RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Et une petite saloperie solférinienne, une !

Pour faire plaisir à ses copains assureurs, un de ses frères au premier chef (dirigeant de Malakoff Médéric et viré depuis), mais aussi pour affaiblir encore plus le système de santé républicain, Sarkozy avait lancé le projet de mutuelles d’entreprises. Privées, donc. Les Solfériniens lui ont naturellement emboité le pas et ont parachevé l’esquisse.

Le 1er janvier 2016, une couverture complémentaire santé collective obligatoire (mutuelle d’entreprise) doit être proposée par l’employeur du secteur privé à tous les salariés, n’en disposant pas déjà, en complément des garanties de la Sécurité sociale. Cette couverture doit être négociée avec les « partenaires sociaux ». Si les négociations échouent, l’employeur installe, par décision unilatérale, une couverture santé, après mise en concurrence des assureurs.

La participation de l’employeur doit être au moins égale à 50%. Donc, celle des employés doit être d’environ 50%. Le contrat doit proposer un panier de soins minimum. Là où cela se corse, c’est que ces mutuelles de groupe protègeront avec des garanties « adaptées » aux spécificités des employés. Elles varieront donc d’une entreprise à une autre, d’une branche professionnelle à une autre. Toujours diviser, au nom d’une prétendue équité, la classe salariale pour mieux régner. Les cadres et les non-cadres ne seront pas forcément protégés de la même manière.

La touche finale de cette saloperie, c’est que, jusqu’ici, le montant de la cotisation était déduit du revenu imposable du salarié. La loi de finances de 2014 est revenu sur cette modalité : la part payée par l’employeur sera désormais considérée comme un avantage en argent pour le salarié, à déclarer par celui-ci à l’administration fiscale.

URL de cet article 29767
   
Même Auteur
George Corm. Le nouveau gouvernement du monde. Idéologies, structures, contre-pouvoirs.
Bernard GENSANE
La démarche de Georges Corm ne laisse pas d’étonner. Son analyse des structures et des superstructures qui, ces dernières décennies, ont sous-tendu le capitalisme financier tout en étant produites ou profondément modifiées par lui, est très fouillée et radicale. Mais il s’inscrit dans une perspective pragmatique, non socialiste et certainement pas marxiste. Pour lui, le capitalisme est, par essence, performant, mais il ne procède plus du tout à une répartition équitable des profits. Cet (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Les bombes nucléaires pourront tuer ceux qui ont faim, les malades, les ignorants. Mais elles ne pourront pas tuer la faim, les maladies et l’ignorance. Elle ne pourront pas non plus tuer la juste rebellion des peuples".

Fidel CASTRO

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.