A propos de récupération et de liberté de la presse (et de droit à l’information surtout), j’ai une petite question à poser, et peut-être qu’un des nombreux lecteurs Algériens du grand soir pourrait me répondre.
Aujourd’hui sur l’imMonde, merdia de référence, je suis tombé sur ça : http://syrie.blog.lemonde.fr/2015/01/10/en-syrie-aussi-ils-etaient-tous-charlie/
En fait ça fait partie du blog d’Ignace Lavillier, grand spécialiste en désinformation depuis le début du foutoir syrien. Il pourrait même obtenir une palme de la propagande atlantiste dans la catégorie "story telling sur la Syrie et bon usage des clichés, amalgames et informations non vérifiées", tant ses articles confirment Goebels : plus c’est gros, plus ça passe.
Et du coup si vous ouvrez le lien, vous verrez qu’il reprend un dessin du caricaturiste Algérien Ayoub qui représente Bachar El Assad disant "ils étaient tous Charlie" en parlant des 250 000 syriens tués. Et il l’analyse : "A la veille de cette mobilisation, le caricaturiste Ayyoub nous rappelle opportunément que, victimes d’une barbarie et d’un terrorisme encore plus condamnables parce qu’ils sont le fait des plus hauts responsables du système en place, les 250 000 victimes de la répression en Syrie méritent eux aussi d’occuper nos pensées et de susciter notre solidarité."
Sauf que quand je vois le dessin je ne le lis pas comme ça, mais plutôt : Ayoub nous rappelle, que victimes du même djihadisme international financé et armé par le pays démocratique qui vient de récolter les fruits de sa politique et pleure ses morts aujourd’hui, les 250 000 victimes de la répression en Syrie méritent eux aussi d’occuper nos pensées et de susciter notre solidarité. Je trouve ça bien plus censé de la part d’un caricaturiste car ça touche quelque part qui fait mal, et avec ironie.
Et il me semble avoir déjà vu des dessins de Ayoub qui n’étaient pas spécialement très atlantiste (comme d’ailleurs pas mal de journaux algériens dans leur traitement de ce qui se passe en Syrie), au contraire, mais je ne me souviens plus si c’était bien lui, et c’est pas évident à trouver en français et mon niveau d’arabe est un peu limite...
Donc la question à ceux qui connaitraient ce caricaturiste, quelle interprétation est la bonne, celle de Mr Syrian Story Telling ou la mienne ? Car si, le jour où la France et l’imMonde pleurent des caricaturistes assassinés et défendent leur "liberté d’expression", ce propagandiste réussit à faire dire à un caricaturiste le contraire de ce qu’il voulait dire à se sujet, c’est le comble.