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La souveraineté du Venezuela doit être respectée, par N. Chomsky, A. Pérez Esquivel, J. Saramago, S. Lamrani, N. Gordimer.


Les élections législatives du 4 décembre 2005 ont confirmé le mandat
donné par le peuple vénézuélien au parti du président Hugo Chavez. La
sincérité du scrutin a été attestée par un collège pluraliste
d’observateurs internationaux, incluant un délégué spécial du Réseau
Voltaire. Cependant, les États-Unis menacent ouvertement de renverser le
régime démocratique et de le remplacer par un régime vassal. Cinq hautes personnalités nous ont adressé l’appel suivant.


9 décembre 2005


Lutte pour l’indépendance et l’unité de l’Amérique latine


Depuis l’élection de M. Hugo Chávez à la présidence de la République,
les attaques contre la démocratie vénézuelienne se sont multipliées avec
de flagrantes preuves d’ingérence de la part des Etats-Unis.

Le 11 avril 2002, le président Chávez a été victime d’un coup d’Etat
fomenté par l’administration Bush avec la complicité des secteurs les
plus antidémocratiques de la société vénézuelienne. Moins de 48 heures
plus tard, la junte putschiste a été balayée par la mobilisation
populaire qui a exigé sans relâche et avec succès le retour du
représentant légitime de la nation.

En décembre 2002, l’opposition, non contente de son coup de force raté,
a tenté de saboter l’industrie pétrolière, vitale au bon fonctionnement
du pays, et a causé des dommages colossaux à l’économie nationale.

En août 2005, le révérend ultraconservateur Pat Robertson, très proche de
la Maison-Blanche a appelé, lors d’une émission de télévision de grande
écoute, à assassiner M. Hugo Chávez, sans être nullement inquiété par la
justice. Son assassinat « nous coûterait beaucoup moins d’argent que de
lancer une guerre », a-t-il affirmé.

En septembre 2005, le président Hugo Chávez a publiquement dénoncé
l’existence de plusieurs plans d’invasion du Venezuela par les forces
militaires étasuniennes. Washington ne cesse de stigmatiser le leader
vénézuelien comme représentant « une force négative » pour la sécurité
du continent américain.

En novembre 2005, le gouvernement de M. José Luis Zapatero a subi des pressions extrêmement fortes de la part des Etats-Unis afin que
l’Espagne ne procède pas à la vente d’armes au Venezuela, faisant preuve
d’un patent mépris des règles internationales de diplomatie.

Durant les six dernières années, l’opposition a subi onze déroutes
électorales consécutives, malgré toutes les campagnes médiatiques
qu’elle a menées contre le gouvernement de M. Hugo Chávez.

Face à cette débâcle ininterrompue, l’opposition, qui a perdu toute
assise populaire, a décidé de boycotter les dernières élections
parlementaires dans le but de saborder le processus démocratique. De
lourds soupçons pèsent sur les Etats-Unis considérés comme le promoteur
de cette nouvelle tentative de déstabilisation. [1]

Il est inacceptable que la démocratie soit prise en otage par une
opposition, en partie financée par Washington, qui refuse de se plier
aux règles électorales.

Les choix souverains du peuple vénézuélien doivent être respectés car
l’avenir de la nation ne se décide pas dans les bureaux de la
Maison-Blanche mais passe par les urnes bolivariennes !


Noam Chomsky, professeur de linguistique à l’université du Massachusetts. Intellectuel engagé, il a pris depuis longtemps position
contre l’impérialisme états-unien.

Adolfo Pérez Esquivel, architecte et écrivain argentin. Prix Nobel de la Paix (1980).

José Saramago, écrivain et prix Nobel de littérature.

Salim Lamrani, chercheur français à l’université Denis-Diderot (Paris VII), spécialiste
des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Dernier ouvrage publié : Washington contre Cuba : un demi-siècle de terrorisme et l’affaire des Cinq, Le Temps des Cerises éd.

Nadine Gordimer, auteure de nouvelles Sud-Africaine, prix Nobel de Littérature en 1991.


 Transmis par le Cercle Bolovarien de Paris.
http://cbparis.free.fr



[En ce sens, on peut considérer que l’opposition vénézuélienne s’est purement et simplement suicidée. En son sein, et chez ses partisans, sa décision n’a d’ailleurs pas fait l’unanimité. On aurait toutefois tort de ne voir dans son attitude qu’une action désespérée pour éviter une nouvelle déroute. Car ce type de manoeuvre n’a rien de nouveau...]
Lire : Désertion calculée de l’opposition vénézuélienne, par Maurice Lemoine.


Le Président colombien Uribe dénonce un complot contre Chavez et Cuba accueille des négociations de paix entre l’ELN et le gouvernement colombien, 18 décembre 2005.


Venezuela : L’ enjeu des élections législatives, par Édouard Diago.

Venezuela : Les putschistes voulaient ensanglanter la journée électorale, par Diario Vea.


Venezuela : La tête la première, ou les déboires de l’opposition vénézuélienne, par Pascal Toulouse.

Venezuela : L’offensive politico-médiatique continue, par Romain Migus.



[1Ndlr : (...) Le boycott fut maintenu, avec l’appui bruyant de Súmate (organisation financée par le National Endowment for Democracy américain), dont la dirigeante Marà­a Corina Machado a été récemment reçue par M. George Bush — sans doute pour la féliciter d’avoir signé le décret qui a dissous l’Assemblée nationale et tous les corps constitués, le 12 avril 2002, lors du coup d’Etat avorté contre le président Chávez.


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« Nous pouvons faire sauter un navire américain et en rejeter la faute sur les Cubains. La publication des listes des victimes dans les journaux américains accroîtrait encore l’indignation. Nous pouvons aussi détourner des avions. Dans des endroits bien choisis où l’impact serait énorme, nous pourrions poser des charges de plastic. Nous pourrions également repeindre des B26 ou C46 de nos forces aériennes aux couleurs cubaines et nous en servir pour abattre un avion de la République dominicaine. Nous pourrions faire en sorte qu’un prétendu appareil de combat cubain abatte un avion de ligne américain. Les passagers pourraient être un groupe de jeunes étudiants ou de vacanciers. »

Général Lyman LEMNITZER (1899 – 1988)
Chef d’état-major des armées (1960-62) et Supreme Allied Commander de l’Otan (1963-1969)

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