Ukraine, Donbass, Républiques Populaires,NE RIEN LÂCHER !!
DÉFENDRE L’INDÉPENDANCE ET L’INTÉGRITÉ TERRITORIALE DES RÉPUBLIQUES POPULAIRES DU DONBASS DOIT ÊTRE PLUS QUE JAMAIS UNE PRIORITÉ POUR LES ANTI-IMPÉRIALISTES ET LES ANTICAPITALISTES !
Même si cela suppose un compromis tactique. Au moment où la Russie est plus isolée et plus affaiblie économiquement que jamais, ses efforts de résistance nationaliste, même sur la base d’un capitalisme archaïque, et très loin d’un néo-impérialisme, restent malgré tout une des rares ressources d’aide pour les nations et les peuples en lutte pour leur indépendance. Dans le faible rapport de forces actuelles pour la gauche progressiste dans le monde, son renoncement au soutien des Républiques Populaires serait une grande victoire de l’impérialisme US-UE et du néofascisme à leur service.
Tous ceux, de « gauche » comme de droite, qui veulent voir une « agression russe » en Ukraine se font objectivement les complices de l’impérialisme sous toutes ses formes, US, UE et fascisme ukrainien à la Bandera-Porochenko !
Pour les communistes marxistes-léninistes, singulièrement, brandir à nouveau le mythe de "l’impérialisme russe", c’est un déni total du droit des nations et des peuples à disposer d’eux-mêmes, tant comme il se vit sur le terrain des luttes que comme Lénine lui-même l’avait si bien exposé, notamment dans sa célèbre polémique avec Rosa Luxemburg :
« DU DROIT DES NATIONS A DISPOSER D’ELLES-MÊMES »
http://gallica.bnf.fr/ark :/12148/bpt6k6566x
Cela prouve en outre qu’ils n’ont rien compris au principe même de domination du capital financier dans le processus impérialiste... Où sont les multinationales et les groupes financiers russes envahissant le monde à la mode US, ou même « exportateurs » à la mode chinoise ?
Pour comprendre le monde actuel et ses enjeux véritables, la clef est plus que jamais dans les fondamentaux de l’œuvre de Lénine, mais il ne suffit pas de la parcourir vaguement, histoire de compléter sa culture perso, mais de mettre en regard les vrais faits du monde actuel, les vraies données et les vrais chiffres et rapports de proportions des flux financiers, avec ses concepts.
LE PRESENT TEXTE, DANS CETTE OPTIQUE, N’EST QU’UNE EBAUCHE, MAIS, DANS L’URGENCE, NECESSAIRE POUR FAIRE LE POINT SUR LA SITUATION DU CONFLIT UKRAINIEN ET DU SOUTIENT QUE NOUS DEVONS AUX REPUBLIQUES POPULAIRES.
Il devrait sembler également évident à toute la gauche progressiste française qu’il s’agit essentiellement d’un combat anti-impérialiste, dans lequel les Républiques Populaires sont à l’avant-garde, et donc à l’avant-garde du combat anti-impérialiste en Europe.
Il est clair que si cette résistance a survécu à la répression fasciste, et continue de le faire, c’est en grande partie avec le soutien logistique de la Russie actuelle, même si à vocation essentiellement humanitaire, contrairement aux accusations occidentales.
Convoi russe : il est passé !
http://solydairinfo.wordpress.com/2014/08/22/162/
L’aide humanitaire russe aux Républiques Populaires n’a pas cessé :
http://solydairinfo.wordpress.com/2014/11/04/288/
Il est clair que cette action de soutien correspond à un choix géostratégique de la Russie. C’est la question de la nature de ce choix qui semble discréditer le combat des Républiques Populaires auprès de la "gauche progressiste" française et internationale, et abouti à leur isolement politique.
Pourtant, d’un point de vue marxiste-léniniste, s’il y a bien lieu d’étudier la nature de cet enjeu géostratégique, cela ne devrait pas être un obstacle à un soutien unitaire à ce combat.
