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Ecologie, fascisme vert et humanophobie

Les écologistes vont finir par provoquer la catastrophe qu’ils prétendent éviter !

Face aux politiques et grands patrons larmoyants devant les remontrances d’une jeune fille débarquée de Suède pour assister aux spectacles du cirque ultralibéral, de Davos aux Parlements des Etats les plus impérialistes du monde, personne ne s’étonne d’une telle renommée fulgurante ?

Evidemment dans le piège à deux mâchoires que nous tend la propagande bourgeoise « soit du coté de Macron, soit du côté des fascistes », tout le monde est paralysé ou perd le courage de dire les choses en face : on assiste ces derniers mois à une montée assez nette du « péril climatique » dans les esprits (comme à d’autres moments on plaçait en priorité les migrants, l’insécurité, etc. selon les circonstances et l’acharnement médiatique). Ce consensus, qu’on y adhère ou non, devient clairement un outil supplémentaire d’exploitation pour le pouvoir capitaliste, pourtant aux premières loges sur le banc des accusés du dérèglement climatique.

Car tout ce qui permet de maintenir le capitalisme en crise sous perfusion quelques années encore, ce sont sans doute les taxes qu’on arrive à extorquer des travailleurs avec leur consentement, partie de plus-value volée indirectement sous le masque d’une abstraite protection du climat. Résultat : le Ministre de l’écologie s’engraisse aux homards avec notre argent, pendant que les entreprises absorbent les subventions publiques les suppliant de moins polluer, tout en polluant toujours plus... (On connait cette mécanique, avec les torrents d’argent public donnés aux patrons par les Régions pour les supplier de ne pas délocaliser, et que ces patrons encaissent avant de délocaliser finalement !). Ce circuit est un jeu de dupe, et il ne sert à rien de larmoyer devant les premiers pollueurs pour qu’ils polluent moins : c’est de cela qu’ils vivent et s’engraissent ! Où alors c’est que ces « larmes » sont utiles au capital ! Par exemple pour que l’opposition des « jeunes » contre les « vieux » que Greta Thunberg dénonce inlassablement, puisse masquer la réelle opposition des patrons, toujours sortis d’affaire, contre les travailleurs, seules victimes d’un environnement dégradé.

Des écotaxes qui ont soulevé le mouvement des bonnets rouges il y a quelques années, aux insupportables hausses du prix du carburant qui furent l’étincelle des légitimes révoltes populaires des Gilets Jaunes ces derniers mois, le vol pur et simple des travailleurs sous couvert d’écologie peut fonctionner un temps, mais à la longue le peuple n’en pourra plus... et sans politisation correcte, sans conscience de classe suffisante, ce peuple peut se retourner par des soulèvements de plus en plus violents contre la cause elle-même qu’on invoque pour les pressurer.

On voit maintenant les vignettes « CIT’air » devenir les signes visibles, les étoiles, d’une stigmatisation des « vieux tacos » dans lesquels on roule quand on n’a pas les moyens. Dans la métropole lilloise par exemple, les voitures de catégorie 4 seront, comme par hasard, bientôt interdites dans les communes les plus riches (Lambersart, Bondues, etc.), et quand on sait qu’un gros 4x4 neuf peut être moins polluant, mieux « noté » qu’une vieille voiture diesel...

Mieux, à l’heure où on ne prend plus les autoroutes à péage pour certains longs trajets faute de moyens, on prévoit maintenant de mettre des péages aussi sur les routes nationales ! Toujours sous couvert de protection du climat bien sûr !

Bref, à force de détourner le regard du grand patronat, responsable plus qu’évident de toutes les atteintes graves à l’environnement, les « militants écolos », consciemment ou non, finiront par créer au sein du peuple un sentiment de rejet profond... qui « accompagnera » concrètement la fuite en avant du capital agonisant, que le désastre soit social ou écologique.

C’est donc de dialectique que les militants écologistes sincères manquent cruellement aujourd’hui, car si la cause de la protection de l’environnement, sur l’aspect du climat comme sur celui de l’agriculture, qu’on oublie trop souvent à dessein, ce sont d’autres pays qui montrent clairement l’exemple et dont, bizarrement, personne ne parle dans la sphère militante « verte » des pays impérialistes, toujours autocentrés, avec leur « décroissance » malthusiano-réactionnaire et « humanophobe » : Cuba, leader depuis des années de l’agroécologie, et la Chine qui, parce que son Etat possède encore l’essentiel et y planifie ce qu’il veut, reste le numéro Un mondial pour toutes les énergies renouvelables existantes actuellement.

Dans les deux cas, quelle est la leçon à tirer ?

Il s’agit surtout de reconnaître que l’Etat, quand il n’est pas sous la botte du capitalisme financier impérialiste, peut panifier sur des décennies des projets coûteux et complexes (quand chez nous on couvre le territoire d’éoliennes (cet aveu d’impuissance) qui n’égalent jamais aucune énergie alternative sérieuse, mais ont au moins l’avantage de se voir de loin) : seul le socialisme le peut, pendant que le capitalisme, non seulement ne le peut pas mais encore ne le voudra jamais. Il s’agit ensuite de constater que c’est l’implication des masses, et non les seules et maigres couches de la petite bourgeoisie millénariste occidentale, qui peut changer la donne et rendre concrètes et tangibles les impulsions de l’Etat, comme c’est le cas à Cuba avec les progrès de l’agroécologie sans pesticide, garante de leur sécurité alimentaire nationale.

Plus que tout, ce qui nous sauvera, ce n’est pas un anti-humanisme vert considérant que « l’homme » est une espèce « parasitaire » sur Terre susceptible de détruire celle-ci, profondément méchant et immature, une véritable « humanophobie » stérile et, disons-le, ridicule, mais au contraire un élan pour la connaissance, pour la science et pour la planification rationnelle impulsée par le collectif (jamais par l’individu isolé et donneur de leçon) !

Pendant que des individus en mal de notoriété cherchent aujourd’hui à briller sur la mode écolo en chantant l’humanophobie sur tous les tons jusqu’à demander aux Etats de « prendre leurs responsabilités d’urgence sans tenir compte des décisions populaires » (Aurélien Barrau) donc de passer directement au fascisme vert, les militants sincères doivent retrouver foi en l’homme et prendre exemple sur ce qui se fait concrètement aujourd’hui : même si c’est difficile à admettre pour ceux qui sont fascinés par les « pays du Nord », c’est bien du Sud que viennent les exemples à suivre, et à plus forte raison quand les pays en question sont issus de l’héritage socialiste ! Ce n’est pas un hasard, n’en déplaise aux plus anticommunistes !

Guillaume SUING

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Sir Josiah Stamp,
Directeur de la Banque d’Angleterre 1928-1941,
2ème fortune d’Angleterre.

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