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Des systèmes politiques à bout de souffle ? Le cas du Chili

Au mois de mai, Michelle Bachelet, Présidente du Chili, a modifié son gouvernement, suite à une corruption effroyable de celui qu’elle dirigeait. Une fois de plus, des « canailles » ont été remplacées par d’autres du même type.

Le Chili s’est converti en modèle occidental. Ces régimes, du Chili à la France en passant par les EU ou la Suède sont incapables de décider quoi que ce soit d’important pour les peuples. Le trafic, à des fins d’enrichissement personnel, bornent l’horizon des nouvelles catégories d’administrateurs. En se généralisant, le paradigme du « voyou politique » génère chaque jour plus de dangers.

La bande des quatre

Au Chili aussi, la bande des quatre passe d’un ministère à l’autre.

Le Ministère du développement social a été affecté a un dénommé Marcos Barraza. Il était Président du directoire de la société Libertad, propriétaire des immeubles de l’Université Arcis. Sous sa direction, fin 2012, des immeubles de l’Université furent vendus pour que les associés, membres du parti communiste, puissent se remplir les poches.

Le Ministre du Budget, Rodrigo Valdés, est un ancien de la Banque Centrale qui faisait payer très cher les transactions sur certains types de compte.

Deux autres ministres, Jorge Insunza y Marcelo Díaz sont des lobbyistes au service d’entreprises voraces.

Jorge Insunza incite à gaspiller de l’argent public dans les licences microsoft alors qu’il existe des logiciels libres, choix effectué par la Chine en particulier. Quand à Marcelo Díaz, secrétaire général du gouvernement, il est un lobbyiste au service de quelques causes douteuses.

Un problème de légitimité

Dans un cadre globalitaire/occidental dirigé par des oligarques, la corruption devient la norme. Cet Occident a de plus en plus de difficultés à apparaître bon et juste, “pur” selon la terminologie bigote dont ils raffolent. Les politiques au service des entités économiques mondiales cherchent des astuces pour maintenir le statut quo, soit en changeant de gouvernement, soit en proposant une assemblée constituante. La crise ouverte, sans proposition de solutions, entre la fonction politique et les trafiquants annule la légitimité des factions en possession d’Etat. Il leur reste soit à organiser une tyrannie obscène, selon le processus bien réussi en Europe, l’anti-FRAT (Fascisme, Racisme, Antisémitisme, Totalitarisme) soit à convaincre qu’il n’y a pas d’alternatives.

En Europe, une seconde stratégie a été mise en œuvre simultanément, le changement de population. Le "populicide" a toujours enthousiasmé les animaux savants. Ceux de la Révolution française ou de la Révolution bolchévique ressemblent étrangement aux domestiques actuels. En Amérique latine, le changement de population a déjà eu lieu. Les autochtones ont été marginalisés, dans le meilleur des cas. Au Chili, on ne peut changer de peuple. Il reste alors à tout vendre, à partager le pays entre groupes de trafiquants. Le projet final, comme toujours dans le monde « mafieux », consiste à contrôler les richesses et à imposer un ordre par la terreur, afin que les profits demeurent.

Une présidente inquiétante

Au moment de sa campagne, la Présidente chilienne fut appuyée par tout l’Occident. On comprend pourquoi : elle ressemble à cette oligarchie financière et elle valse bien au bal des concussionnaires. Par exemple, elle soutient sa belle-fille, qui a eu l’excellente idée d’acheter des terrains à bas prix dont la valeur va se multiplier grâce à une classification en zone constructible. De fausses factures ont permis le financement de sa propagande lors des élections de 2013.

La couleur politique n’a aucune importance en matière de trafic. Les scandales des partis de droite impliquent nombre de négociants de gauche et vice versa. Le point central réside dans la permanence de l’oligarchie. Chaque parti a une base économique, mais celle-ci appuie plusieurs groupes politiques tissant une toile qui ne peut plus être modifiée globalement.

Dans ces situations, il est normal que diverses personnalités publiques ou privées soient totalement au service de forces étrangères. La loyauté de certains fonctionnaires n’est plus liée au peuple mais aux obsessions d’une secte, d’une mafia. En particulier, le service d’intelligence du Chili, à diverses époques, a travaillé au profit du MOSSAD et de la CIA, ce que font systématiquement d’ailleurs les services d’intelligence des pays européens.

La trahison est désormais normale, et sans aucune sanction pour l’instant. Mais les crapules finiront par lasser, et il y a tant d’Aurores qui n’ont pas encore lui...

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