Le Honduras résiste dans la rue à la répression et à la brutalité policière et militaire, sous les ordres du gouvernement actuel mené par Juan Orlando Hernández, candidat de la droite dure à sa réélection, soudainement parti en voyage à Houston. Malgré la suspension des libertés constitutionnelles et le couvre-feu, des milliers de Honduriens manifestent en ce moment pour exiger la publication des résultats de l’élection présidentielle pour laquelle les soupçons de fraude à grande échelle ne font plus guère de doute, presque une semaine après la clôture du scrutin.
C’est le deuxième coup d’État institutionnel que fomente l’extrême droite depuis le renversement de Manuel Zelaya. L’extrême droite ne recule devant aucun stratagème. Même chose avec Temer au Brésil pour déposer Dilma Rouseff. Pour l’instant, cela échoue au Venezuela mais jusqu’à quand ?
La réponse est simple : Si depuis 2009 et le coup d’État contre Manuel Zelaya, la communauté internationale ne s’est pas préoccupée du Honduras, pourquoi le ferait elle aujourd’hui ? Les États-Unis et l’Union Européenne font preuve d’un silence complice et assourdissant devant l’établissement d’une nouvelle dictature en Amérique centrale. Nous ne serons pas des leurs et nous soutenons l’avènement d’une véritable démocratie dans ce pays. Nous sommes au côté du peuple hondurien dans la défense de ses droits légitimes et nous partageons ses inquiétudes quant à la grave situation qu’il traverse.
« Lorsque la vérité est remplacée par le silence, le silence devient un mensonge. »
Yevgeny Yevtushenko