Indépendamment des motivations de la Russie actuelle, ce combat représente un enjeu essentiel dans le combat antifasciste et anti-impérialiste en Europe, et c’est ce qui devrait nous motiver pour avancer de manière active et UNITAIRE, tout en étudiant la situation, et voir ce que nous pouvons faire pour l’améliorer.
A l’évidence, le fait éventuel que la gauche progressiste se mobilise, et singulièrement les communistes M-L, malgré leurs faibles moyens, serait la meilleure chose à faire pour aider les éléments les plus progressistes de ces combats à pouvoir s’exprimer...
Après l’Appel du Syndicat indépendant des mineurs de Donetsk, Tribune Marxiste-Léniniste a récemment traduit et publié le bref mais significatif communiqué de la gauche de Donetsk, diffusé sur le site officiel de la République Populaire, à l’occasion de la commémoration d’Octobre. Les appels de ces camarades n’ont toujours pas d’écho réel, alors qu’ils sont engagés dans une lutte décisive, et d’un point de vue marxiste-léniniste, on ne peut que très mal le comprendre ...
Donetsk, Appel d’Octobre
http://tribunemlreypa.wordpress.com/2014/11/10/2032_donetsk_appel_d_octobre_/
LE TEXTE ORIGINAL DE L’APPEL DES MINEURS DU DONBASS :
http://tribunemlreypa.wordpress.com/2014/07/17/1227_appel_donbass_palestine_solidarite/
En fin de compte les raisons de cet ostracisme semblent être essentiellement de deux sortes, éventuellement complémentaires pour certains :
_la Russie serait une puissance impérialiste équivalente à celle des USA, qui soutiennent les fascistes de Kiev.
_la partition de l’Ukraine serait un obstacle à la résistance antifasciste.
S’il est vrai que la Russie dispose encore d’un reste de puissance militaire, essentiellement hérité de l’URSS, elle est très loin du rapport de force de cette époque, qui n’avait déjà pas suffit, manifestement.
Mais surtout, son économie et ses finances sont dans un tel état de délabrement, encore aggravé par les "sanctions" récentes, qu’on chercherait en vain où s’exerce réellement sa domination financière...
Son néo-capitalisme "oligarchique" est en réalité de type tout à fait archaïque et rétrograde, et peine à se hisser au niveau d’un capitalisme d’état réellement structuré. Les quelques "exportations" médiatico-spectaculaires d’oligarques parvenus tiennent manifestement plus du sauve-qui-peut que de l’expansionnisme financier...
Fondamentalement "tiers-mondisée" depuis la fin de l’URSS, et survivant essentiellement de la vente de ses ressources naturelles en matières premières, la Russie est la proie toute désignée de l’impérialisme US en crise, mais aussi du néo-impérialisme chinois, avec lequel l’"alliance", notamment au sein des BRICS, n’est que tactique, et contrainte par les circonstances.
(Voir le manifeste de S. Glaziev :
http://www.les-crises.fr/la-menace-de-guerre-et-la-reponse-russe/ )
Elle ne conserve pour elle que l’immensité de son territoire et ce reste de puissance militaire qui lui permettent une résistance nationaliste assez farouche et d’envergure géostratégique encore bien réelle, même si elle cède régulièrement du terrain et de l’influence, si l’on en fait le bilan réel, au delà de quelques "coups de mains" audacieux et spectaculaires, comme en Crimée.
Il est clair, ou plutôt, il devrait être clair que les BRICS ne sont une alternative à l’impérialisme US, encore très improbable, que pour le néo-impérialisme chinois, et uniquement dans la mesure où il se libérerait de la domination financière du dollar, ce qui est loin d’être le cas, encore actuellement.
