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Les invisibles

Pour nombre d’entre eux, les sans papiers qui affrontent tous les dangers pour venir en Europe ne sont pas des profiteurs.

Ce sont des émigrés de la faim, chassés de leur pays par la misère consécutive aux désordres, aux dérèglements économiques qu’ont provoqué, chez eux, les différents pays d’Europe à la recherche de pétrole, de matière première, de terres agricoles, de main d’œuvre bon marché, de nouveaux débouchés… pour leurs firmes multinationales, ou bien de positions géo-stratégiques dans le cadre d’un nouveau partage du monde.

Qui a commandité les assassinats de Patrice Lumumba, Mehdi Ben Barka, Amilcar Cabral, Thomas Sankara, le génocide du peuple tutsi au Rawanda, Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi, demain Bachar Al-Assad ?…

Les responsabilités que portent les pays occidentaux dans cette situation leur créent des devoirs de réparation. L’aide, l’assistance, la coopération dues à ce titre sont seules de nature à régler, sur le fond, le problème de l’immigration.

Dans le même mouvement, les réfugiés arrivés en Europe ont besoin de toute notre humanité. L’exploitation qu’ils vont subir va se retourner aussi contre les travailleurs français. C’est pourquoi, plutôt que de cultiver des haines, ce sont des solidarités qu’il faut créer pour refuser -ensemble- de nouvelles dégradations des conditions de travail. Les invisibles de l’immigration et les invisibles du chômage n’ont, au final, qu’un seul et même exploiteur, celui qui pille là-bas et licencie ici ; c’est ensemble que tous les invisibles ont tout intérêt à le combattre !

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Un autre capitalisme n’est pas possible
Rémy HERRERA
Le capitalisme est en crise. Il pourrait même s’agir d’une des plus graves crises de l’histoire moderne. Et pourtant, à suivre l’actualité au jour le jour, l’opinion publique peut avoir le sentiment que cette crise est déjà derrière nous. Or, le pire est sans doute encore à venir, malgré les propos rassurants tenus et les aménagements envisagés. En effet, la réactivation annoncée de l’intervention étatique a notamment pour objet la négation de la nature de biens publics à la fois gratuits (…)
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"Il y a beaucoup d’ignorance sur ce qui se passe à Cuba et on ne veut jamais rien leur reconnaître. Si d’autres avaient fait ce que Cuba a fait [pour lutter contre le SIDA], ils seraient admirés par le monde entier."

Peggy McEvoy
représentante de UN-AIDS à Cuba de 1996 à 2001

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