Marseillaise qui sont l’héritage commun issu de la Révolution française.
Nous soutiendrions toute revendication authentiquement syndicale qui viserait vraiment à donner les moyens de sa mission à une police enfin rendue à son périmètre républicain, ainsi qu’à une armée affranchie de l’OTAN et défendant vraiment la souveraineté française, ce qui impliquerait l’émergence d’une nouvelle République sociale et démocratique émancipée de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme.
Nous n’en condamnons que plus fortement les exactions déshonorantes commises sur ordre à l’encontre des Gilets jaunes, des syndicalistes en lutte ou de citoyens comme Steve Caniço, sans parler des demandes exorbitantes visant à “juger” des personnes en état d’aliénation mentale ou à imiter en France la barbarie étatsunienne dans l’application indiscriminée de “peines-planchers” bafouant le principe fondamentalisé en droit d’individualisation de la peine.
De telles mesures creuseraient le fossé police-population et, in fine, aggraveraient l’insécurité des policiers dans leurs missions de “gardiens de la paix“.
Solidaires des progressistes qu’essaie d’intimider Darmanin, y compris quand nous avons de lourdes divergences avec eux, nous serons présents avec Fadi Kassem à la manifestation antifasciste du 12 juin.
Nous n’y séparerons pas l’appel à bloquer la fascisation galopante en cours, de la dénonciation des surenchères liberticides des Le Pen, Darmanin-Macron et consorts, ni de la mobilisation urgente des patriotes progressistes pour sortir la France d’une UE dont la politique réactionnaire sur tous les terrains – acquis sociaux, services publics, “produire en France“, etc. – alimente à jet continu la fascisation idéologique et politique de la France et du sous-continent européen.