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Thème : Michel Onfray

Avec Onfray, l’histoire du nationalisme patine

Jacques-Marie BOURGET

En lisant le formidable livre de Stephanie Roza "La gauche contre les Lumières", j'ai découvert l'existence en 1910 d'un cénacle maurrassien baptisé "Cercle Proudhon" . Ce machin me fait fortement penser à l'aventure d'un polygraphe nommé Onfray et qui assassine la mémoire du camarade philosophe, l'un de maître de l'Anarchie. Le patron du "Front Populaire" bégaie...

Bien qu’il ait été publié en janvier dernier, le livre de Stéphanie Roza, La gauche contre les Lumières, chez Fayard, n’avait pas allumé mon réverbère. Il a fallu qu’un ami, magistrat de grand talent, très érudit et un peu espiègle me signale l’ouvrage. A une exception près, le fait que la philosophe soit convaincue que le mouvement « Hirak » algérien est le fruit d’une révolte spontanée, sans aucun coup de pouce de « l’Occident », le livre permet de saisir comment l’idée même de « gauche » s’est évaporée. A disparu dans la nuit de notre temps. Comme le diraient Beauche ou Vachette, ce bouquin est une clé. Quand j’aurai relu l’ouvrage en suivant les lignes du bout du doigt, je tenterai, peut-être et en béotien, de participer à cette entreprise de serrurier. A la page 79 de cette « Gauche contre les Lumières », un éclat m’a atteint l’œil, et ça fait mal : j’avais sous les yeux un résumé du Onfray pour les nuls. Cet auteur, et machine à écrire, cessait d’être une énigme. En effet, (…) Lire la suite »
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Ne dites pas à Onfray qu’il y avait des communistes dans le Front Populaire.

Jacques-Marie BOURGET

Affublé de Philippe de Villiers, de Robert Ménard, de Didier Raoult, d'Alain de Benoist, le suprême narcissique Michel Onfray, après des heures de rames, a franchi le cap qui le conduit vers l'océan des certitudes d'extrême droite. Enfin le philosophe de troisième cycle est à sa place, accessible à la bénédiction de Marine Le Pen.

Onfray mieux de se taire, de la fermer. Ça fait courant d’air en ces temps où vole le Covid de sens. Car on ne lui a rien demandé au philosophe des Relay de gare. Même pas l’heur, celui de plaire ou de déplaire. Mais ces gens-là, BHL et lui, le Normand double crème, se sentent mourir s’ils ne sont pas sous les feux de la rampe là où, s’il le faut, on avance en rampant, non pas jusqu’à la lumière, mais l’illumination cathodique. Voilà donc, dans une nouvelle livraison de sa pensée ris de veau, qu’il nous prépare façon « Front Populaire ». Dont il serait le Blum, alors qu’il semble oublier que ce Front-là était plein de ces cocos qu’il abhorre. En lançant son attrape-nigaud, le philosophe du bocage poursuit sa démonstration : il ignore trop de choses pour être cru, en particulier l’Histoire. Mais le niveau va monter avec les conseils venus de son nouveau confident – que l’on croyait oublié à jamais - Philippe Douste-Blazy. Responsable de notre diplomatie, il le fût (!) ce comique (…) Lire la suite »
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Zemmour, Naulleau, Onfray, ou le triptyque anti-populaire et anti-national à l’état pur.

Journal Initiative Communiste

Réunis tous les trois encore récemment dans l’émission de nos deux premiers protagonistes (Zemmour & Naulleau, sur Paris Première), comme à l’accoutumé le « débat » contradictoire entre trois prétendus « adversaires idéologiques » a vite tourné au front commun anti-communiste, anti-marxiste, anti-scientifique et anti-jacobin, bref au front « réactionnaire sur toute la ligne ».

Invité par Naulleau à s’exprimer sur sa vision du révisionnisme et sur sa vision de la gauche, Onfray s’en est donné à cœur joie, « osant démystifier l’histoire officielle », celle qui, comme chacun le sait, est largement favorable aux communistes français, à Lénine, Robespierre ou encore Marx. S’attaquant donc « sur toute la ligne » (on ne lui en voudra pas de se dévoiler définitivement comme un ennemi des intérêts du peuple travailleur) aux jacobins « centralisateurs », aux socialistes scientifiques allemands Marx et Engels qui ont « détruit » le socialisme, certes utopique, d’un Proudhon bien français, aux résistants communistes qui auraient collaboré avec les nazis jusqu’en 1941 (depuis les cellules dans lesquelles Daladier les y avait jetés très certainement), aux robespierristes, à la Commune de Paris, à 1917 et aux marxistes en général qui, en toutes époques, ont écrasé les « espoirs fédéralistes », le « communalisme libertaire » et la démocratie « de la base au sommet ». (…) Lire la suite »
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Michel Onfray : Analyse de son anti-communisme

