RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Le loup ne peut devenir mouton

L’annonce par l’organisation terroriste le Front Al Nosra de la rupture de ses liens avec Al Qaïda et de sa dénomination qui sera désormais le « Front Fateh Al Cham » va en toute certitude servir d’argument justificateur à ses « sponsors » occidentaux et régionaux qui malgré qu’elle soit inscrite sur la liste des groupes armés bannis pour leur nature terroriste de participation aux négociations de règlement du conflit syrien, vont en toute certitude tenter d’imposer qu’elle soit désormais considérée comme faisant partie de la rébellion syrienne « modérée » avec laquelle le régime de Damas et ses alliés devront composer.

La pseudo-rupture avec Al Qaïda annoncée par le chef d’Al Nosra, le sinistre Abou Mohammed Al Jolani, n’est qu’une ruse de guerre échafaudée en concertation avec Ayman Al Zawahiri qui lui a accordé son onction sachant qu’elle n’aura d’incidences que formelles sur les relations des deux organisations terroristes. Al Jolani l’a décidée et Al Zawahiri l’a approuvée parce que rendue indispensable par les pressions qui se sont exercées sur Al Nosra de la part des Etats qui malgré son caractère terroriste plaident pour son inclusion dans le camp de la rébellion « modérée » syrienne qui admise par le régime et ses alliés lui vaudrait de ne plus être cible de leurs forces militaires et d’être considérée comme partie prenante au règlement du conflit syrien.

Les deux chefs terroristes, celui d’Al Nosra et d’Al Qaïda, et les « sponsors » qui leur ont soufflé cette ruse de guerre tendant à faire apparaître le groupe armé criminel syrien devenant mouton après avoir été un loup féroce et sanguinaire sont parvenus au constat que l’objectif commun qui soude leur alliance dans le conflit syrien, à savoir la chute du régime, leur est impossible à atteindre si Al Nosra, le seul groupe armé rebelle ayant le potentiel humain et les capacités militaires de le mettre en difficulté, continue à se revendiquer de la nébuleuse terroriste Al Qaïda.

Cyniques qu’elles sont, les puissances qui poursuivent le but de renverser le régime syrien vont s’accrocher au tour de passe-passe opéré par Al Nosra pour tenter de faire croire qu’elle sera désormais « fréquentable » et donc un acteur du conflit à prendre en considération. Elles s’y accrocheront d’autant que le fiasco de la prétendue rébellion « modérée » dont l’existence a servi de justification à leurs ingérences et interventions dans le conflit est désormais une réalité flagrante qu’elles ne peuvent plus cacher. Pour continuer celle-ci, il leur faut qu’un groupe armé même terroriste qu’est Al Nosra en l’occurrence entretienne la fiction qu’il y a toujours une rébellion armée « modérée » agissante sur le terrain. Le subterfuge est aussi destiné à rendre moins odieux et condamnable le soutien n’étant plus secret qu’elles accordent à Al Nosra et leur vaut d’être perçues comme agissant avec l’abjecte duplicité consistant à clamer qu’elles sont en guerre contre le terrorisme international et dans le même temps à instrumentaliser certains de ses pratiquants.

Al Qaïda, l’Etat islamique et Al Nosra, pour ne citer que les organisations terroristes s’étant forgé la plus sinistre renommée par leurs barbares « exploits » aux quatre coins du monde, peuvent s’adonner à des semblants de conversion pour tenter de créer l’illusion qu’elles prennent leur distance avec la violence terroriste, elles ne renonceront jamais pour autant à semer la mort, la terreur et la barbarie qui elles sont consubstantielles de la matrice doctrinale dont elles sont issues. En rompant avec Al Qaïda, Al Nosra n’a nullement répudié cette matrice doctrinale qui ignore la « modération » et voue à l’extermination ceux qui s’en réclament. Le loup ne s’est pas en conséquence transformé en mouton mais cherche à entrer dans la bergerie pour dévorer ses occupants. Ce qui n’est pas pour aller contre le but ultime que veulent atteindre ceux qui lui ont suggéré sa ruse de guerre.

»» http://www.lequotidien-oran.com/++cs_INTERRO++news=5231799
URL de cet article 30700
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Colombie, derrière le rideau de fumée. Histoire du terrorisme d’Etat
Hernando CALVO OSPINA
L’affaire Ingrid Betancourt et la question des otages ont mis la Colombie sous les feux de l’actualité… Mais, derrière le rideau de fumée médiatique, que se passe-t-il vraiment dans ce pays ? La violence politique, conséquence de l’intransigeance de l’Etat et des énormes inégalités sociales, est au coeur de cet ouvrage, Au fil de l’histoire, l’oligarchie nationale vorace, les Etats-Unis et certaines puissances européennes, avides de soumettre un peuple pour s’emparer de ses immenses richesses (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! »

John Swinton, célèbre journaliste, le 25 septembre 1880, lors d’un banquet à New York quand on lui propose de porter un toast à la liberté de la presse

(Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.