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Il avait couvert un faux dans Libération, diffamé LGS dans Rue89, il est chroniqueur sur France Inter et il préside RSF qui tenta de nous faire censurer.

Le coronavirus et la Chine. Lettre ouverte à Reporters sans Frontières

Le 24 mars, j’ai reçu un courriel de Daniel Bastard contenant un communiqué de presse de RSF intitulé « Si la presse chinoise était libre, le coronavirus ne serait peut-être pas devenu une pandémie ». Le 25 mars et le 26 mars, j’ai reçu, de la part de Cédric Alviani, un autre texte de RSF intitulé « Ces héros de l’information que la Chine a étouffés ».

Chers Messieurs Bastard et Alviani,

Que les autorités chinoises aient commis des fautes lors du surgissement inopiné d’un nouveau virus, nul ne le conteste, en particulier le gouvernement de Pékin qui a déjà décidé de demander des comptes aux autorités de la métropole de Wuhan et de la province du Hubei.

Vous profitez de ces événements dramatiques pour condamner sans appel un régime qui ne vous plaît pas. L’indignation à géométrie variable est une constante chez RSF.

Vous êtes bien les héritiers de votre fondateur et ancien secrétaire général, le peu recommandable Robert Ménard dont l’engagement à RSF a été suivi par l’accession à la mairie de Béziers grâce au soutien de Marine Le Pen.

Que le nouveau secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, ait déclaré se désolidariser de Ménard en 2006, cela ne l’a pas empêché, en 2019, d’aller chercher le Prix Dan David à Tel Aviv, dans un pays où l’on peut se permettre d’assassiner des journalistes palestiniens.

Quant à l’ineffable Pierre Haski, votre président, dont les sentiments anti chinois sont bien connus, il a un jour réussi ce tour de force d’asséner en une seule phrases trois contre-vérités à l’égard de la Chine.

En ces moments peut-être déterminants pour l’avenir du vivre ensemble sur la planète terre, il y a mieux à faire que de jouer à refaire l’histoire avec des si. « Si la Chine, etc. » et, pourquoi pas : « si les États-Unis respectaient le droit international », ou « si les multinationales ne dominaient pas la politique » ou « si l’Iran n’était pas victime de sanctions », etc.

Quant aux héros de l’information étouffés, je pense en particulier à Julian Assange, le fondateur de Wikileaks : s’il bénéficie aujourd’hui d’un soutien médiatique qui se généralise, je n’oublie pas que, selon Marc Rees, rédacteur en chef de Next INpact, RSF a commencé par dénoncer « les diffusions irresponsables de Wikileaks », que RSF a mis en cause la méthodologie de Wikileaks « entamant sa crédibilité » et l’a même accusé d’être « un média par opportunisme », ce qui a sans doute retardé l’élan de solidarité à l’égard de Julian Assange. Ces réserves de la part de RSF sont assez compréhensibles, car les documents de Wikileaks dénonçaient explicitement des crimes de guerre commis par les États-Unis, qui sont, pour rappel, votre grand protecteur (voir Maxime Vivas, La face cachée de Reporters sans Frontières, éd. Aden, 2007).

En ce qui concerne l’expulsion de journalistes étasuniens par la Chine, la mesure a été prise "deux semaines après une décision contraignant le travail des agences de presse chinoise sur le sol américain". Le journal Les Échos écrit à ce propos : « Inédit, ce coup de force entend répondre à Donald Trump. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères précise que ses décisions sont de nécessaires contre-mesures que la Chine est obligée de prendre en réponse à l’oppression déraisonnable que subissent les médias chinois aux Etats-Unis ». Un détail que vous « oubliez » de mentionner.

À votre prose partisane − sans pour autant être un inconditionnel de la Chine −, je préfère le discours ouvert et modéré de l’ambassadeur de la RPC à Paris.

Veuillez agréer, chers Messieurs Bastard et Alviani, mes salutations distinguées.

André LACROIX
(citoyen belge).

AJOUTS DU GRAND SOIR

La photo du logo est celle de Pierre Haski, président de RSF, qui couvrit quand il était à Libération un faux grossier anti-chaviste, qui dirigea Rue89, un site où LGS était qualifiée de "site rouge-brun" et qui est maintenant chroniqueur quotidien impartial et honnête sur France Inter, radio nationale où il ânonne son texte.
Pour en savoir plus : https://www.legrandsoir.info/pierre-haski-remplace-bernard-guetta-pour-enfumage-quotidien-renforce-sur-france-inter.html

QUAND RSF ESSAYA VAINEMENT DE FAIRE CENSURER UN ADMINISTRATEUR DU GRAND SOIR, par Maxime Vivas

Extrait de mon livre sur RSF cité par André Lacroix :
« Au mois de septembre 2008, je suis avisé d’une étude sur RSF effectuée par l’Observatoire de l’Action Humanitaire, travaillant avec Institut d’Etude du Développement Economique et Social (IEDES) de l’Université Paris I Sorbonne. J’y suis abondamment cité, mais qualifié de « castriste ». C’est l’argument récurrent de RSF à mon encontre. Argument étriqué qui fait l’impasse sur ma sympathie pour Evo Morales, Rafaël Correa, Daniel Ortega, Hugo Chávez, le Che, Simon Bolivar, Robespierre, Spartacus, Martin Luther King, Jean Moulin. Je dois en oublier, dont De Gaulle quand il parle du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Je contacte le responsable de l’étude, qui va alors très aimablement rectifier, publier mon mail en annexe, et qui me révèle ce qui suit : Robert Ménard a été consulté pour la rédaction d’une partie (l’historique) de l’étude. En mai 2008, l’Observatoire a travaillé à une réactualisation de cette partie avec Vincent Brossel, le responsable du bureau Asie de RSF. Il a alors essayé de faire supprimer les références à mon travail et à celui de Jean-Guy Allard (l’auteur du premier livre qui ait dévoilé RSF). Bien entendu, précise mon interlocuteur de l’Observatoire, « Nous avons quand même conservé et utilisé ces références bibliographiques et refusé de les éliminer ».

Pour bien apprécier, il faut se rappeler que, au même moment (mai 2008) où RSF intervint ainsi pour censurer une partie d’une étude universitaire, Ménard menait une vigoureuse campagne contre les JO de Pékin au nom de la liberté d’expression en Chine.
RSF s’activait pour que les bouches s’ouvrent en Asie et qu’elles se ferment en France.

Maxime Vivas

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La Chine sans œillères
Journaliste, écrivain, professeur d’université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l’ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d’ATTAC, directeur adjoint d’un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d’une émission de radio, animateur d’une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, (…)
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