COMPRENDRE LES ETATS – UNIS
Et
QUELQUES BONNES CITATIONS DE PERSONNALITES AMERICAINES.
POUR UNE PAIX MONDIALE
Prochain sur l’agenda : le renversement de Bashar al-Assad de la Syrie. Comme avec Kadhafi, le terrain est préparé à coups d’informations incessantes – de CNN à Al Jazeera – sur la nature supposément barbare d’Assad, qualifiée à la fois d’inflexible et de non-provoquée. Après des mois de massacres médiatiques, qui pourrait encore douter que les événements en Syrie ne sont qu’un nouveau « soulèvement populaire » d’un Printemps Arabe, tel qu’ils les aiment, contre un « dictateur brutal » qu’il faut renverser ? Et que le gouvernement Assad est très majoritairement responsable des violences.
Stratfor, la société privée et conservatrice américaine de renseignement avec des relations au plus haut niveau, révèle que « la plupart des affirmations de l’opposition se sont révélées être des exagérations grossières ou tout simplement fausses. » Les groupes d’opposition dont le Conseil National Syrien, l’Armée Libre Syrienne et l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme basé à Londres ont commencé par affirmer que « les forces du régime avaient assiégé Homs et imposé un délai de 72 heures aux rebelles pour se rendre avec leurs armes ou être massacrés. » Cette information a fait la une des journaux du monde entier. Cependant, l’enquête de Statfor n’a trouvé « aucun signe de massacre » et précisait que « les forces d’opposition trouvent un intérêt à décrire un massacre dans l’espoir d’imiter les conditions qui ont provoqué l’intervention militaire en Libye. » Stratfor a ajouté que toute histoire de massacre serait peu vraisemblable dans la mesure ou le « régime (syrien) dose sa répression pour justement éviter un tel scénario. Les forces du régime prennent soin d’éviter de faire trop de victimes pour ne pas offrir l’excuse d’une intervention humanitaire. »
Le changement de régime en Syrie fait partie des objectifs des néoconservateurs depuis au moins 2002 lorsque John Bolton, sous-secrétaire d’Etat sous George W. Bush, a présenté un projet visant à briser simultanément la Libye et la Syrie. Il qualifiait ces deux états, avec Cuba, « d’Axe du Mal ». Lors d’une émission sur la chaîne FOX en 2011, Bolton a dit que les Etats-Unis auraient du renverser le gouvernement syrien juste après le renversement de Saddam Hussein. Parmi les crimes de la Syrie, il a énuméré ses relations étroites avec l’Iran, le Hezbollah (au Liban), la résistance palestinienne, la Russie, et son incapacité à conclure un accord de paix avec Israël, contrairement à la Jordanie et l’Egypte. Aux yeux de la Sainte Trinité, tout ceci constitue la démonstration que la Syrie, à l’instar d’Aristide, a bien franchi la ligne jaune.
« Les causes de la maladie ne sont pas tout à fait claires mais sa récurrence est une des constantes de l’histoire : la puissance tend à être confondu avec la vertu et une grande nation est particulièrement sensible à l’idée que sa puissance est le résultat d’une volonté divine, ce qui lui confère une responsabilité particulière envers les autres nations – pour les rendre plus riches, plus heureuses ou plus sages ou, en d’autres termes, pour les faire à son propre et glorieuse image. » Ancien sénateur William Fulbright, The Arrogance of Power (1966)
Le « mythe » millénariste américain, à l’époque et aujourd’hui, était (et est) ancré dans la conviction fervente du destin manifeste des États-Unis, « la nouvelle Jérusalem », de représenter le meilleur espoir de l’humanité pour un avenir utopique. Cette croyance en un destin spécial s’est traduite par la conviction que les États-Unis doivent diriger – ou, plus exactement, ont le devoir de contraindre l’humanité à se tourner vers cet avenir.
