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La Maison Blanche se réjouit que les éléphants ne soient pas montés aux arbres

Les responsables de l’administration Trump reculent sur son projet de perpétrer une fausse attaque d’armes chimiques en Syrie annoncé par la Maison-Blanche.

Les États-Unis ne manquent pas de raisons de vouloir accuser le gouvernement syrien d’utiliser des armes chimiques, par contre le gouvernement syrien n’a absolument aucune raison logique de vouloir en utiliser. La Russie et la Syrie réclament depuis longtemps l’envoi d’inspecteurs d’armes chimiques sur la base aérienne dont l’administration Trump prétend qu’elle est au centre de son conte de fées « chimique ». Les États-Unis ont empêché les inspecteurs d’y aller. Les allégations étasuniennes n’avaient donc aucune réalité.

La façon dont l’annonce de la Maison Blanche a été faite, sans que les agences concernées en aient connaissance et avec très peu d’implication des directeurs d’agences, était tout simplement idiote. On aurait dit une idée suggérée par Natanyahou à l’écolier Koushner qui aurait ensuite convaincu son beau-père de faire cette annonce grotesque. Maintenant, la Maison Blanche est obligée d’envoyer des officiels affirmer que « l’avertissement » de la Maison Blanche était sensé, avec le pire argument que l’on ait jamais utilisé.

« Les éléphants ne sont pas montés aux arbres. Grâce à nos avertissements, affirment-ils, les arbres ont été sauvés ! »

« Il semble qu’ils prennent notre avertissement au sérieux », a déclaré Mattis. « Ils n’ont pas perpétré d’attaques chimiques », a-t-il déclaré aux journalistes qui voyageaient avec lui pour aller à une réunion des ministres de la défense de l’OTAN à Bruxelles.

Il n’a présenté aucune autre preuve que le fait qu’une attaque n’avait pas eu lieu.

— -

« Je peux vous dire que grâce à ce que le président a fait, il n’y a pas eu d’incident », [a déclaré l’ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU, Nikki] Haley au Comité des affaires étrangères de la Chambre lors d’une audience, mardi. [...]
[...]
« J’aime à penser que le président a sauvé de nombreux hommes, femmes et enfants innocents », a poursuivi Haley.

Haley « aimerait penser » beaucoup de choses - malheureusement, elle n’en est pas capable. Un peu plus tard, elle a publié un tweet typiquement égocentrique sur le maintien de la paix des Nations Unies qui augmentera sûrement le statut politique américain dans le monde :

Ça ne fait que 5 mois que nous sommes là. Nous avons déjà réduit notre contribution au maintien de la paix des Nations Unies d’un demi-milliard et ce n’est qu’un début !

Je peux même convenir avec Haley que le maintien de la paix de l’ONU est devenu n’importe quoi. Que des troupes mandatées par l’ONU répandent le choléra en Haïti et violent femmes et enfants dans les pays qu’ils traversent ne plaide pas en leur faveur. Mais la façon de mettre fin à cela est de cesser de leur donner des mandats pour de telles missions. Exiger, au Conseil de sécurité de l’ONU, l’envoi de forces de maintien de la paix insuffisantes / sous-payées tout en réduisant leur budget est irresponsable. Cela corrompra encore plus les troupes et leur comportement empirera.

Les forces de maintien de la paix des Nations Unies ont souvent été l’instrument de la politique étrangère américaine. En réduisant leur budget, les États-Unis et Haley réduisent leurs propres options politiques.

« L’avertissement » de la Maison Blanche, sur lequel elle a dû revenir en moins d’une journée, a le même résultat. Les gens croiront de moins en moins ce que disent les États-Unis et se conformeront de moins en moins à leurs exigences. Ces deux déclarations successives ont limité leurs futures options stratégiques.

L’administration Trump va-t-elle finir par regretter ce genre de déclarations ?

Moon of Alabama

»» http://www.moonofalabama.org/2017/0...
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Éric Laurent. Le scandale des délocalisations.
Bernard GENSANE
Ce livre remarquable est bien la preuve que, pour l’hyperbourgeoisie, la crise n’est pas le problème, c’est la solution. Éric Laurent n’appartient pas à la gauche. Il est parfois complaisant (voir ses livres sur Hassan II ou Konan Bédié). Mais dans le métier, on dit de lui qu’il est un " journaliste d’investigation " , c’est-à -dire … un journaliste. Un vrai. Sa dénonciation des délocalisations, par les patronats étatsunien et français en particulier, est puissamment (…)
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Ceux qui qualifient les chômeurs et les handicapés de parasites ne comprennent rien à l’économie et au capitalisme. Un parasite passe inaperçu et exploite son hôte à son insu. Ce qui est la définition de la classe dirigeante dans une société capitaliste.

Jason Read

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