RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

. Venezuela. Un nouvel Irak. Suite

Après avoir repoussé une attaque terroriste contre la caserne de Paramacay, dans la région de Valencia, à 180 kms à l’ouest de Caracas, le gouvernement vénézuélien et la Force Armée Nationale Bolivarienne, ont déclaré, ces deux derniers jours, s’attendre à un accroissement d’actions terroristes contre le pays. Ces actions sont initiées par des pays étrangers .et bénéficient d’un soutien interne, ont-ils affirmé.

Le ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez, entouré de son état-major, a dans une intervention télévisée, dimanche 6 aout, affirmé que le pays vivait « « une situation extraordinaire » » du fait des actes de violence armée déclenchés par une unité militaire, la 41 Brigade blindée. « « Nous sommes entrés dans une phase d’escalade de la violence », » a ajouté le ministre de la Défense. Deux lieutenants ont participé à l’attaque contre la caserne de Paramacay. Deux assaillants ont été tués, huit autres ont été arrêtés, et plusieurs ont pu prendre la fuite.

La veille de cette attaque, le Président Maduro a demandé aux forces militaires et de sécurité de se préparer à de nouvelles formes de luttes. Le Ministère de la Défense a conforté cette position en déclarant : « « Nous allons utiliser les armes de la Nation, en vertu de la Constitution ». »

Le gouvernement vénézuélien est convaincu que les Etats-Unis d’Amérique veulent transformer le Venezuela en « « une nouvelle Syrie » » et ainsi reprendre la main avec les collabos et fascistes locaux sur les réserves d’hydrocarbures, qu’ils ne contrôlent plus depuis vingt ans.

C’est cette situation lourde de dangers pour la souveraineté de l’Etat bolivarien qui a fait dire à Julian Assange, dimanche que les USA ont « « trouvé leur nouvel Irak », » avec le Venezuela.

Les propos du fondateur de Wikileaks s’appuient, qui plus est, sur les déclarations de Mike Pompeo, directeur de la CIA qui admet, dans un entretien en date du 20 juillet, en marge du huitième forum « Aspen Security », (USA), travailler à faire tomber le gouvernement légitime du Venezuela :« « Nous avons bon espoir qu’il puisse y avoir une transition politique au Venezuela et nous, la CIA, faisons de notre mieux pour comprendre la dynamique sur place [...] J’étais à Bogota et à Mexico, il y a deux semaines, et j’ai précisément évoqué ce thème [une transition politique au Venezuela], en essayant de les aider à comprendre ce qu’ils pourraient faire pour obtenir de meilleurs résultats dans ce coin du monde ». »

D’autres pays, en sus du Mexique et de la Colombie, ne sont pas en reste dans « cette dynamique » scélérate. Parmi eux, l’Argentine du milliardaire Macri, le Brésil et le Paraguay. Cette triple alliance n’est pas sans rappeler la sinistre époque du Plan Condor. Pour rappel, ces deux derniers pays ont été l’objet de ce qu’il est convenu d’appeler " coups d’État institutionnel" qui ont destitué la présidente Dilma Roussef il y a un an, et le président du Paraguay Fernando Lugo, en juin 2012.

Coïncidences ou pas, dans ces deux cas un nom revient. C’est celui de la diplomate américaine Liliana Ayalde, ambassadrice au Paraguay à l’époque du golpe contre le Président du Paraguay, puis au Brésil jusqu’en janvier 2017, soit six mois après celui qui a destitué Dilma Rousseff.

Smaïl Hadj Ali

URL de cet article 32174
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Chroniques bolivariennes : Un voyage dans la révolution vénézuelienne
Daniel Hérard, Cécile Raimbeau
Après la mort d’Hugo Chávez, que reste-t-il de la révolution vénézuélienne, de ce « socialisme du XXIe siècle » ? Ses obsèques grandioses, pleurées par des foules pendant plusieurs jours et honorées par de nombreux chefs d’État, ont contrasté avec les critiques virulentes dont il avait fait l’objet dans les médias occidentaux. Cécile Raimbeau et Daniel Hérard nous entraînent au cœur de cette révolution pacifique, à la rencontre de la base, des supporters de Chávez. Ils les écoutent et les photographient, en (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Le Prix Nobel de la Paix, la journaliste Maria Ressa, a déclaré que ce que faisaient Julian Assange et Wikileaks n’était pas du vrai journalisme. Ce qui me fait dire que le Prix Nobel est à la paix et au journalisme ce que le Concours de l’Eurovision est à la musique. »

Viktor Dedaj

Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.