« Nous les Américains, sommes le peuple exceptionnel et élu – l’Israël de notre temps ; nous portons l’arche des libertés dans le monde… Dieu a prévu, et l’humanité attend, de grandes choses pour notre race ; de grandes choses que nous ressentons dans nos âmes. » Herman Melville, White-Jacket (1850)
« Dieu a désigné l’Amérique pour sauver le monde de la manière qu’elle l’entend. Dieu a désigné Israël comme le nexus de l’Amérique au Moyen Orient et tous ceux qui ont quelque chose à dire sont a) des antisémites, b) des antiaméricains, c) avec l’ennemi, et d) des terroristes » John le Carré, London Times, January 15, 2003
« Le néoconservatisme… s’est fondé sur les mythes historiques américains de l’innocence, de l’exception, du triomphalisme et du Destin Manifeste. Il offrait une vision de ce que les Etats-Unis devaient faire avec leur puissance globale incontestée. Dans ses versions messianiques les plus séduisantes sur le plan rhétorique, il associait l’expansion de la puissance américains au rêve de démocratie universelle. Et par là, il proclamait que l’emploi maximum de la puissance américaine était bon aussi bien pour l’Amérique que pour le monde entier. » Professeur Gary Dorrien, Columbia University, The Christian Century magazine, January 22, 2007
« Aux yeux de la plupart de ses citoyens, l’Amérique constitue une exception, il est donc normal qu’elle fasse des exceptions à certaines normes internationales. » Michael Ignatieff, éditorialiste du Washington Post, rubrique Affaires de Droit, Mai-Juin, 2002
« Notre pays est une force de bien sans précédent ». Lieutenant Colonel Ralph Peters, US Army War College, 1997
« L’armée US est une force de bien global… qui n’a pas d’équivalent ». Thomas Barnett, US Naval War College, The Guardian (London), December 27, 2005
John Bolton, futur ambassadeur US auprès des Nations Unies, écrivait en 2000 : De par leur statut unique, les Etats-Unis ne pouvaient être « légalement contraints » ou limités de quelque manière que ce soit par des traités internationaux. Les Etats-Unis devaient être « des hégémonistes constitutionnels sans scrupules, impénitents et intransigeants » afin que leurs « hauts dirigeants » puisse se sentir libres de recourir à la force de manière unilatérale.
Condoleezza Rice, future secrétaire d’état, a affiché en 2000 le même mépris pour le droit international. Elle a affirmé que les nécessités de la sécurité nationale des Etats-Unis n’avaient plus à être guidés par des « notions de droit international ou de normes » ou par « des institutions comme les Nations Unies » parce que les Etats-Unis étaient « du bon côté de l’histoire ». Z Magazine, Juillet/Août 2004
« Le président (George W. Bush) a dit qu’il ne voulait pas voir d’autres pays dicter leurs termes ou conditions sur la Guerre Contre le Terrorisme. « Il arrivera peut-être un moment où nous serons les derniers encore debout. Je n’ai pas de problèmes avec ça. Nous sommes l’Amérique. » » Washington Post, 31 Janvier, 2002
« Reinhold Niebuhr a tout compris il y a 50 ans : ce qui persiste – et promet des malheurs sans fin – est notre conviction que la Providence a sommé l’Amérique d’encadrer toute l’humanité dans sa marche vers la perfection. » Andrew Bacevich, professeur de relations internationales, Boston University
Commentant le leçon de morale dispensée par Woodrow Wilson à ses collègues européens à la table de négociations à Versailles au lendemain de la première guerre mondiale, Winston Churchill a dit qu’il lui était difficile de croire que les émigrants européens aient pu apporter à l’Amérique toutes les vertus de leurs terres d’origine en oubliant les vices. – The World Crisis, Vol. V, The Aftermath, 1929
« Voici une république qui devient lentement mais sûrement l’élément morale suprême pour le progrès mondial et l’arbitre des conflits mondiaux. » William Jennings Bryan, Secrétaire d’Etat US sous Woodrow Wilson, In His Image (1922)
Le rédacteur de NewsWeek, Michael Hirsch : « Les alliés des Etats-Unis doivent accepter l’idée qu’un certain unilatéralisme de la part des Etats-Unis est inévitable, et même souhaitable. Ceci implique principalement qu’ils se fassent à l’idée que les Etats-Unis exercent une suprématie absolue – et qu’ils apprécient sincèrement leur chance historique d’être protégés par une puissance relativement bienveillante. » Foreign Affairs, Novembre, 2002
Colin Powell devant le Convention Nationale Républicaine, le 13 aôut 1996 : les Etats-Unis « existent par la grâce de la providence divine ».