Chine yuan dollar :
http://tribunemlreypa.wordpress.com/2014/07/29/1385_chine_yuan_dollar_/
et aussi :
http://tribunemlreypa.wordpress.com/2014/08/04/1391_en_reponse_a_danielle_bleitrach_/
De sorte que si l’on remet le soutien de la Russie aux Républiques Populaires dans son contexte géostratégique réel, la thèse de l’"affrontement de deux impérialismes" en Ukraine, d’où serait justifiée l’attitude des "ni-ni" gauchistes, trotskystes, mais aussi de certains "marxistes-léninistes", est une aberration totale qui abouti à livrer les peuples du Donbass et de l’Ukraine pieds et poings liés à l’impérialisme US et aux fascistes de Kiev. Bonjour la solidarité... !!
http://tribunemlreypa.wordpress.com/2014/10/21/1773_en_2014_faillite_de_la_gauche_anti-imperialiste/
Enfin et surtout, il est particulièrement intéressant de considérer, d’un point de vue anti-impérialiste, que l’essentiel des mouvements indépendantistes du Donbass ne sont nullement inféodés aux nationalistes russes actuellement au pouvoir en Russie, même s’il sont parfaitement solidaires et conscients de la nécessité de cette solidarité.
Les grandes initiatives populaires et démocratiques qui ont légitimé les états naissants des Républiques Populaires ont été prises de manière tout à fait autonomes, et en fait, contre la volonté exprimée à Moscou, notamment en ce qui concerne les procesus électoraux, dont le dernier confirme cette tendance, avec le vote massif en faveur de Zakhartchenko.
« On ne lâche rien ! » en novorussien ... « Мы не сдаёмся ! »
http://solydairinfo.wordpress.com/2014/11/18/361_en_nouvelle-russie_on_ne_lache_rien/
L’autre thèse des "tièdes" de la gauche, celle du refus de la partition de l’Ukraine, avancée ouvertement, ou existante en sous-main chez certains soutiens formels de la résistance antifasciste, serait donc le maintien de l’unité comme contexte plus favorable aux luttes...
Alors qu’il est clair que l’aboutissement du coup d’état "euromaïdan" tient au fait que les fascistes ont réussit à créer un rapport de forces politiques favorable à leur cause à Kiev et dans tout l’ouest du pays, encore nuancé dans les régions de Kharkov et d’Odessa, et totalement déficitaire dans le Donbass.
Renoncer à défendre l’indépendance des Républiques Populaires c’est à l’évidence consolider le rapport de forces en faveur des fascistes et de l’impérialisme US sur l’ensemble du pays.
Alors que l’établissement des Républiques Populaires, sur l’intégralité des territoires des Oblasts de Donetsk et Lougansk leur permettrait une viabilité progressiste et exemplaire qui influerait grandement sur le rapport de forces dans le reste de l’Ukraine, et notamment dans les régions "en balance", comme Karkhov et Odessa, et, à moyen terme, changerait complètement la situation de l’ensemble du pays, et peut-être même du voisinage, avec la possibilité d’un premier et réel grand recul de l’impérialisme US.
C’est pourquoi le soutien à la résistance du Donbass comme contribution à la lutte antifasciste, mais sans l’affirmation claire de leur droit à l’indépendance, reste une position également très ambiguë et largement insuffisante.
C’est celle de l’aile "gauche" du PCF, et des diverses tendances qui gravitent autour, comme le PRCF et consorts.
Mais c’est aussi celle, semble-t-il, d’une grande partie de la gauche ukrainienne.
Elle est motivée, en sous-main, par la stratégie de former un "vaste front antifasciste", comme alternative gouvernementale "démocratique" purement électoraliste et en fin de compte, tout à fait déconnectée des luttes de classes, et sans perspectives réelles autres que capitulation ou collaboration.
C’est évidemment négliger le fait que le fascisme n’est que le visage de l’impérialisme en crise, et le vrai visage du capitalisme, et qu’il n’y a que la lutte de classe anti-impérialiste et anticapitaliste qui puisse l’arrêter.
C’est aussi en cela que notre soutien unifié, résolu et affirmé à l’indépendance des Républiques Populaires aurait valeur d’exemplarité pour l’affirmation de la nécessité d’un courant politique prolétarien autonome, en voie de constitution.
La lutte des peuples du Donbass s’inscrit dans la situation internationale, qui est caractérisée, depuis des décennies, par la chute de l’URSS et ses conséquences.
