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Grèce, France, Europe : « la lutte des classes » et autres refrains

Le gauchisme en France n'échappe pas à l'édulcoration générale de la politique qu'entraîne la domination socialiste néo-libérale. Aujourd'hui qu'il n'a plus rien à se mettre sous la dent que « la trahison » d'A. Tsipras, il en est réduit à végéter sur des chimères.

Les affaires de la Grèce ne sont pas directement les miennes ; simplement, je ne suis pas communiste en Grèce, et dénigrant ou insultant sans plus de profit ni de perspective Pierre Laurent en France.

Cette ligne est certainement la moins facile à suivre : pour se laisser aller sur l’autre pente il suffit de voir avec une lucidité parfaitement ridicule qu’il n’est ni Robespierre ni Lénine (pas plus que d’autres, même pris hors du FDG) et ensuite de faire des phrases.

Et il y a effectivement plus d’affinités entre lui et Alexis Tsipras qu’entre le PCF et le KKE qui, n’en déplaise, n’a gardé de révolutionnaire que la phrase et la gesticulation.

Ce qui l’amène, par impuissance, à suivre finalement l’événement après l’événement au lieu de l’anticiper autrement qu’avec la phrase et à n’avoir la moindre prise sur lui.

Ceux que cela enthousiasme au nom de « la lutte de classes » sont les adeptes inconscient du malheureux Philippe de Villiers qui, parlant de lui-même avec admiration, disait :

 Cela ne manque pas de panache...

Un homme est grand parce qu’il façonne son époque dans l’intérêt de son peuple, voire au-delà ; encore faut-il que l’époque produise le grand homme.

Il n’est pas du tout certain que ce soit le trait caractéristique de l’époque actuelle en Europe.

Au moment où quelques milliers manifestaient devant la Vouli le 11 juillet, les sondages montraient que 71% des personnes interrogées soutenaient le principe de l’étranglement, contre 21% qui refusaient tout pas en arrière.

Pour l’opinion grecque cette manifestation n’était donc pas la prise du Palais d’Hiver.

À l’initiative de François Hollande qui ne rate pas une occasion de montrer son talent anti populaire lénifiant, se concocte en ce moment dans le milieu des dirigeants européens la tisane d’un « gouvernement européen » plus efficace et, à la suite des récentes péripéties, plus présentable que la Troïka en matière de légitimité.

Sous l’article analysant le fait j’ai lu son auteur accusé de « traîtrise » et vu brandir l’étendard de « la révolution, la dictature du prolétariat ».

Et pourquoi ? Tout simplement parce que l’auteur de l’article en cause était le député européen communiste Francis WURTZ.

Où vont-ils donc comme cela les « révolutionnaires » en France ? Au KKE ?

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Viktor Dedaj

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