« Les médias US ont toujours relayé la mythologie de l’exception américaine, que les Etats-Unis, dans tous ce qu’ils font, constituent le dernier espoir de l’humanité » Rahul Mahajan, auteur de : The New Crusade : America’s War on Terrorism, and Full Spectrum Dominance
« Le problème fondamental est que les Américains ne respectent personne à part eux-mêmes, » a dit le colonel Mir Jan, prote parole du Ministère de la Défense Afghan. « Ils disent « nous sommes le Dieu du monde », et ne nous consultent pas. » -Washington Post, 3 août 2002
« Si nous devons employer la force, c’est parce que nous sommes l’Amérique ! Nous sommes la nation indispensable. Nous sommes grands. Nous voyons plus loin dans l’avenir. » Madeleine Albright, Secrétaire d’Etat US, 1998
L’animosité effrénée actuelle des médias US envers Poutine reflète aussi une pratique ancienne. Les États-Unis sont tellement habitués à des dirigeants qui se taisent et s’abstiennent de formuler des critiques appropriées sur la criminalité de la politique de Washington, que lorsqu’un Vladimir Poutine arrive et exprime une condamnation même relativement modérée, il se voit étiqueté Ennemi Public Numéro 1 et ses propos sont en conséquence ridiculisés ou ignorés.
Le 2 Mars, le secrétaire d’Etat US John Kerry a condamné « l’acte incroyable d’agression » de la Russie en Ukraine (Crimée) et menacé de sanctions économiques. « Au 21ème siècle, on ne se comporte pas comme au 19ème siècle en envahissant un autre pays sous un prétexte inventé de toutes pièces. »
L’Irak, c’était au 21e siècle. Le sénateur John Kerry a voté en faveur. Une hypocrisie de cette ampleur doit être saluée.
Le cerveau humain est un organe étonnant. Il travaille 24/24h, sept jours sur sept, et 52 semaines par an, avant même votre naissance et jusqu’au jour où vous devenez un nationaliste. Et ce jour-là peut arriver très tôt. Voici un titre récent du Washington Post : « Aux États-Unis le lavage de cerveau commence dès la maternelle. »
Le 11 janvier, le Washington Post a rapporté : « En plus d’influencer directement les dirigeants iraniens, (un responsable du renseignement US) a dit qu’une autre option était provoquer (par les sanctions) de la haine et du mécontentement dans la rue afin que les dirigeants iraniens comprennent qu’ils doivent changer de politique. »
« Le plus gros problème pour les Etats-Unis n’est pas que l’Iran se dote de l’arme nucléaire et le teste, c’est que l’Iran se dote de l’arme nucléaire et ne s’en serve pas. Parce qu’à partir du moment où ils la possèdent et ne font rien de mal avec, tous ceux qui s’opposaient vont revenir à la charge en disant « Voyez, nous vous avions bien dit que l’Iran était une puissance responsable. Nous vous avions bien dit que l’Iran n’avait pas l’intention de se doter d’armes nucléaires et de s’en servir dans la foulée… » Et ils finiront par convaincre qu’un Iran nucléarisé n’est pas un problème. » (8) Notes Video of Pletka making these remarks
(8) Shamus Cooke, dans un article publié sur Zspace, le résume bien : « Ainsi, si les énergies renouvelables ne sont pas aussi rentables que le pétrole – et elles ne le sont pas – la majorité des investissements capitalistes continuera à être consacré à la destruction de la planète. C’est vraiment aussi simple que ça. Même le capitaliste le mieux intentionné ne jettera pas son argent par la fenêtre dans des investissements à rendement nul. »
le 6 avril 1960, Lester D. Mallory, Secrétaire d’Etat adjoint aux affaire inter-américaines, rédigea une note interne : « la majorité des Cubains soutiennent Castro… Le seul moyen envisageable pour aliéner le soutien interne est de provoquer une déception et une désaffection provoquées par une insatisfaction et des difficultés économiques… toutes les mesures possibles doivent être rapidement mises en oeuvre pour affaiblir l’économie cubaine. » Mallory proposa « une ligne d’action qui… s’attache principalement à priver Cuba d’argent et de fournitures, de faire baisser les salaires nominaux et réels, de provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement. » (6) Plus tard dans l’année, l’administration Eisenhower instaura l’étouffant embargo contre son ennemi déclaré de toujours