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Nous accusons le Ministre de l’Intérieur M. Castaner !

Communiqué de presse

Nous accusons le Ministre de l’Intérieur M. Castaner !

Samedi 16 novembre la police a tendu une souricière aux manifestants place d’Italie malgré l’autorisation délivrée par la Préfecture de Police de Paris.

Aux alentours de 13h, les forces de répression encerclent les gilets jaunes et les bloquent sur la place sans possibilité de se dégager de cette nasse, de ce traquenard tendu pour empêcher la manifestation prévue à 14h.

Les organisateurs ne seront informés de l’interdiction qu’au moment du départ, ne pouvant prévenir les participants de cette décision surprenante.

Dès ce moment, nous assistons au déchaînement des violences policières : tirs de LBD, pluie de grenades lacrymogènes, nuages de gaz asphyxiants, coups de matraques, utilisation des canons à eau.

Par centaines, les manifestants subissent cette répression inédite. Beaucoup seront blessés. Étonnamment, celles et ceux qui essaient de s’extraire de ce piège sont bousculés et interdits de quitter la nasse.

Chaque jour qui passe nous éclaire sur les brutalités et les sévices subis. Les vidéos témoignent de la violente répression aveugle qui s’est développée durant près de quatre heures.

Les principes républicains ont été piétinés : tabassés sans discernement, tirs à l’aveugle et tirs ciblés.

Le Préfet Lallement prétexte des exactions commises par des groupes d’individus étrangers aux manifestants gilets jaunes pour justifier la répression sauvage qui s’est abattue toute la journée dans différents points de la capitale.

Il est évident que la gestion du maintien de l’ordre a failli.

La chaîne de commandement est responsable de ce désordre. Ceux qui ont donné les ordres doivent assumer leurs responsabilités et non pas se défausser sur les forces policières.

Personne ne nous fera croire que le Préfet a donné les ordres sans l’aval du Ministre de l’Intérieur. Le fonctionnement républicain de nos institutions implique la responsabilité du politique sur l’administration.

En conséquence, nous demandons la démission du Ministre de l’Intérieur.

Nous exigeons l’arrêt de l’utilisation des LBD, des grenades de dés-encerclement et des flash-ball pendant les manifestations et rassemblements.

Faire baisser la tension, renouer les fils de l’action républicaine, assurer le bon fonctionnement de la vie démocratique doit être la tâche essentielle du Gouvernement et de la Présidence du pays.

Cela passe par le rétablissement des libertés fondamentales, notamment le respect du droit de manifester et par la protection des manifestants, droits qui sont malmenés depuis quelques mois.

Nous demandons la mise en place d’une commission parlementaire pour enquêter, informer, éclairer la vérité.

Les gilets jaunes premiers signataires :

Ghislaine Avan (75)

Valérie Boumerad (92)

Alain Boumerad (92)

Philippe Brua (75)

Gwenaela Caprani (75)

Maho Djouad ( 45/75)

Michael Dieudonné (31)

José Espinosa (93)

Alexandre Fernandes (78)

Emily Gomis (94)

Claudia Ibanez (75)

Laurent Klajnbaum (93)

Georges Lahiani (78)

Daniel Lartichaux (75)

Stephan Mandron (75)

Paloma Maquet (44)

Rémy Massaud (94)

Carl Pfeiffer (75)

Alain Richou (93)

Julien Rodrigues (91)

Salvador Soldevila (30)

Robert Such (03)

Mirella Ugolini (93)

Guillaume Szcezpans (06)

Nous mettrons en ligne sous forme de pétition ce texte pour que les gilets jaunes et ceux qui ne le sont pas puissent le signer.

URL de cet article 35469
   
Roberto Saviano. Gomorra. Dans l’empire de la camorra. Gallimard, 2007.
Bernard GENSANE
Il n’est pas inutile, dans le contexte de la crise du capitalisme qui affecte les peuples aujourd’hui, de revenir sur le livre de Roberto Saviano. Napolitain lui-même, Saviano, dont on sait qu’il fait désormais l’objet d’un contrat de mort, a trouvé dans son ouvrage la bonne distance pour parler de la mafia napolitaine. Il l’observe quasiment de l’intérieur pour décrire ses méfaits (je ne reviendrai pas ici sur la violence inouïe des moeurs mafieuses, des impensables tortures corporelles, (…)
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"Chaque fois que nous sommes témoins d’une injustice et que nous n’agissons pas, nous entraînons notre caractère à être passif en sa présence et nous finissons par perdre toute capacité de nous défendre et de défendre ceux que nous aimons. Dans une économie moderne, il est impossible de s’isoler de l’injustice."

Julian Assange - Wikileaks

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