RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

"Il faut assassiner les journalistes russes du Donbass pour attirer l’attention des médias internationaux"

Selon le journaliste et analyste politique ukrainien, Yuri Romanenko, il faut que les Forces armées ukrainiennes assassinent les journalistes russes du Donbass pour attirer l’attention des médias internationaux.

Romanenko a raconté sur sa page Facebook, qu’à un récent séminaire de presse à l’Université d’Harvard, il avait préconisé que des snipers de l’armée ukrainienne mettent fin à la couverture russe de la guerre au Donbass en ciblant délibérément les journalistes russes opérant dans la région.

L’analyste politique a noté que, quand les débats ont porté sur le rôle capital joué par la guerre de l’information dans le conflit actuel, des orateurs se sont mis à se désoler qu’on n’ait pas parlé de l’Ukraine dans les médias étasuniens dernièrement. C’est alors que Romanenko a décidé de « donner une nouvelle vie au débat. »

« Je sais comment résoudre le problème de la diminution de l’attention médiatique et comment la faire monter à un tout autre niveau. L’armée ukrainienne doit soigneusement cibler et éliminer les journalistes russes qui couvrent le Donbass. Il faut ordonner aux tireurs d’élite de l’armée ukrainienne de tirer en priorité sur les personnes qui portent des casques de PRESSE », a écrit Romanenko, dans son exposé de ce qu’il avait dit à Harvard.

« Puisque les médias sont une arme destructrice qui permet à la Russie d’opérer non seulement dans la zone de guerre mais à travers toute l’Ukraine, éliminer plusieurs dizaines de journalistes dans la zone de conflit permettra de réduire la qualité de la présentation des événements dans les médias russes et, par conséquent, de réduire l’efficacité de leur propagande ».

L’analyste politique a expliqué qu’une telle action ramènerait rapidement l’Ukraine au centre de l’attention médiatique étasunienne, notant que même si, d’un côté, cela pouvait être considéré comme de la « mauvaise communication* » pour l’Ukraine, « la communication est la communication, et nous devons faire tout ce que nous pouvons pour ne pas être supplantés par [sa] campagne présidentielle dans les médias étasuniens ».

L’analyste a indiqué que ses hôtes d’Harvard avaient immédiatement rejeté sa proposition, en disant que l’assassinat délibéré de journalistes est une violation du droit international, ce qui a fait « doucement rire » la délégation ukrainienne, dans son souvenir ».

L’analyste a ajouté que lorsque la Russie avait violé à plusieurs reprises le droit international en ce qui concerne l’Ukraine, « cela n’a pas eu l’air de trop vous inquiéter ... alors pourquoi devriez-vous vous inquiéter maintenant ? Intensifier le conflit et l’amener à un niveau que les Etats-Unis et l’Europe ne pourront pas ignorer, voilà notre baguette magique ».

Romanenko a aussi écrit « qu’un homme de la diaspora [ukrainienne] » était venu lui dire après la réunion : « Vous avez tout à fait raison, c’est exactement cela qu’il faut faire pour sauver l’Ukraine. »

Note :
* PR (Public relations) dans le texte

Lecture complémentaire recommandée : Du dézingage des journalistes russes en Ukraine
http://www.dedefensa.org/article-du_d_zingage_des_journalistes_russes_...

Traduction : Dominique Muselet

»» http://sputniknews.com/politics/20150406/1020522667.html#ixzz3WhU7RLDg
URL de cet article 28375
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Ukraine : Histoires d’une guerre
Michel Segal
Préface Dès le premier regard, les premiers comptes-rendus, les premières photos, c’est ce qui frappe : la « guerre » en Ukraine est un gâchis ! Un incroyable et absurde gâchis. Morts inutiles, souffrances, cruauté, haine, vies brisées. Un ravage insensé, des destructions stériles, d’infrastructures, d’habitations, de matériels, de villes, de toute une région. Deuil et ruines, partout. Pour quoi tout cela ? Et d’abord, pourquoi s’intéresser à la guerre en Ukraine lorsque l’on n’est pas même ukrainien ? (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Quand je donne à manger aux pauvres, ils disent que je suis un Saint. Quand je demande pourquoi les pauvres sont pauvres, ils disent que je suis un communiste.

Dom Helder Camara

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.