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Tartuferie occidentale sur la Syrie

Combien de temps encore allons-nous assister au spectacle de cette tartuferie qui se déverse dans les médias occidentaux à propos du drame syrien ? Quel crédit accorder aux larmes de crocodile de dirigeants véreux et de plumitifs serviles qui pleurent sur le sort de populations civiles qu’ils ont eux-mêmes livrées à l’engeance terroriste ? Le gouvernement français, qui interdit la livraison de matériel médical au peuple syrien, a-t-il encore un soupçon de déshonneur à coller sur sa figure ?

En laissant agir un envahisseur turc complice du terrorisme, que veulent les Occidentaux, sinon prolonger une guerre dont le peuple qu’ils prétendent défendre est la principale victime ? Suffit-il d’un chantage à l’immigration pour que le nouveau sultan obtienne un blanc-seing en Syrie, et que l’agression perpétrée contre son voisin passe comme une lettre à la poste ? Lorsque le gouvernement syrien reprend le contrôle d’une portion du territoire national occupée par des forces étrangères, n’est-il pas dans son droit ? Pourquoi parler de "forces pro-régime", alors qu’il s’agit d’une armée nationale qui défend la patrie au prix de lourds sacrifices ? Pourquoi ce vocabulaire insidieux, ces amalgames grotesques, ces mots-valises qui sont le masque répugnant de la complicité avec le crime ?

Jusqu’à quand va-t-on s’asseoir sur le droit international comme s’il était une option parmi d’autres, à sortir du placard quand les capitales occidentales y ont intérêt ? Combien de temps encore va-t-on mentir de façon aussi caricaturale, s’accorder toutes les compromissions, fouler aux pieds toutes les règles dès qu’il s’agit de la Syrie ?

Quel privilège de droit divin autorise ces puissances étrangères à s’y conduire comme en pays conquis ? Qu’est-ce qui justifie la bonne conscience de ces donneurs de leçon aux mains tachées de sang, cette arrogance verbeuse qui trahit ceux qui habillent l’impérialisme en cause humanitaire ? S’ils veulent mettre fin aux souffrances du peuple syrien, qu’attendent-ils pour rapatrier leurs forces spéciales d’un pays où elles n’auraient jamais dû mettre les pieds, couper les vivres aux mercenaires qui leur servent de chair à canon, et quitter un pays qui, heureusement, finira par triompher et se reconstruira sans eux ?

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Point de non-retour
Andre VLTCHEK
LE LIVRE : Karel est correspondant de guerre. Il va là où nous ne sommes pas, pour être nos yeux et nos oreilles. Témoin privilégié des soubresauts de notre époque, à la fois engagé et désinvolte, amateur de femmes et assoiffé d’ivresses, le narrateur nous entraîne des salles de rédaction de New York aux poussières de Gaza, en passant par Lima, Le Caire, Bali et la Pampa. Toujours en équilibre précaire, jusqu’au basculement final. Il devra choisir entre l’ironie de celui qui a tout vu et (…)
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Ignacio Ramonet

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