Bravo et merci de nous retransmettre cette fable hilarante. Dans le même ordre d’idées, je me souviens vaguement d’un texte satirique assez poilant (désolé de ne pas pouvoir mieux raconter, c’est assez loin dans ma mémoire) sur les fameux audits à la suite desquels les entreprises décident de « dégraisser ». Il s’agissait dans cette parodie de faire l’audit d’un orchestre symphonique (considéré comme une entreprise et vu sous le rapport du coût, comme d’hab’). Les « experts », uniquement comptables et tout à faits ignares en musique, pondaient un rapport dans lequel ils pointaient du doigt les « dysfonctionnements » et les « améliorations » à prévoir selon eux. On apprenait que l’ensemble du personnel (les musiciens) faisait plusieurs fois la même tâche (des répétitions), que pendant l’exécution de leur « mission » (interprétation d’une œuvre symphonique) certains « collaborateurs » n’intervenaient que par intermittence (en fonction des silences dans la partition), que plusieurs groupes d’« équipiers » faisaient inutilement la même chose (l’ensemble des violonistes, l’ensemble des contrebassistes, etc.), qu’un « élément » ne faisait presque rien (le triangle), etc. Je ne me souviens plus des mesures qu’ils proposaient, mais on peut l’imaginer, c’était évidemment absurde, quoique proféré sur le ton de sérieux et avec la langue de bois qui sont coutumiers aux pignoufs de cette espèce.