JE SUIS PARIS... Ou quelconque formule du genre. Je suis Charlie pour la liberté d’expression et je serai Paris pour la liberté, tout simplement.
À partir de là, dans l’infime casier temporel, les diri-gens vont vous donner toutes les explications nécessaire pour comprendre un drame. Toujours à court terme. À long terme, c’est à chacun de chercher et de dénouer le mensonge de la vérité.
JE SUIS PARIS, et je suis conscient que des décennies, voire des siècles ont préparé ce climat de terreur et ce drame pendant que nous dormions un peu...
La responsabilité des États d’aujourd’hui ne date pas d’hier. Heureusement qu’on meurt pour oublier l’Histoire des conquêtes, de l’esclavage, par l’éternelle et persistante pourriture bien vêtue d’une partie de la race humaine à laquelle nous avons donné notre pouvoir ou été obligés ou convaincus de le faire de par les punitions sanglantes nécessaires. Le même "travail" d’enterrer notre humanisme sous une croûte du monde affairistes et guerrier nous a fait prendre conscience qu’il existe une sorte de copulation entre les affaires, la religion, et les diri-gens. Il y a ceux qui font vivre et ceux qui tuent en pensant faire "vivre". Nous sommes des condamnés depuis longtemps à cette étrange schizophrénie de l’avoir et de l’être. Mais, heureusement, on nous a facilité la tâche : l’être a disparu. Les valeurs également, les vraies sont passées sous un beau tapis à fleurs de bouches et de discours. Aujourd’hui on peut tuer des gens comme on tuait les bêtes jadis pour se nourrir.
On peut se vanter de "connaître" et d’être informé, comme si "informé" pouvait déjouer les plans ou contrer les plans les enjeux géopolitiques. Nous également avons été "chaleureusement" dématérialisé dans nos contacts sociaux. On nous a alors donné un pouvoir de parole mais pas un pouvoir d’acte. Car l’acte appartient au pouvoir qui a toujours été perçu comme "juge" de ce qui est moral. Et il a le pouvoir de décider, de condamner, de dévier, de contrôler, pour notre ... bien.
JE SUIS PARIS deviendra une formule comme une autre. Les hypocrites se feront des larmes avec des gouttes pour lentilles cornéennes : liberté, égalité, fraternité... Comme si trois mots pouvaient rayer toutes les manœuvres passées de par ces gens autant esclaves que nous de colossaux systèmes qui bouffissent jusqu’à se perdre eux-mêmes dans leur compréhension.
C’est toujours et ce sera toujours l’histoire de ce petit homme qui bâtit et de ce "grand" qui détruit.
JE SUIS L’E.I , car il l n’y a que la folie des grandeurs qui n’est pas la même mais qui est en même temps la même.
Comme dirait Orwell : " La vérité est dans la somme des mensonges".
Gaëtan Pelletier