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Du côté de Jean Moulin, ou du côté de Pierre Bénouville ?

J'ai déjà affirmé, ici, que c'est bien Pierre Bénouville qui a réussi à faire tomber Jean Moulin.

Il m’a été répondu, entre autres choses, que, tout de même, Pierre Bénouville avait été fait compagnon de la Libération... Si donc De Gaulle a définitivement adoubé ce gars-là, il ne pouvait y avoir aucun doute sur son intégrité morale.

Mais De Gaulle lui-même, croit-on vraiment le connaître quand on en reste aux multiples images d’Epinal qui ont été tirées de lui ?

Je laisse là cette question.

Consultons l’ouvrage que Pierre Bénouville a publié en 1946, Le Sacrifice du matin, aux pages 384-385, où il rapporte comment, dès 1943, il s’alimentait en dollars auprès des services de son ami Allan Dulles, chef des services spéciaux étasuniens :

"A chaque voyage, je rapportais le plus d’argent possible. Je me souviens d’un jour où je quittai la Suisse, emportant, distribués dans mes différentes poches de veston, quatre ou cinq millions en billets de cinq mille francs."

Et venons-en à ce samedi 13 décembre 2014 au matin...

J’apprends, par un courriel, qu’un vieux monsieur que je connais bien, Jean Lévy, se dispose à intervenir, cet après-midi, dans une réunion qui va avoir lieu à Vénissieux. Il le fera, annonce-t-il, en ces termes :

"D’abord, une précision :
Ce texte n’engage que moi, bien qu’étant présent à la Rencontre au titre de la Polex, (membre également du PRCF... et d’autres Organisations).
Disons que seul mon blog, « canempechepasnicolas », est engagé par ce qui suit... !"

... engagé, donc, en particulier par ceci :

"Mais, il faut en être persuadé, cette bataille nationale ne peut être gagnée que par l’action commune de toutes les composantes populaires de notre nation. Pour forcer les portes de la prison et franchir avec succès les murs d’enceinte, nul doute, il ne faudrait pas faire le délicat. Nos ainés de la Résistance se sont parfois évadés de leurs geôles avec le concours nécessaire de droits communs, voire de truands...
Faut-il rappeler que le CNR comptait dans ses rangs des éléments d’extrême-droite, tel était le cas des dirigeants du réseau Combat, intégré au Mouvement Uni de la Résistance, alors qu’il avait pour dirigeant, Henri Frenay, celui-ci ne cachant pas sa sympathie pour les idées pétainistes, se faisant soutenir monétairement et militairement par l’OSS d’Alan Dulles...contre l’autorité de Jean Moulin...

Ce rappel ne vise pas, bien sûr, à faire alliance avec le Front national, celui-ci, tout en critiquant verbalement l’Union européenne, se garde bien d’en exiger clairement le retrait de la France."

"Contre l’autorité de Jean Moulin "... S’allier donc, en particulier, à qui apportait la monnaie de l’OSS - Bénouville – contre Jean Moulin... Voilà où en sont, aujourd’hui, de vieux militants communistes... qui ne veulent toujours pas comprendre qui était De Gaulle, et ce que c’était que la Cagoule !... Et ce qu’elle est restée, aujourd’hui encore.

Et qui n’ont toujours pas compris, non plus que, du fait de Jean Moulin, le Conseil National de la Résistance était l’organe souverain auquel De Gaulle aurait dû plier sa propre volonté. Ce qui se trouve démontré ici.

»» http://www.cunypetitdemange.sitew.com
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« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! »

John Swinton, célèbre journaliste, le 25 septembre 1880, lors d’un banquet à New York quand on lui propose de porter un toast à la liberté de la presse

(Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

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