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Amérique latine : pourquoi ces changements ?

Au cours des cinquante dernières années, il y a eu trois alternances majeures en Amérique latine : la première fut celles des dictatures militaires, elle a échoué ; puis sont venu les gouvernements néolibéraux (Collor au Brésil, Fujimori au Pérou, Menem en Argentine, Garcia Meza en Bolivie et au Venezuela Caldera). Ils ont échoué et ont été rejetés par le peuple aux élections. Puis vinrent les gouvernements démocratiques populaires et maintenant il y a une menace que ces gouvernements soient rejetés encore une fois par des gouvernements néolibéraux comme celui de Macri en Argentine.

Nous devons nous demander pourquoi cela s’est produit.

Selon Frei Betto (1), théologien de la libération et militant politique brésilien : " tous ces gouvernements ont montré de grands progrès sociaux, mais aussi dans la politique étrangère, la souveraineté et l’indépendance anti-impérialiste. Mais ils ont fait deux grosses erreurs : ils n’ont pas essayé d’organiser et de politiser le peuple car un gouvernement progressiste ne peut pas se maintenir avec des slogans ou par des promesses.

Les gens peuvent endurer les difficultés, comme cela arrive à Cuba, s’il il y a une formation idéologique pour comprendre cette difficulté et être prêt à se sacrifier.

Il aurait fallu un travail de base, dans le sens d’organiser politiquement le peuple, car les gens sont vulnérables et donc soumis à la propagande de la presse bourgeoise qui continue à dominer ces pays".

Au Venezuela, la pénurie, fortement accentuée par la droite fasciste avec la complicité des Etats-Unis et de l’oligarchie locale, est un problème grave. Il est très difficile de dire à une personne qui n’a pas accès à tous les biens essentiels qu’il doit soutenir le gouvernement. Mais si cette personne est formée politiquement, elle pourrait alors comprendre ces difficultés.

Conscient de cette situation, en 2015, Nicolas Maduro a attiré l’attention sur la nécessité de politiser le peuple pour les sensibiliser pour participer à résoudre les problèmes les plus graves.

Dans la Constitution bolivarienne de 1999, les portes de la participation active du souverain sont ouvertes en permanence. Actuellement, plus de 16 ans après ce changement fondamental, même cette possibilité n’a pas été pleinement exploitée par le peuple. Bien sûr, les gouvernements sont responsables des solutions grâce à la mise en œuvre de bonnes politiques publiques et d’une solution efficace, mais la meilleure garantie de succès de ces politiques est la présence populaire dans les plans et projets, de la conception à l’exécution finale (2).

En Europe la gauche est en déliquescence, aux États-Unis on n’en parle même pas, mais elle existe toujours en Amérique latine. Avec toutes ses difficultés qui lui sont propres, ce continent reste une lumière révolutionnaire et un grand espoir pour notre monde bien malade.

(1)https://fr.wikipedia.org/wiki/Frei_Betto

(2) En espagnol : http://lanacionweb.com/columnas/opinion/politizar-para-que/

»» http://b-tornare.overblog.com/2016/...
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« Nous pouvons faire sauter un navire américain et en rejeter la faute sur les Cubains. La publication des listes des victimes dans les journaux américains accroîtrait encore l’indignation. Nous pouvons aussi détourner des avions. Dans des endroits bien choisis où l’impact serait énorme, nous pourrions poser des charges de plastic. Nous pourrions également repeindre des B26 ou C46 de nos forces aériennes aux couleurs cubaines et nous en servir pour abattre un avion de la République dominicaine. Nous pourrions faire en sorte qu’un prétendu appareil de combat cubain abatte un avion de ligne américain. Les passagers pourraient être un groupe de jeunes étudiants ou de vacanciers. »

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