RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
10 

L’ONU vient d’infliger un camouflet au Royaume-Uni pour la détention de Julian Assange (The Canary)

L’ONU vient de rejeter un appel du gouvernement britannique. Et le résultat pourrait être la libération de Julian Assange, fondateur de Wikileaks, réfugié depuis quatre ans dans l’ambassade équatorienne de Londres.

Renverser les décrets de l’ONU

Le Royaume-Uni avait fait appel contre une décision de l’ONU rendue en février. Le Groupe de travail des Nations Unies sur les détentions arbitraires a estimé que le confinement d’Assange dans l’ambassade équatorienne constituait une détention arbitraire et a exhorté les pays concernés à mettre fin à cette détention.

Les autorités suédoises veulent amener Assange pour l’interroger sur un présumée conduite sexuelle en 2010. Les États-Unis veulent également lui mettre la main dessus pour une enquête sur Wikileaks. La Suède a refusé de garantir qu’Assange ne serait pas extradé vers les États-Unis s’il s’y rendait pour faire face aux accusations portées contre lui.

L’Equateur a accordé l’asile à Assange en 2012, et il est réfugié dans son ambassade de Londres depuis plus de quatre ans. Le gouvernement britannique a dit que les autorités l’arrêteraient s’il tentait de sortir, et des policiers montent la garde 24/24h devant l’ambassade. Assange a offert à plusieurs reprises d’être interrogé par les procureurs suédois dans les locaux de l’ambassade équatorienne.

Les autorités suédoises ont finalement accepté une entrevue à l’ambassade au début de novembre.

L’ONU maintient sa position

L’ONU a déclaré que l’appel fait par le Royaume-Uni était "non recevable". Sa décision confirme également que le Royaume-Uni viole la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) ; Et qu’il en sera ainsi tant que la détention se poursuivra. La DUDH fait partie du droit international, qui est juridiquement contraignant.

Le site Justice for Assange a détaillé la réponse du fondateur de WikiLeaks au rejet de l’appel :

 Maintenant que tous les appels sont épuisés, je m’attends à ce que le Royaume-Uni et la Suède respectent leurs obligations internationales et me libèrent. C’est une injustice évidente et grotesque de détenir quelqu’un pendant six ans qui n’a même pas été accusé d’une infraction.

Il n’est pas encore connu si les autorités britanniques respecteront le jugement. Mais la pression est bien là. Si le Royaume-Uni ignorait la décision, cela constituerait l’expression d’un mépris ouvert pour le droit international. Et la capacité du Royaume-Uni de montrer du doigt d’autres pays qui font de même serait définitivement miné.

Nous allons voir à quel point le Royaume-Uni est réellement attaché aux respect du droit international.

Carlyn Harvey

NOTE DU GRAND SOIR : Contrairement à une litanie qui revient sans cesse dans les médias, il convient de rappeler encore une fois que Julain Assange n’a jamais été mis en accusation (inculpé) par les autorités suédoises pour « violences sexuelles » (au sens communément admis) et encore moins pour « viol ». Les autorités suédoises prétendent vouloir l’interroger sur une affaire de « rapport sexuel non protégé » (assimilable en Suède à de la violence sexuelle, y compris lors d’un rapport consentant).

La supposée « victime » n’a jamais porté plainte pour violences, mais s’était rendue dans un poste de police pour exiger de la part d’Assange un test VIH suite à un rapport au cours duquel le préservatif s’est déchiré.

Trois mois plus tard, Julian Assange s’est rendu tout à fait normalement en Grande-Bretagne. Un procureur suédois a alors décidé de lancer un mandant d’arrêt international contre lui pour l’interroger sur cette affaire, en exigeant qu’il se rende en personne en Suède.

Entre-temps, Wikileaks a appris que les Etats-Unis avaient préparé en secret un « grand-jury » pour le juger (alors que J. Assange n’a violé aucune loi US sous juridiction US, et qu’il n’a jamais été formellement inculpé aux Etats-Unis pour quoi que ce soit).

Même lorsqu’il existe un accord d’extradition, celui-ci ne peut être exécuté que lors d’une procédure formelle. Ce qui n’est pas le cas. Mais, fait exceptionnel et en vertu d’accords bilatéraux, il se trouve que la loi suédoise autorise l’extradition de simples « témoins » vers les Etats-Unis.

Depuis le début de cette affaire, J. Assange demande que la Suède s’engage à ne pas l’extrader vers les Etats-Unis s’il devait se rendre en Suède et si les Etats-Unis devaient, par hasard, demander dans la foulée son extradition comme « témoin » dans une enquête qui serait en cours mais gardé secret.

L’entêtement d’un procureur suédois à vouloir l’interroger sur le sol suédois, pour une affaire où aucune plainte n’a été déposée, par le biais d’un mandat d’arrêt international, tout en refusant de lui garantir qu’il ne sera pas extradé vers les Etats-Unis pour « une enquête en cours » dont on n’a appris l’existence que par une fuite malencontreuse, donne toutes les raisons à Julian Assange de craindre pour sa liberté et même son intégrité physique.

Dans tout ce qui précède, qu’y a-t-il de si compliqué que les journalistes encartés sont incapables de comprendre ?

V. Dedaj

»» Http ://www.thecanary.co/2016/11/30/un-dealt-massive-blow-uk-over-deten...
URL de cet article 31249
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
L’Affaire Assange, histoire d’une persécution politique
Nils MELZER
L’affaire Assange, c’est l’histoire d’un homme persécuté et maltraité pour avoir révélé les sordides secrets des puissants, notamment les crimes de guerre, la torture et la corruption. C’est l’histoire d’un arbitraire judiciaire délibéré dans des démocraties occidentales qui tiennent par ailleurs à se présenter comme exemplaires en matière de droits de l’homme. C’est l’histoire d’une collusion délibérée des services de renseignement dans le dos des parlements nationaux et du grand public. C’est (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La meilleure forteresse des tyrans c’est l’inertie des peuples.

Machiavel

Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.