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Insoumis φ : Lutte des classes sociales à l’Assemblée nationale ?

Insoumis φ : Lutte des classes sociales à l'Assemblée nationale ? Travail contre capital, peuple-classe contre oligarchie, "insoumis" contre représentants des possédants et des dominants dans le système. Et d'autres contradictions !

Du social au politique pour "aller voter d’autres lois" !

Des militants de terrain qui ont passé plusieurs années de leurs vies à lutter pour l’émancipation (une ou plusieurs peu importe ici) peuvent avoir le désir et le projet réfléchi d’aller participer à la construction de lois conformes à leurs idées, à leur projet de réduction des inégalités sociales. En ce cas il va bien y avoir lutte de classe à l’Assemblée (et au Sénat aussi) puisqu’à priori il y aura des opposants de droite (ou assimilé) qui voudront maintenir les inégalités sociales et un fort libéralisme économique qui profite aux riches et aux patrons mais beaucoup moins aux autres et très très peu aux plus faibles, aux pauvres . Le néolibéralisme c’est çà depuis longtemps si j’ai bien lu M Husson et d’autres.

I - Luttes symboliques :

 Du risque...

Evidemment entrer au sein d’institutions conflictuelles, notoirement tenues par les dominants (économiques ou autres), pour réussir suppose une entrée en masse d’élus, sur un volume majoritaire d’hommes et femmes bien à gauche. A défaut la lutte de classe risque de se transformer en luttes symboliques : ne pas mettre de cravate, etc... Attention : Un populiste de droite peut aussi faire çà . Et même avoir des mots crus en plus si le public s’y prête.

... à autre chose !

Mais si les luttes symboliques viennent à l’appui de divers discours qui mettent bien le doigt sur la construction des injustices sociales : rendre les pauvres plus pauvres, les riches plus riches et en plus fragiliser la position des classes sociales intermédiaires alors on se rapproche de la lutte de classe menée en pensant cette fois-ci à ceux d’en-bas et pour ceux d’en-bas.

II - Quelle République ? Critique de la glose idéologique républicaine.

Un tel combat peut d’ailleurs renforcer une République digne de ce nom car aujourd’hui elle devient un mot creux qui cache la violence économique des puissants, des FMN. République c’est comme populisme, il faut "adjectiver" pour un usage plus clair ! A défaut on reste dans la confusion, le flou, l’idéologie !

cf Radio De quoi la République est-elle le nom ?

https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/de-quoi-la-republique-est-elle-le-nom

a) - Renforcer la cohésion sociale ou faire son contraire !

Au lieu de travailler à la cohésion sociale, la droite augmente les inégalités sociales alors qu’il faudrait faire en sorte

 qu’en-bas les gens pauvres, modestes jusqu’à ceux et celles atteignant à minima le salaire moyen (net de tous prélèvements sociaux, il s’établit à 2225 euros cette année - x) maintiennent leur pouvoir d’achat (en plus de bons services publics) et

 qu’en-haut, les très riches (2) soient eux contraint de cesser de placer sur les paradis fiscaux et autres moyens de frauder massivement.

b) - L’inclusion sociale et le travail pour tous.

L’inclusion sociale n’est pas la cohésion sociale mais évoquons cet aspect qui entre dans le thème républicain. On doit tous "participer à la production de l’existence sociale" mais pas forcément en travaillant beaucoup et sous régime de menaces constantes. Or on vit des situations extrêmes. On demande à ceux et celles qui travaillent déjà à 35 h hebdo de travailler plus encore au lieu d’embaucher des chômeurs. Folie !

Comment croire au "travailler tous et toutes" sans nouvelle RTT sans perte de salaires pour les 99% d’en-bas ? On voit partout des travailleurs salariés, hommes et femmes qui travaillent plus (plus près des 40 h que des 35 !) qu’avant ! Plus et mal car sous tension, et donc avec des risques divers accrus , et ce que ce soit dans le public ou le privé. Ceux et celles qui ne travaillent pas ont, sauf les meilleurs (et encore), de grandes difficultés à trouver un poste de travail proche de leur qualification. Ils connaissent la précarité et les allocations de 500 à 800 euros voir rien !

Le salariat se fragilise. Le processus mortifère de destruction d’une configuration sociale et statutaire apparait bien lancé . Et cela semble n’effrayer aucun dirigeant . Ils semblent pour beaucoup - pas tous - happés par la résolution des questions de sommet à mille lieux de distance des soucis quotidiens des couches populaires modestes !

III - Déclinisme et pente fasciste ?

 Déclinisme ? Je n’aime guère le mot car on le met à toutes les sauces ! Mais ce qui fait civilisation (ie les moyens et les politiques efficaces de solidarité humaine) semble décliner d’année en année . Mais pour les libéraux les protections sociales sont encore trop nombreuses ! Aveuglement ! Quelle société tient quand les appuis sociaux disparaissent et qu’à sa place s’installe une dure "lutte des places" (homo homini lupusde Hobbes) qui cache une non moins dure lutte des classes... dont on sait qui l’a gagner !

 Barbarie et fascisme : Aller vers la barbarie et son cortège de violences c’est laisser venir le fascisme en Europe. Dans certains pays d’Europe - Pologne, Hongrie, Turquie (3) - on le voit venir . Sale temps pour les femmes et pour tous ceux et celles qui subissent ordinairement des discriminations.

Christian Delarue

2) Fortune : le classement des 500 Français les plus riches

http://www.francetvinfo.fr/france/fortune-le-classement-des-500-francais-les-plus-riches_2259315.html

3) http://amitie-entre-les-peuples.org/Pologne-Hongrie-Turquie-l-Union-europeenne-peut-elle-encore-faire-barrage-aux

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"De toutes les ironies exprimées par la politique étrangère américaine, notre position vis-à -vis de Cuba est la plus paradoxale. Une forte dégradation de la situation économique a provoqué une poussée du nombre de Cubains entrant illégalement aux Etats-Unis.

Nous faisons tout ce que nous pouvons pour détériorer la situation économique et ainsi accroître le flux. Nous encourageons également cet exode en accordant aux Cubains, qui arrivent illégalement ou qui s’approchent par voie de mer, un statut de résident et une assistance pour s’installer.

Dans le même temps, nous n’avons pas respecté les quotas de visas pour les Cubains désireux d’immigrer aux Etats-Unis [...] quand Castro tente d’empêcher des cubains malheureux de quitter leur pays infortuné, nous l’accusons de violer des droits de l’homme. Mais quand il menace d’ouvrir grand les portes si nous continuons à accueillir sans limites des cubains sans visas - y compris ceux qui ont commis des actes de violence pour aboutir à leurs fins - nous brandissons des menaces imprécises mais aux conséquences terribles. "

Jay Taylor, responsable de la section des intérêts américains à Cuba entre 1987 et 1990, in "Playing into Castro’s hands", the Guardian, Londres, 9 août 1994.

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