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Ce n’est pas à Genève que se négocie la paix en Syrie

Depuis que l’ONU en a annoncé l’organisation, les pourparlers de paix sur la Syrie qui se sont ouverts vendredi dernier à Genève suscitent analyses et commentaires sur les chances qu’ils ont ou non de se conclure par un accord mettant fin au long et atroce conflit syrien.

Ce n’est pourtant pas à Genève où se tiennent les pourparlers syro-syriens sous l’égide des Nations unies que je joue la partie de l’issue de laquelle dépend ce qui va advenir en Syrie. Elle se joue ailleurs dans les tractations qui se mènent tantôt ici, tantôt là entre les puissances étrangères qui se livrent en Syrie une guerre par procuration. C’est le résultat de ces tractations qui décidera de celui des pourparlers de Genève et non le contraire.

Les parties syriennes qui négocient dans la capitale suisse n’ont pas, compte tenu de leur dépendance aux alliés étrangers qui les soutiennent respectivement dans la guerre qu’ils se livrent, l’autonomie de décision leur permettant mener à leur guise les négociations qu’elles ont engagées. Cela vaut autant pour le régime syrien que pour les opposants qui lui font la guerre. Plutôt que de se braquer sur les déclarations et postures de telle ou telle partie syrienne présentes à Genève pour supputer sur ce qui sortira de leurs négociations, il y a lieu de tenter de percer ce qui se négocie de façon bilatérale entre Moscou, Washington, Ryadh, Téhéran et Ankara en un ballet de rencontres dont sont exclus les protagonistes syriens du conflit.

Les négociateurs syriens aux pourparlers de paix de Genève donnent l’apparence de ne pas s’entendre sur par où débuter leurs négociations. En fait, le camp du régime comme celui de ses opposants sont en attente de ce sur quoi vont déboucher les tractations qu’ont entre elles les puissances étrangères qui sont engagées à leurs côtés respectifs dans le conflit et du soutien desquelles dépendent leur survie et leur avenir.

Avec l’implication de ces puissances étrangères le conflit syrien est passé du stade de confrontation syro-syrienne à celui d’un face-à-face les opposant aux enjeux qui font de la Syrie et des Syriens des pions dont l’on ne tient compte ni de la tragédie qu’ils endurent ni de leurs tentatives de recherche d’une solution purement nationale à celle-ci. Tant que les capitales citées plus haut ne seront pas tombées d’accord sur le scénario mettant fin à leur guerre par procuration en Syrie, les pourparlers de paix en cours à Genève se limiteront à des échanges d’accusations et d’insultes entre les parties ennemies syriennes.

Il n’est pas faux que leur poursuite ou pas est suspendue, non à la maestria du diplomate onusien en charge de la médiation entre les parties syriennes, mais à ce que le secrétaire d’Etat étasunien John Kerry et son homologue russe Serguei Lavrov conviendront quand ils se rencontreront le 11 février, suite à quoi ils instruiront leurs protégés syriens sur ce qui convient qu’ils disent ou décident à Genève. A l’entame des pourparlers, l’ONU a averti que les crimes de guerre et contre l’humanité commis en Syrie seront punis. Cela vaut et pour le régime et pour ses opposants mais certainement pas pour les dirigeants des Etats qui font une guerre par procuration en Syrie et que l’ONU ne s’avisera même pas de dénoncer.

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Un autre regard sur le 11 septembre
David Ray GRIFFIN
« En s’appuyant sur des milliers de sources, cette critique détaillée, loin de partir d’idées préconçues ou d’exprimer une opinion réactionnaire, soulève assez de questions précises et dérangeantes pour étayer une demande de nouvelle enquête plus convaincante que jamais. » - Publishers Weekly Présentation de l’auteur David Ray Griffin est professeur émérite de philosophie des religions et de théologie à la Claremont School of Theology et à la Claremont Graduate University. Il est (…)
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