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Une histoire de veto !

Les veto russe et chinois ont encore frappé, au grand dam de la troïka occidentale [Etats-Unis, France, Royaume-Uni] qui persiste à ne voir la crise syrienne que sous le seul prisme de sa vision du conflit et ses retombées.

Il y a un certain cynisme dans la manière avec laquelle celle-ci – autoproclamée conscience morale du monde – appréhende un conflit qui a déjà fait des centaines de milliers de morts. La logique aurait voulu que, plus tôt l’armée syrienne reprendra le contrôle d’Alep, plus tôt la souffrance des Alépins s’atténuerait. L’armée syrienne lutte contre une rébellion et des groupes terroristes (Etat islamique, Fateh al-Cham [ex-al-Nosra, ex-branche syrienne d’Al Qaïda], Jeich al-islam entre autres). Groupes terroristes que, semble-t-il, la coalition internationale – menée par les Etats-Unis – combattait également. De prime abord, le régime syrien et ladite « coalition internationale » travailleraient, sinon la main dans la main, du moins pour le même objectif : faire un sort aux groupes terroristes et les expulser de Syrie.

Or, cela s’avère plus compliqué qu’il n’y paraît dès lors que la troïka occidentale voit les choses autrement. En conséquence, si la troïka donne l’impression de lutter contre le terrorisme, ce n’est qu’un effet que tempère le soutien multiforme qu’elle accorde à la rébellion syrienne contre le régime de Damas. C’est donc au moment où l’armée syrienne gagnait à Alep du terrain sur la rébellion et sur les terroristes que la troïka proposa au vote du Conseil de sécurité une trêve de sept jours. Un cessez-le-feu auquel se sont opposés la Chine et la Russie. Plusieurs lectures peuvent être faites de cette demande occidentale. Pourquoi cette trêve, alors que l’armée syrienne était sur le point de libérer la totalité de la ville d’Alep de l’emprise des rebelles et des terroristes ? Les auteurs de la résolution arguent que cette demande est faite pour des raisons humanitaires. Allons donc ! Si c’était le cas, il fallait laisser l’armée syrienne bouter les terroristes hors d’Alep. Or, il y eut de précédentes trêves mises à profit par les rebelles et les terroristes pour se réorganiser, se réarmer et reprendre le combat. La dernière fois, c’était en novembre dernier, alors que, parallèlement, les rebelles empêchaient les civils de quitter Alep-Est, s’en servant comme boucliers humains. Cela décida l’armée syrienne de passer à l’offensive pour reprendre les quartiers sous contrôle des rebelles et des terroristes. Notons qu’au moment où l’armée syrienne infligeait des coups sévères aux terroristes dudit « Etat islamique » dans la région d’Idleb, celle-ci avait été bombardée par ladite « coalition internationale » provoquant la mort de 60 soldats syriens, tout en permettant à Daech de desserrer l’étau et reprendre les positions perdues. Que faut-il en penser ?

La coalition internationale a-t-elle aidé les terroristes de l’EI en difficulté ? On a ainsi, l’impression que les Occidentaux agissent à contre-temps, dès lors que les choses n’avancent pas selon les schémas qu’ils ont tracés pour le déroulement de la guerre qui déchire la Syrie. Une guerre, soulignons-le, due aux appuis intéressés de l’Occident à la rébellion. Si la troïka avait réellement voulu arrêter les massacres en Syrie, elle aurait agi autrement. C’est loin d’être le cas. Relevons, aussi, cette curiosité : chaque fois qu’il y a eu une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU, Paris menaçait ceux qui ne « voteraient » pas comme elle l’entend, les accusant de « complicité de crimes de guerre ». On appelle cela de l’intimidation. A croire qu’il y aurait un veto « halal », brandi par la troïka du Conseil de sécurité, et un veto « taghout », opposé par la Chine et la Russie. Aussi, le cauchemar d’une ONU, menée à la baguette par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, persiste-t-il, l’organisation internationale ne voyant toujours pas entre la vérité et le mensonge. Voir les mystifications du secrétaire d’Etat étasunien, Colins Powell, à propos des ADM irakiens.

11 Decembre 2016

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PALESTINE
Noam CHOMSKY, Ilan PAPPE
La question palestinienne est représentative de ce qui ne tourne pas rond dans le monde. Le rôle des États occidentaux et l’accord tacite de diverses institutions en font un cas très particulier de la politique actuelle. Les trois dernières offensives militaires d’envergure menées par Israël contre Gaza, entre 2008 et 2014, ont fait des milliers de morts du côté palestinien et donné lieu à de nouvelles expropriations de terres en Cisjordanie. Ces guerres de conquête israélienne ont (…)
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J’ai vu des démocraties intervenir contre à peu près tout, sauf contre les fascismes.

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