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Don Corleone à la Maison Blanche, « le Parrain IV »

Dans le livre qu’il a consacré au président des États-Unis Donald Trump qui l’a brutalement limogé en mai 2017, l’ex-directeur du FBI, James Comey, l’a dépeint comme ayant le comportement d’un parrain de la mafia. Venant de quelqu’un qui n’a que ressentiment d’avoir été injustement traité, le trait a pu paraître excessif et caricatural. Pourtant, lors de la conférence de presse qu’il a animée avant-hier à la Maison Blanche aux côtés du président Macron, Donald Trump, par sa gestuelle et les menaces qu’il a proférées à l’égard des riches Etats arabes « alliés » de son pays, a lui-même confirmé l’exactitude du portrait dressé de lui par l’ex-directeur du FBI.

A l’égard de ces riches Etats arabes dont les faramineux pactoles financiers le font à l’évidence saliver, il a en effet usé d’un langage en tout point similaire à celui du fameux Don Corleone popularisé par le film Le Parrain. Trump leur a crûment annoncé qu’ils vont devoir payer aux EU la protection qu’elle leur accorde et sans laquelle, leur a-t-il asséné avec mépris, ils disparaîtraient en à peine une semaine.

Ryad et les autres capitales arabes concernées savent désormais que leurs relations avec Washington sont soumises à la loi du « racket » et qu’elles vont devoir passer à la caisse et pas que pour donner des « clopinettes » aux EU. En affirmant que les Etats-Unis ont dépensé plus de 7000 milliards en dix ans dans leur région sans en avoir eu de retour bénéfique, Donald Trump leur a assurément fait comprendre qu’il compte leur extorquer un maximum.

Terrorisés par la « menace » iranienne devenue hantise pour eux, les Etats arabes interpelés cavalièrement par le « boss » protecteur étasunien savent désormais qu’ils ne sont pas quitte par le baiser de « soumission » qu’ils lui ont fait après son élection à la Maison Blanche. Il leur a clairement signifié qu’il attend plus d’eux et que ce plus sera ce que lui décidera.

Il n’y a pas à attendre que ces Etats se « rebiffent » et s’insurgent d’être traités de vulgaires « vaches » à lait. Ils feront au contraire assaut en surenchère pour conserver la protection étasunienne « tarifée ». Ce qu’ils ont commencé à faire en signant des chèques aux sommes faramineuses que Donald Trump a dédaigneusement empochés sans renoncer à son intention de les faire « cracher » plus encore. Au degré de soumission et d’indignité où sont parvenues les pétromonarchies arabes, Donald Trump a quelques raisons de les mépriser et de leur soutirer le maximum d’un argent qu’elles dépensent à tout sauf à construire des Etats souverains et aptes à assurer leur sécurité nationale.

Avec Donald Trump à la Maison Blanche, le monde découvre que la plus grande puissance de la planète est gouvernée par un président qui assume ouvertement d’être un parrain de style mafieux et attend des Etats en demande de la protection de l’Amérique qu’ils se plient aux règles mafieuses qu’il leur impose.

Kharroubi Habib

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Puisque le commerce ignore les frontières nationales, et que le fabricant insiste pour avoir le monde comme marché, le drapeau de son pays doit le suivre, et les portes des nations qui lui sont fermées doivent être enfoncées. Les concessions obtenues par les financiers doivent être protégées par les ministres de l’Etat, même si la souveraineté des nations réticentes est violée dans le processus. Les colonies doivent être obtenues ou plantées afin que pas un coin du monde n’en réchappe ou reste inutilisé.

Woodrow Wilson
Président des Etats-Unis de 1913 à 1921

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