ANTICONS - Observatoire du néo-conservatisme
Depuis plusieurs années, Michel Onfray semble croire que les communistes ont longtemps collaboré avec les nazis. Ses idées viennent indéniablement abreuver l’argumentaire de plusieurs sites et blogs politiques qui se revendiquent ouvertement anticommunistes. Pour ces derniers, Michel Onfray est une aubaine, car cet homme de par son statut de philosophe médiatisé, a l’avantage d’apporter l’indispensable caution intellectuelle à l’entreprise réactionnaire. Simultanément, le pouvoir actuel vient d’initier une campagne anti « fake news » appelées également “contre-vérités” auxquelles sont assimilées aussi les “théories du complot”. Or de toute évidence, cet anticommunisme “post-factuel”, pour reprendre la terminologie actuelle, ne sera lui jamais menacé par la nouvelle législation, ni même par une mise à l’index. Aussi, c’est dans ce contexte propice à une confusion généralisée qu’il nous a semblé utile de revenir sur certaines affirmations de Michel Onfray contraires à des faits (…) Lire la suite »
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Onfray, lard et cochon ? (Chronique d’un intello précaire perdu dans la tourmente néolibérale)

Philippe NADOUCE

Pour une énième fois, on me demande ce que je pense de Michel Onfray. « Facile ! » je réponds. On me regarde alors, ébaubi. Comment ? Par quel prodige serais-je capable de résoudre cette énigme ? Car c’en est une ! Cet homme divise les familles, l‘ensemble de la gauche, la petite bourgeoisie, les bobos, la mer rouge, les médias ; en bref : la so-cié-té ! C’est le Brexit de la matière grise, la pierre philosophale de la division !

Onfray l’anarchiste Les plus attentifs ont cependant retenu une chose : c’est un anarchiste. Commençons par-là. Les anarchistes sont une très grande famille de pensée qui, sur le spectre politique, se situe à gauche. Ils furent historiquement les ennemis jurés des jacobins, des girondins (quoi qu’en dise l’intéressé), de la bourgeoisie, des léninistes, des stalinistes, des fascistes, des nazis, des colonialistes et des démocraties occidentales. Tout ce beau monde s’est toujours allié contre eux dans le but de les liquider. Et pour cause, ils préconisent l’abolition de l’État centralisé et de sa violence, des patrons et du capital et prônent l’autogestion, une forme extrême de démocratie horizontale au sein de laquelle la liberté et l’égalité seraient enfin une osmose. Onfray et l’anarchisme Voilà, en gros, de quoi se réclamerait Michel Onfray. A voir votre grimace, on sent bien que ce n’est pas tout à fait ça. Voyons plutôt ce que l’homme retient de notre définition. Il est (…) Lire la suite »

Attention, il fait Onfray.

Jacques-Marie BOURGET

Même dans la radicalisation individualiste égoïste et extrême droitière qui fait petit à petit notre France nouvelle, on n'avait jamais entendu une intervention aussi folle blessante et ordurière que celle que vient de livrer le sinistre Onfray à propos des Palestiniens qui ont été "des collabos de Hitler", de Mélenchon qui aurait eu naguère Ahmadinejad comme modèle, avec en passant une traduction d'un discours de l'ancien président d'Iran qui est un "fake". Tout y passe, le philosophe au petit pied nous fait sa grande rentrée de printemps.

Onfray mieux de se taire, de la fermer. Ça fait courant d’air en ces temps encore froids. Car on ne lui a rien demandé au philosophe des Relay de gare. Même pas l’heur, celui de déplaire. Mais ces gens-là, BHL et lui, le Normand double crème, se sentent mourir s’ils ne sont pas sous les feux de la rampe, là où l’on avance en rampant. Voilà donc que dans une nouvelle livraison de sa pensée ris de veau (forcément crémeuse), Onfray déclare son amour au CRIF, ce qui est son droit. Mais pas celui de déformer les faits et l’histoire. Le petit docteur en philo nous explique donc, vous avez bien lu, que si les Palestiniens sont aujourd’hui un peuple sans terre c’est qu’ils furent nazis. Et sont justement punis de leur vieil engagement. Ecoutons-le car ce qu’il aime, Michel, c’est la justice. Celle par exemple qui voudrait que des fonds publics, sortis des caisses du Calvados ou d’ailleurs, soient mobilisés afin de lui offrir son université à lui, en solo. Le tout pour occuper à l’heure du (…) Lire la suite »
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Pontifiant et dilettante : Michel Onfray, un BHL de gôche

Vincent MORET

En matière philosophique, Michel Onfray a sans doute des mérites de vulgarisateur, même s’il confond vulgariser et schématiser, disent quelques-uns de ses confères.

