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Je suivrai Merkel, Cameron, Rajoy, Hollande...

... mais comme la liberté d'opinion est inscrite dans les Droits de l'Homme de 1789, ce ne sera pas sans une restriction mentale qui est « réserve qu'on fait d'une partie de ce que l'on pense pour tromper ceux avec qui l'on marche ».

Je me dirai avec Victor Hugo, dans l’Homme qui rit que « C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches. »

Je pleurerai sur mon pays, et mon deuil et ma douleur iront à une sous-population de jeunes sans éducation, sans culture, sans travail, sans avenir, avec pour échappatoire le shit, le vol, le deal, les trafics, les règlements de comptes, ou le crime au service de dieu.

Car c’est sur les conséquences du régime politique, économique et social qui engendre les criminels qu’il faut pleurer, et qui se satisfait de les abattre.

Oh ! Bien sûr nous pouvons dormir tranquilles ce soir, mais à condition de ne pas coucher sous les ponts... ou de ne pas être dans la file d’attente des restos du coeur.

Dormez ! dormez ! braves gens.. et circulez car vous êtes protégés et nous vous appelons à vous protéger vous-mêmes en demeurant vigilants.

Circulez ! et manifestez dimanche car il n’y a rien à voir d’autre que vous-mêmes en une énorme masse le soir à la télévision. Votre sécurité est assurée avec efficacité et promptitude, comme votre réduction à l’état de peuple de gueux qui fait le bonheur des riches l’est, quoique de manière plus douceureuse.

Eux, les malheureux, les déshérités, ne me font pas rire bien qu’ils offrent quotidiennement une caricature de la vie et permettent de manière sporadique à des clowns sinistres de sortir de leur boîte au bout d’un ressort, de plastronner au nom de la liberté, de la République, devenue soudain fraternelle, égalitaire ; mais qui mettent jour après jour le peuple à bas en le réduisant à mendier dans les rues, à être mal logé, mal chaufffé, mal nourri, mal transporté, mal payé et réduit au chômage sans perspectives autre que de mal vieillir. Et en tentant de l’abrutir en prime.

Et comme ce peuple est sans espoir réel, il lui reste à répondre à l’invitation républicaine, à se rassembler pour se réchauffer et à réchauffer ses trompeurs un moment dans la rue, lui qui ne sait quoi faire quand il s’agit de défendre ses prérogatives, sa dignité et son pain.

Et à s’époustoufler devant l’image de la foule d’un jour qu’il constitue, derrière ceux qui lui marchent dessus à longueur d’années.

Et à se disperser enfin, à retourner au quotidien à la semaine et au dimanche qu’il demande soi-disant à ne plus chômer, et à calculer ses fins de mois difficiles, mais en toute sécurité.

Lui qui ne peut se rassembler pour s’ébrouer des parasites.

Alors, non ! somme toute, je ne serai pas dans la rue dimanche.

... Même pas en rêve...

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La Colombie [sans Ingrid ni Pablo] – Un récit de voyage
Cédric Rutter
On ne peut pas évoquer la Colombie sans penser à Ingrid Betancourt ou à Pablo Escobar. Pourtant, les interlocuteurs rencontrés par Cédric Rutter au cours de son voyage n’ont jamais parlé d’eux. Ce pays ne se limite pas au trafic de drogue et à la guérilla des Farc. Cette zone stratégique et magnifique, porte de l’Amérique du sud entre deux océans, abrite des communautés et des individus en demande de paix dans une démocratie fragile. Ils ont tant à enseigner et à dire. L’auteur les a écoutés (…)
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« Si le Président se présente devant le Peuple drapé dans la bannière étoilée, il gagnera... surtout si l’opposition donne l’impression de brandir le drapeau blanc de la défaite. Le peuple américain ne savait même pas où se trouvait l’île de la Grenade - ce n’avait aucune importance. La raison que nous avons avancée pour l’invasion - protéger les citoyens américains se trouvant sur l’île - était complètement bidon. Mais la réaction du peuple Américain a été comme prévue. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce qui se passait, mais ils ont suivi aveuglement le Président et le Drapeau. Ils le font toujours ! ».

Irving Kristol, conseiller présidentiel, en 1986 devant l’American Enterprise Institute

Le 25 octobre 1983, alors que les États-Unis sont encore sous le choc de l’attentat de Beyrouth, Ronald Reagan ordonne l’invasion de la Grenade dans les Caraïbes où le gouvernement de Maurice Bishop a noué des liens avec Cuba. Les États-Unis, qui sont parvenus à faire croire à la communauté internationale que l’île est devenue une base soviétique abritant plus de 200 avions de combat, débarquent sans rencontrer de résistance militaire et installent un protectorat. La manoeuvre permet de redorer le blason de la Maison-Blanche.

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