La principale de ces conséquences a été et continue d’être la domination d’une seule puissance hégémonique mondiale, l’impérialisme US qui mène particulièrement depuis lors une campagne très agressive partout où ses intérêts politiques, économiques ou stratégiques sont en question.
Pour l’impérialisme US, la nécessité d’empêcher, par tous les moyens, l’émergence de n’importe quel pouvoir qui puisse le concurrencer est vitale.
Depuis le Kosovo, en passant par l’Irak, la Libye et la Syrie, l’impérialisme promeut des « révolutions de couleurs » (des contrerévolutions en fait) pour piller les peuples et les assujettir à ses desseins. Ces agressions ont balisé le chemin qui mène à ses véritables objectifs stratégiques les plus importants.
Ses deux objectifs principaux sont d’abord la Russie, qui compte encore avec quelques armes de l’époque soviétique, malgré son énorme affaiblissement industriel, politique et militaire (l’industrie soviétique qui représentait 20% de la production industrielle mondiale n’est aujourd’hui que de 3% dont une bonne partie sont dus à des investissement étrangers) ; et la Chine qui, malgré des statistiques qui peuvent faire croire que c’est réellement, comme « deuxième puissance économique mondiale », un challenger immédiat, est encore un pays semi-colonial, dont « ses » exportations viennent des usines de groupes financés à 60% par des capitaliste étrangers, et ses finances dépendent du dollar.
En relisant Lénine... qui parlait déjà de Chine !
http://tribunemlreypa.wordpress.com/2014/03/08/en_relisant_lenine_qui_parlait_deja_de_chine/
Toute la politique actuelle de l’impérialisme US, après avoir liquidé l’URSS et installé l’ivrogne Eltsine pour achever le travail (destruction de l’agriculture, de l’industrie, du pouvoir d’achat des travailleurs, de la vie sociale, de la culture, et avec, en outre, la perte de 9 millions d’habitants) est d’empêcher toute possibilité de résurgence d’une Russie puissante ou d’une Chine réellement forte.
La crise ukrainienne ne peut pas se comprendre en dehors de ce plan stratégique US.
L’Ukraine, gouvernée par des groupes oligarchiques avec des intérêts divers, avait maintenu une relation avec l’UE (principalement à travers son agriculture basée principalement à l’Ouest) mais aussi avec la Russie (par les multiples liens industriels hérités de l’époque soviétique).
Les fluctuations de la politique ukrainienne et les luttes au sommet entre différents groupes oligarques d’intérêts divergents, trouvent leur raison d’être dans cette configuration économique particulière de l’Ukraine post-socialiste.
Quand le gouvernement Ianoukovitch, au bord de la faillite, du fait du pillage sans scrupules des oligarques, s’est tourné du côté de la Russie qui lui proposait un meilleur marché (par des raisons stratégiques évidentes), l’impérialisme US et l’Allemagne (avec le concours de la France de Hollande) sont passés à l’action.
Ils ont déclenché le mouvement Maïdan, utilisant les ressources d’un travail de préparation de longue haleine, par l’entremise des ONG complaisantes, des bandes nationalistes ouvertement fascistes, entrainées dans ce but depuis longtemps, et de la classe moyenne pro-impérialiste.
Il ne s’agissait nullement d’un mouvement spontané correspondant aux aspirations réelles des peuples de l’Ouest ukrainien ou de Kiev, mais d’une manipulation habile d’une partie de l’opinion publique, en réveillant les vieux démons de la haine ethnique ressortis délibérément du placard morbide de l’histoire nazie.
Leurs agents provocateurs sur place n’ont pas hésité a assassiner leurs propres "partisans" pour faire porter le chapeau de la "répression", jusque là très laxiste, et pour cause, au gouvernement Ianoukovitch, qui tentait une conciliation, et afin de l’achever.
Ce mouvement Maïdan, fondamentalement réactionnaire, même avec ses connotations populistes, que certaines personnes « de gauche » ont osé peindre en « mouvement populaire », a porté au pouvoir un gouvernement nationaliste de droite qui contient des éléments néo-fascistes d’extrême droite. Depuis le début, il n’a cessé de cautionner et de couvrir les agissements de type néonazis.
