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Zemmour, Naulleau, Onfray, ou le triptyque anti-populaire et anti-national à l’état pur.

Réunis tous les trois encore récemment dans l’émission de nos deux premiers protagonistes (Zemmour & Naulleau, sur Paris Première), comme à l’accoutumé le « débat » contradictoire entre trois prétendus « adversaires idéologiques » a vite tourné au front commun anti-communiste, anti-marxiste, anti-scientifique et anti-jacobin, bref au front « réactionnaire sur toute la ligne ».

Invité par Naulleau à s’exprimer sur sa vision du révisionnisme et sur sa vision de la gauche, Onfray s’en est donné à cœur joie, « osant démystifier l’histoire officielle », celle qui, comme chacun le sait, est largement favorable aux communistes français, à Lénine, Robespierre ou encore Marx. S’attaquant donc « sur toute la ligne » (on ne lui en voudra pas de se dévoiler définitivement comme un ennemi des intérêts du peuple travailleur) aux jacobins « centralisateurs », aux socialistes scientifiques allemands Marx et Engels qui ont « détruit » le socialisme, certes utopique, d’un Proudhon bien français, aux résistants communistes qui auraient collaboré avec les nazis jusqu’en 1941 (depuis les cellules dans lesquelles Daladier les y avait jetés très certainement), aux robespierristes, à la Commune de Paris, à 1917 et aux marxistes en général qui, en toutes époques, ont écrasé les « espoirs fédéralistes », le « communalisme libertaire » et la démocratie « de la base au sommet ». Ainsi, le sieur Onfray, premièrement, oppose bêtement les initiatives locales du peuple, c’est-à-dire le mouvement populaire, à la nécessité de coordonner efficacement ce mouvement grâce à une organisation centralisée travaillant dans l’intérêt du mouvement populaire, c’est-à-dire l’avant-garde de la révolution ; puis, deuxièmement, il démontre en quelques minute son incompréhension du socialisme scientifique qu’il résume ainsi : le socialisme scientifique, c’est la dictature du prolétariat, donc la dictature du parti sur le prolétariat et le reste de la population, donc « c’est les camps ». Voilà un argumentaire clé en main pour tout apprenti anti-communiste et polémiste qui souhaite passer toute les semaines à la télé pour balancer la dernière saloperie choc, afin de faire parler de lui et ainsi vendre un maximum de livres. Au diable la recherche historico-scientifique, au diable la raison voire même le bon sens puisque tout cela ne fait visiblement pas vendre dans ce monde tant décrié par notre philosophe « dissident » !

Bien évidemment, les deux animateurs de l’émission, Zemmour et Naulleau, ont abondé dans ce sens, à leur manière cependant, critiquant à peine l’immense fierté de leur invité de théoriser contre le marxisme et le jacobinisme, et contre tout ce qui a existé et porté des résultats historiques en termes de liberté, de progrès social, technique, scientifique, culturel et artistique, tout en se réclamant utopiste (mais puisque l’utopie « c’est la réalité de demain », nous attendrons patiemment le succès de ces révolutionnaires procrastinateurs...).
Sans rentrer dans un contre-argumentaire théorique contre le proudhonnisme, il y a là un point intéressant dans ce spectacle réactionnaire anti-communiste qui rassemble un Onfray, un Zemmour et un Naulleau, et qui dévoile maladroitement la tenaille idéologique quotidienne ET sa « troupe de réserve » embusquée. Représentant respectivement le libéralisme-libertaire, la réaction chauvine, et le centre-gauche libéral, tous trois ont en commun d’alimenter abondamment la division du peuple en particularismes (régionaux ou territoriaux, « ethniques », sexuels etc), la destruction de la nation républicaine « une, laïque, et indivisible », la remise en cause de la méthode scientifique, la remise en cause de l’histoire du peuple, et l’isolement de l’universalisme républicain et populaire afin d’empêcher toute politique faite par et pour le peuple travailleur, qui serait bien mal inspiré de se battre pour ses intérêts propre et commun en appelant à lutter « tous ensemble, en même temps » contre ses oppresseurs et exploiteurs capitalistes et impérialistes et contre leurs chiens de gardes médiatiques et idéologiques.

Voilà en somme ce que nous réserve l’avenir voulu par le grand capital français et européen : la division nationale encore une fois « sur toute la ligne » par l’appropriation du jeu politique entre, d’une part, le nouveau bloc de droite en formation (Marion Maréchal-Le Pen, Zemmour, Wauquiez, Ciotti, etc.) et le centre macroniste de plus en plus extrémiste dans sa façon de mettre le peuple au pas ; et, d’autre part, en embuscade donc, « l’extrême-gauchisme » de salons, anarchisant, libéral-libertaire et dissident d’un système qu’il prétend haïr mais qui lui offre tout de même l’argumentaire (révisionniste) nécessaire pour tirer à boulets bruns sur le communisme et l’internationalisme prolétarien.

C’est pourquoi, contre la sainte-alliance bourgeoise euro-réactionnaire, anti-communiste, anti-populaire et anti-nationale des destructeurs « enragés » de la véritable gauche jaurésienne et patriote, du pouvoir qui éborgne les courageux Gilets jaunes et des fascisants tenants du droit du sang et de la France colonialiste, il est du devoir de tous les militants sincèrement communistes de relever, en même temps, le drapeau tricolore de la patrie révolutionnaire, jacobine et indivisible et le drapeau rouge, flanqué de l’emblème ouvrier et paysan, du peuple travailleur et du Mouvement Communiste International.

»» https://www.initiative-communiste.f...
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CUBA OU L’INTELLIGENCE POLITIQUE - Réponses à un président des États-Unis (Livre format PDF)
Jacques-François BONALDI
365 JOURS APRÈS Aujourd’hui 22 mars 2017, voilà un an jour pour jour que Barack Obama entrait de son pas caractéristique sur la scène du Grand Théâtre de La Havane pour une première : un président étasunien s’adressant en direct et en personne au peuple cubain. Trois cent soixante-cinq jours après, que reste-t-il de ce qui était le clou de sa visite de deux jours et demi à La Havane ? Pas grand-chose, je le crains… Les événements se déroulent maintenant si vite et tant de choses se sont (…)
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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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