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Ni signe syndical ostensible, ni signe religieux ostensible au contact des clients

Pas de signe ostensible de toute nature en contact avec les clients en entreprise, au travail ! Ce principe peut connaître des exceptions.

Un signe syndical ostensible, c’est un badge syndical bien visible mais pas un petit pin’s de boutonnière (toléré en général), celui que met le syndicaliste dans ses fonctions lorsqu’il distribue un tract dans l’entreprise, ou que tout syndiqué peut mettre en manifestation, en général en extérieur mais pas en intérieur, sauf mouvement de grève et de contestation, mais c’est alors temporaire.

Vouloir placer coûte que coûte son signe religieux ostensible (voile ici) au-dessus de tout, même pendant 5% du temps de travail, celui à la réception des clients est un coup de force - " intransigeantisme " - qui n’est pas toléré ordinairement pour d’autres expressions par signe ! En fait, on voit là le côté refus de transiger pour une courte période de temps. L’absence de souplesse, la rigidité de comportement, la volonté d’imposer coûte que coûte l’expression de sa conscience religieuse tranche avec les autres expressions de conscience des autres travailleurs (expression de type politique, syndical, associatif, par signe ostensible, etc ou il y a repli : on remballe son badge ) !

Un syndicaliste ne met pas de badge syndical au contact des clients - réception du public - (sauf action syndicale) et pas plus d’ailleurs lorsqu’il est dans les bureaux ou dans l’usine) sur lui, sauf pour distribuer un tract syndical. Il peut y avoir des positions syndicales affichées en arrière-guichet, mais sur des murs (une tolérance existe hors panneaux légaux si le public ne passe pas ou rarement), mais pas sur soi.

Et quand il (r)entre - en entreprise privée ou à fortiori en service public - venant d’une manifestation syndicale ou sociale alors ce "manifestant ostensible" enlève son badge syndical et il roule son drapeau. Il n’est pas forcé de le faire dans la rue sur demande de la police car là il y a abus d’exigence de neutralité. On s’y soumet souvent mais en pensant franchement qu’il y a abus de fonction de la part d’un fonctionnaire de police et qu’un procès pourrait être intenté.

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Du bon usage de la laïcité
sous la direction de Marc Jacquemain et Nadine Rosa-Rosso. Depuis quelques années, une frange de la mouvance laïque, qui se baptise elle-même « laïcité de combat », développe un prosélytisme anti-religieux qui vise essentiellement l’islam et, très accessoirement, les autres religions. Cela nous paraît un très mauvais combat pour la laïcité. Cette logique va-t-en-guerre est d’autant plus malvenue qu’elle se développe dans un contexte marqué, dans le monde, par l’unilatéralisme militaire (…)
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"Aucune femme en burka (ou en hijab ou en burkini) ne m’a jamais fait le moindre mal. Mais j’ai été viré (sans explications) par un homme en costume. Un homme en costume m’a vendu abusivement des investissements et une assurance retraite, me faisant perdre des milliers d’euros. Un homme en costume nous a précipités dans une guerre désastreuse et illégale. Des hommes en costume dirigent les banques et ont fait sombrer l’économie mondiale. D’autres hommes en costume en ont profité pour augmenter la misère de millions de personnes par des politiques d’austérité. Si on commence à dire aux gens la façon dont ils doivent s’habiller, alors peut être qu’on devrait commencer par interdire les costumes."

Henry Stewart, Londres

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