Les politiques provocatrices du nouveau gouvernement envers la population russophone dans le Sud-Est et la Crimée ont poussé ces régions vers l’insurrection d’abord (en se référant souvent à la Révolution Socialiste d’Octobre) et à la sécession.
Le retour de la Crimée vers la Russie était un premier camouflet, historiquement justifié et politiquement très vite légitimé, à cette arrogance.
Le gouvernement Poutine s’en serait probablement tenu là, si la pression populaire n’avait jailli à nouveau dans toute la région du Sud-est ukrainien, et avec une force singulière, dans la région du Donbass. Là encore, la sécession a reçu une légitimité populaire, avec un référendum largement voté, le 11 Mai 2014.
Ce soutien réellement démocratique aux Républiques Populaires du Donbass et à leur projet d’union entre elles comme Nouvelle-Russie s’est à nouveau manifesté par une participation massive aux élections présidentielles et législatives du 2 Novembre.
Le gouvernement capitaliste russe de Poutine, acculé à une réaction nationaliste par les USA et l’UE, et poussé par son opinion publique remontée contre toutes les humiliations infligées par l’occident, leur a apporté un soutien significatif, dans une tentative de résistance géostratégique assez conforme à ses propres intérêts.
Mais le gouvernement Porochenko, avec le plein soutien des USA et de l’Europe, a poursuivi une politique de réduction des droits démocratiques et a lancé une soi-disant « opération anti-terroriste » contre le peuple du Donbass, y compris par le bombardement de zones civiles.
Des groupes paramilitaires fascistes et nazis et des armées privées financées par des oligarques individuels ont été intégrés dans l’appareil d’Etat, qui leur a donné l’impunité pour leurs actes de violence.
La gauche, les communistes et les militants syndicaux ont été attaqués, enlevés torturés et assassinés, leurs bureaux agressés, pillés et incendiés, forçant leurs organisations à rentrer en clandestinité.
Le point culminant fut le massacre d’Odessa, dans laquelle au moins 48 personnes (y compris des membres du PCU, Komsomol et Borotba) ont été tués par les mains des groupes paramilitaires fascistes.
L’organisation communiste Borotba a déjà été contrainte à la clandestinité après que ses bureaux ont été perquisitionnés et des tentatives ont été faites pour enlever certains de ses principaux militants.
Mais le peuple du Donbass, dans les Oblasts de Donetsk et Lougansk, essentiellement ouvriers, avec une économie industrielle et minière encore vive, a refusé de capituler.
Cette lutte héroïque a porté ses fruits et les bandes réactionnaires de l’armée de Porochenko ont été contraintes à un « cessez-le-feu », très relatif, et qu’ils violent tous les jours, en continuant à bombarder les civils, les hôpitaux, les écoles, et avec encore plus d’intensité depuis les élections du 2 Novembre.
C’est pourquoi ces « accords » de Minsk n’ont été acceptés par les Républiques Populaires que par la nécessité d’un compromis géostratégique. Il ne peut être qu’une étape dans la lutte de libération totale de leurs territoires. C’est aussi le sens du vote massif en faveur de cet objectif, clairement exprimé, notamment par Alexandre Zakhartchenko, précédent chef du gouvernement de Donetsk, et massivement élu Président le 2 Novembre.
http://solydairinfo.wordpress.com/2014/11/18/361_en_nouvelle-russie_on_ne_lache_rien/
Les « accords » de cette nature, même s’ils sont tactiquement nécessaires, ne doivent pas nous faire oublier l’enseignement de Lénine selon lequel une révolution ne doit pas s’arrêter quand elle avance politiquement et que ses triomphes doivent se suivre aussi rapidement que possible, jusqu’à la victoire finale.
Aujourd’hui la situation est complexe et l’armée fasciste de Porochenko rééquipée et entrainée par les US se prépare à une nouvelle offensive.
Cette offensive est accompagnée d’un plan économique destiné à affaiblir la Russie. Il a provoqué la chute du rouble et la fuite des capitaux, et peut avoir des graves conséquences, tant pour le peuple russe que pour les habitants de la partie russophone ukrainienne et notamment pour les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk.
