Au Pérou, une manifestation a eu lieu ce dimanche pour protester contre l’amnistie pour raisons humanitaires accordée à Alberto Fujimori par le président Pedro Pablo Kuczynski. De la Place San Martín, ils se dirigeaient vers la Place d’Armes où se trouve le Palais Gouvernemental mais la police les en a empêché. Ils portaient avec eux des photos des crimes de Cantuta et de Barrios Altos où est impliqué Fujimori.
Il y a quelques jours, une autre manifestation a eu lieu pour protester contre la corruption alors que le président Kuczinski était visé par une procédure de destitution dans l’affaire Odebrecht, le géant latino-américain du BTP, destitution à laquelle il a « miraculeusement » échappé. De là à penser que cela pourrait être avec la bénédiction de sa principale opposante, Keiko Fujimori, serait purement fortuit.
Au Brésil de Michel Temer, Marcelo Odebrecht sort de prison et passe à une arrestation à domicile. Condamné à 10 ans de prison pour corruption, ses aveux lui ont permis de réduire sa peine qui était de 19 ans. Il a avoué avoir payé des pots-de-vin de dizaines de millions de dollars à des dizaines de dirigeants politiques, dont 5 millions à Kuczinski, afin d’obtenir des contrats pour Petrobras. Le même Temer, président putschiste qui a échappé à un procès pour corruption en août dernier, a abrité Antonio Ledezma aujourd’hui à Madrid, fugitif de la justice vénézuélienne et est un ami de Macri, coupable de répression et d’atteinte aux Droits de l’Homme en Argentine.
Au Chili, le milliardaire Piñera revendique son amitié pour Macri.
Au Honduras, le putschiste Juan Orlando Hernández, soutenu par Mariano Rajoy le grand démocrate qui ne reconnaît que les élections qui l’arrange, réprime dans la violence la contestation populaire à sa frauduleuse réélection mais reconnue par Donald Trump.
Le Guatemala de Jimmy Morales, le Mexique d’Enrique Peña Nieto et la Colombie de Juan Manuel Santos reconnaissent Jérusalem comme capitale d’Israël sous peine d’être privés des dotations de l’Oncle Sam. Morales, en bon toutou, veut aussi y transférer son ambassade.
C’est un triste tableau auquel il nous est donné d’assister dans presque toute l’Amérique Latine où bien peu de pays échappent à une corruption et des atteintes aux Droits de l’Homme généralisés, où des voyous sont au pouvoir avec une solidarité déconcertante et dont nos chers journalistes toujours bien intentionnés oublient de nous parler.
Mais attention, souvenez-vous bien, Cuba et le Venezuela sont des dictatures féroces !
Christian RODRIGUEZ