Il n’est pas de mon ressort d’en juger. Mais, là où je le vois se surestimer, c’est en matière politique où il survole, ne se pose pas, frôle à peine le pollen et prétend nous livrer du miel qui a bien souvent l’aspect, la consistance trop diluée et le goût du brouet. Donc, il vaticine dans les studios de télé, à la radio, dans les journaux, moulin à paroles bien huilé (je rêve d’un match Onfray/ BHL). Il écrit plusieurs livres par an, ce qui prouve (j’imagine) à ses yeux sa supériorité sur ce glandeur de Socrate. Le problème, c’est que seul un génie pourrait être au top niveau en se dispersant de la sorte. Et Onfray n’est… Onfray aime aborder jusqu’à l’obsession des sujets dont il connaît ce qu’il a lu en diagonale dans les médias : Le Tibet, Robespierre, Chavez, Castro. Là, on le croit élève de Robert Ménard (sauf pour Robespierre dont Ménard, moins lettré, croit qu’il faisait équipe avec Jean-Marc Thibault). Pourquoi ces sujets ? Pour alimenter ses diatribes contre son (…) Lire la suite »
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Les errements intellectuels de Michel Onfray sur Cuba

Frédéric ANDRE
Le samedi 26 novembre 2016 le monde entier apprend la mort du leader historique de la révolution cubaine, Fidel Castro. Quelques heures plus tard le philosophe préféré du journal 'Le Point' publie une vidéo d'une dizaine de minutes dans laquelle il expose sa détestation de l'ancien président cubain. Il s'en prend au passage au candidat à la présidentielle française de 2017 Jean-Luc Mélenchon, qui a eu le malheur de rendre hommage à Fidel Castro. En commençant sa 'démonstration', Michel Onfray nous explique que Fidel Castro est encore au pouvoir, or, il ne l'est plus depuis 2008, sans doute voulait-il dire qu'il gardait une influence importante dans le pays, néanmoins cela laisserait à penser à une personne qui ne connaîtrait pas forcement bien l'actualité cubaine, qu'un vieux monsieur malade continuait à diriger le pays. Il continue en se moquant de Simon Bolivar, figure de la décolonisation d'une partie de l'Amérique Latine, se demandant si Jean-Luc Mélenchon n'a pas 'fumé la (…) Lire la suite »
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Quand Onfray se rêve Camus...

Shanan KHAIRI

Très récemment, l’homme de médias et militant d’extrême droite Martial Bild, ancien cadre du Front National, prenant appui sur les écrits d’Onfray, s’est permis d’affirmer sur les ondes à propos de Sartre que "sa vie durant la seconde guerre mondiale donne la nausée". Cette déclaration aussi effarante que dénuée de tout fondement me permet de revenir sur un de nos nouveaux prophètes contemporains.

Après Bernard Henri Levy, Caroline Fourest et Eric Zemmour, un nouveau penseur auto-proclamé émerge du bourbier médiatique : Michel Onfray. Mais à la différence des premiers, opportunistes pantins désarticulés, Onfray se rêve un destin et tente de figurer l'Albert Camus de notre époque qu'il prétend, depuis plusieurs années, vouloir réhabiliter face à un Jean-Paul Sartre qui l'aurait exclu du champs philosophique. Cette opposition autour de laquelle Onfray se structure désormais est centrale pour appréhender le personnage et l'inconséquence de son discours. Onfray, pour mieux se définir, nous offre ainsi un conte où deux personnalités complexes sont transformées en personnages manichéens de bande-dessinées. Il nous pose un Camus issus d'un milieu pauvre, humaniste, penseur exceptionnel et résistant, face à un Sartre d'origine bourgeoise, malhonnête, manipulateur, médiocre et, pur délire, qui se serait compromis avec l'occupant nazi. Qui plus est, le second aurait passé sa vie (…) Lire la suite »
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