L’ensemble de la situation, les menaces économiques et l’opposition interne des oligarques russes aux tentatives de résistance de Poutine, peut dégénérer en une situation qui laisse abandonnés les combattants de Nouvelle-Russie.
Les capitalistes russes, comme les autres, ne tiennent qu’à leurs portemonnaies.
Mais une capitulation du gouvernement russe (Poutine notamment est directement visé par cette offensive économique US et peut être forcé de signer un « accord » par ses pairs oligarques) ne peut que faire gagner du temps aux impérialistes. La conscience aigüe que de toutes manières l’impérialisme US ne s’arrêtera pas avant d’avoir réduit la Russie à rien, ne peut que conforter les partisans de la résistance.
Alors que le vote massif au référendum du 11 Mai, les élections présidentielles et législatives du 2 Novembre ont à nouveau légitimé la revendication des peuples du Donbass pour leur indépendance et dans leur intégrité territoriale, nous devons régénérer et amplifier notre solidarité avec les Républiques Populaires.
C’est le seul moyen d’être conséquents, tant en terme de lutte pacifiste que de résistance antifasciste. C’est le seul moyen de faire avancer réellement la cause du prolétariat européen dans le contexte actuel.
Mais cela ne suppose aucune concession sur les droits légitimes et fondamentaux des peuples en lutte :
Nous devons exiger de Hollande et de l’UE qu’ils reconnaissent les Républiques Populaires comme états souverains !
Les troupes fascistes de Kiev doivent évacuer le territoire des Républiques Populaires entièrement et sans conditions !
Les USA doivent également les reconnaitre et cesser leur soutien à la junte de Kiev !
Ce sont les seules possibilités réelles pour éviter un pourrissement de la situation et un glissement rapide vers la guerre en Europe. Car, une capitulation russe et une victoire US transformeraient encore davantage l’Europe en un champ de manœuvres pour tous les fascistes qui y sont déjà trop nombreux !!
Une défaite de ces républiques rendrait heureux tous les réactionnaires, et avec eux tous les gauchistes imbéciles qui parlent « d’impérialisme russe » ou traitent les deux camps de « bandits » et retarderait encore la résurgence d’un véritable Parti Communiste en Ukraine et partout en Europe et ailleurs.
Nous croyons fermement, au delà de la victoire souhaitable des Républiques Populaires, qu’un véritable mouvement antifasciste et anti-impérialiste ne peut être construit par les peuples que sur la base des leurs propres forces et que l’internationalisme prolétarien qui les soutient (car au Donbass c’est bien en réalité la lutte d’un petit pays contre une agression impérialiste) doit être liée à la lutte contre le capitalisme.
La seule solution d’avenir pour les travailleurs ukrainiens ne réside pas dans le nationalisme (ni ukrainien ni russe), qui les divise et permet encore aux oligarques d’imposer leurs politiques ici et là, mais plutôt dans l’unité fraternelle des travailleurs de différents groupes nationaux et parlant des langues différentes, en fonction de la reconnaissance et du respect de leurs droits culturels et linguistiques. Cela signifie l’expropriation des oligarques, la restauration de la propriété collective et l’abolition du capitalisme en Ukraine, qui aurait un effet puissant sur la Russie elle-même.
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Nous devons exiger de Hollande et de l’UE qu’ils reconnaissent les Républiques Populaires du Donbass !
Solidarité avec la résistance antifasciste en Ukraine !
Les troupes fascistes de Kiev doivent évacuer le territoire des Républiques Populaires entièrement et sans conditions !
Nous devons aussi exiger que les USA et l’OTAN cessent leur soutien à la junte de Kiev !
Pour une ferme unité populaire de classe basée sur l’internationalisme prolétarien
Pour l’expropriation des oligarques et la construction d’une économie planifiée sous le contrôle démocratique des travailleurs
Pour une Ukraine socialiste, pour une Russie socialiste.
Travailleurs du monde entier, unissez-vous !
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