RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Le Tour, le Président, les producteurs et ma voisine

La politique présidentielle à l'égard des petits producteurs agricoles, de leurs revenus et des prix à la consommation a évolué au cours de ce samedi après-midi...

La conversation que j’ai entretenue avec ma voisine a eu lieu pendant la quatorzième étape du Tour de France, Rodez-Mende, alors que nous ne connaissions que la première version de cette politique ; celle que le Président a livrée à chaud face à la grogne des producteurs.

Or, ce soir, à suivre l’information édulcorée sur ce sujet, je me demande si je n’ai pas rêvé. Ses conseillers en communication ont dû lui donner quelques conseils dans l’oreillette quand il est remonté dans sa voiture.

- Qu’est-ce qu’il est dommage que notre voisin [un petit industriel ] ne soit pas notre maire ; il est très bien avec son personnel, vous savez ; et il ne se paye pas une voiture à 70 000 euros comme le maire actuel qui loue à la municipalité des locaux qui lui appartiennent.

Enfin... notre voisin qui ne veut rien savoir serait un bon maire... bien qu’il soit socialiste.

- Ce n’est pas forcément grave...et son affaire l’occupe sans doute suffisamment.

- De toutes façons aujourd’hui, les riches sont socialistes et ce sont les pauvres qui votent à droite. Vous avez entendu Hollande dans le Tour de France ?

Comme les producteurs se plaignent des marges des intermédiaires [quand les consommateurs payent cent euros les producteurs perçoivent huit euros], il a pour solution de demander aux distributeurs de faire payer davantage les consommateurs. Qu’il faut demander à ces derniers de faire des efforts.

Elle avait donc saisi la même chose que moi sortant de la bouche présidentielle..

- Oui, il est également diplômé de HEC, et il est sur la lancée du grand succès qu’il a remporté pour la cause européenne face à la Grèce : là-bas ce sont les petites retraites qui doivent être baissées.

Hochant la tête, et absorbée.

- Je me demande quand même si Strauss-Kahn n’aurait pas été meilleur....

Je me souviens alors que ma voisine qui se confie facilement racontait il y a quelques années à ma compagne qu’elle avait des fantasmes, Cependant elle se rattrape.

- ... Oui, mais c’est un obsédé sexuel... Vraiment je ne sais plus comment il va falloir voter.

Je la quitte sans pouvoir lui donner le moindre conseil puisque je ne suis pas plus renseigné qu’elle sur ce point, mais en imaginant l’Élysée en lupanar au lieu de garage à scooter, avec Dodo la Saumure en chef du protocole.

URL de cet article 29010
   
Les 7 péchés d’Hugo Chavez
Michel COLLON
Pourquoi les Etats-Unis s’opposent-ils à Chavez ? Pour le pétrole, on s’en doute. C’est tout ? Les guerres du pétrole, ils sont habitués à les gagner. Mais au Venezuela, on leur tient tête. Ici, on dit qu’il est possible d’employer l’argent du pétrole de façon intelligente et utile. Pas comme à Dubaï où on construit des hôtels à vingt mille euros la nuit au milieu d’un monde arabe sous-développé. Pas comme au Nigeria où la faim tue alors que ce pays est un des plus gros exportateurs (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Croire que la révolution sociale soit concevable... sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c’est répudier la révolution sociale. C’est s’imaginer qu’une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu’une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l’impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale !

Quiconque attend une révolution sociale “pure” ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution.

Lénine
dans "Bilan d’une discussion sur le droit des nations", 1916,
Oeuvres tome 22

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.