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Netanyahou crie encore au loup. Que manigance-t-il cette fois ?

Mise à jour ci-dessous

Le président américain Trump veut mettre fin à l’accord nucléaire (pdf) avec l’Iran et veut éliminer les forces iraniennes en Syrie qui soutiennent le gouvernement syrien. Quelque chose se prépare dans ce but.

La semaine dernière, le général Joseph Votel, commandant du CENTCOM, le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, était en Israël. C’était la toute première visite d’un commandant du CENTCOM en Israël, pays qui travaille habituellement avec le commandement européen EUCOM.

Hier, Pompeo, l’ancien directeur de la CIA qui est aujourd’hui secrétaire d’État, s’est rendu en Israël. Quelques heures plus tard, Israël a bombardé deux dépôts de munitions en Syrie, prétendument liés à l’Iran. Le but était clairement de provoquer une réaction de l’Iran.

Le ministre israélien de la défense, Lieberman, vient d’aller à Washington et n’est revenu en Israël qu’aujourd’hui.

Le Premier ministre israélien Netanyahou a clamé partout qu’il tiendrait une conférence de presse pour présenter « une énorme quantité d’informations nouvelles et décisives sur le programme nucléaire iranien ». Il dira que l’Iran triche sur l’accord nucléaire (JCPOA).

Netanyahou est un menteur et un belliciste notoire. En septembre 2002, il a menti (vidéo) au Congrès américain :

« Il ne fait aucun doute que Saddam travaille à mettre au point des armes nucléaires et qu’il progresse - il n’y a aucun doute là-dessus ».

Pas plus tard qu’hier, il répandait une histoire fausse selon laquelle des Arabes en Israël auraient perturbé une minute de silence à la mémoire de personnes tuées pendant une crue soudaine.

L’AIEA affirme que l’Iran se conforme pleinement à l’accord nucléaire (JCPOA). S’il y avait des informations sérieuses sur le moindre manquement de l’Iran concernant l’accord nucléaire, elles seraient communiquées à l’AIEA et aux six puissances qui ont signé l’accord. L’AIEA enquêterait et ferait un rapport. Si l’Iran trichait, il serait soumis à de sérieuses sanctions internationales. Le fait que Netanyahou veuille présenter quoi que ce soit publiquement laisse penser qu’il n’a rien de vraiment important à annoncer.

On sait que les documents qu’il doit présenter ont été compilés par un certain Christopher Steele et rassemblés avec l’aide d’un certain Sergej Skripal et de son contact au MI-6 [et expurgés]. Ils montreront que l’Iran tente d’acheter de l’uranium « yellow cake » au Niger.

Cette nouvelle comédie de Netanyahou est étroitement coordonnée avec l’administration Trump. John Bolton, le conseiller de Trump pour la sécurité nationale,s’emploie avec les sionistes, depuis le début de l’an 2000, à provoquer une guerre contre l’Iran :

Au cours de ses multiples voyages en Israël, Bolton a rencontré de manière impomptue toutes sortes de personnes dont le chef du Mossad, Meir Dagan. Ces réunions n’ont fait l’objet d’aucun compte rendu au secrétaire d’État ni aux autres bureaux concernés comme c’est l’habitude. À en juger par cet article sur une des premières visites de Bolton, ces réunions ont clairement porté sur l’élaboration d’une stratégie commune pour créer les conditions politiques d’une éventuelle frappe américaine contre l’Iran.

Derrière Trump, Netanyahou et Bolton, il y a un magnat des casinos, le militant sioniste Sheldon Adelson. Il a financé les campagnes électorales de Trump et de Netanyahou et les divers think tanks qui diffusent de la propagande anti-iranienne, et payé Bolton.

Trump veut quitter l’accord nucléaire, mais les autres signataires, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne veulent le maintenir. Le simple fait de quitter le JCPOA sans raison valable sèmera le doute sur tout accord que les États-Unis voudront conclure sur d’autres questions. Et les déclarations que Netanyahou va faire, aussi ridicules soient-elles, pourraient fournir à Trump un prétexte pour imposer de nouvelles sanctions à l’Iran sans sortir de l’accord.

Mais même cela n’explique pas toutes les récentes rencontres et entretiens des différents responsables israéliens et américains. Des soldats français et des mercenaires des Émirats arabes unis sont entrés au nord-est de la Syrie. Pour quoi faire ? Les Saoudiens participent à toutes les opérations contre l’Iran.

Il se passe quelque chose d’important mais nous ne savons pas encore quoi.

Moon of Alabama

Mise à jour

Netanyahou vient de terminer son show (vidéo). C’était vraiment nul. Il a affirmé qu’Israël avait eu accès à des archives iraniennes portant sur son programme nucléaire entre 1999 et 2003. En 2007, une étude des services de renseignements nationaux des États-Unis a déterminé que l’Iran avait cessé toute recherche sur les armes nucléaires en 2003, après que les États-Unis ont détruit l’Irak qui était alors l’ennemi juré de l’Iran. En 2011, l’AIEA a présenté en détail l’ancien « programme structuré » de l’Iran. Elle a reconnu que le programme avait pris fin en 2003.

Tout ce que Netanyahou prétend aujourd’hui avoir découvert est vieux et connu. Il parle d’un ancien plan de l’Iran appelé AMAD comme s’il s’agissait d’une nouvelle découverte des services secrets. Mais l’AIEA a dit tout ce qu’il y avait à savoir sur l’AMAD et son développement en 2011 (PDF, Annexe, page 5). Netanyahou utilise des documents d’archives de programmes anciens et connus pour affirmer que l’Iran a triché et n’est pas digne de confiance. Il dit que cela donne à Trump une bonne raison de désavouer l’accord nucléaire que les États-Unis et d’autres ont signé avec l’Iran. Tout cela n’a ni queue ni tête.

Je m’attendais à mieux de sa part. De faux documents bien faits ou au moins quelque chose de vraiment spectaculaire. Mais sa prestation a été en dessous de tout.

J’ai l’impression qu’il s’agissait d’une diversion destinée à dissimuler la préparation d’une opération militaire (?) contre l’Iran ou ses actifs au Liban, en Syrie ou en Irak.

Traduction : Dominique Muselet

»» http://www.moonofalabama.org/2018/04/netanyahoo-to-again-cry-wolf-but-...
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John Swinton, célèbre journaliste, le 25 septembre 1880, lors d’un banquet à New York quand on lui propose de porter un toast à la liberté de la presse

(Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

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