RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Secrets d’Etat : les défendre envers et contre tout ?

En matière de secret d’Etat, les pays les plus démocratiques ont tendances à durcir leurs positions, et à mettre la nécessité d’informer le public (et la justice) au second rang derrière la défense de leurs intérêts. Pour les gouvernements, la justice devient alors une arme de pression redoutable.

Affaire Wikileaks, affaire Areva, affaire Snowden... Dans ces grands scandales (encore en devenir...), les gouvernements se trouvent mis à mal dans leurs intérêts stratégiques.

En révélant les secrets diplomatiques des Etats Unis, Chelsea (ex. Bradley) Manning mettait sur la place publique des documents édifiants sur la réalité des relations entre Etats. En dévoilant les soubassements de l’affaire Areva, dans laquelle la Commission d’enquête de l’Assemblée Nationale française estime avoir décelé un potentiel trafic d’influence au sein du pouvoir sud-africain, l’enquêteur suisse Mario Brero a jeté une lumière crue sur le marché du nucléaire civil. En diffusant les pratiques de la NSA auprès des grands médias du monde, Edward Snowden, lui, littéralement miné la confiance que les grandes démocraties accordaient à leur partenaire américain.

Le point commun entre ces affaires, outre le dévoilement de pratiques occultes et illégales, est le type de réponse apporté par les Etats face à cette mise en cause de leurs intérêts vitaux : les trois acteurs majeurs de ces affaires sont en effet aux prises avec la justice de leur pays.

Et à chaque fois, l’angle choisi est le même : atteinte à des données privées. Si le cas de Manning est un peu à part (il était militaire), force est de constater que les poursuites sur ce fondement semblent pour le moins disproportionnées. Car la Justice sait, lorsque ça l’arrange, accepter que le droit à la protection des données privé soient subordonné à d’autres impératifs. Ainsi, elle s’autorise à écouter un avocat, par exception à la protection des conversations, s’il est soupçonné de commettre un crime d’une certaine gravité. Ce qui est le cas dans ces affaires. Bref, un cas typique de « deux poids deux mesures »...

URL de cet article 25504
   
L’horreur impériale. Les États-Unis et l’hégémonie mondiale
Michael PARENTI
Enfin traduit en français. Notes de lecture, par Patrick Gillard. La critique de l’impérialisme made in USA La critique de l’impérialisme américain a le vent en poupe, notamment en Europe. Pour preuve, il suffit d’ouvrir Le Monde diplomatique de novembre 2004. Sans même évoquer les résultats des élections américaines, dont les analyses paraîtront en décembre, le mensuel de référence francophone en matière d’actualité internationale ne consacre pas moins de deux articles à cette (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Le Maire Daley et d’autres officiels du gouvernement pendant les émeutes des années 60 ont prouvé leur préférence pour la propriété plutôt que l’humanité en ordonnant à la police de tirer pour tuer sur les pilleurs. Ils n’ont jamais dit de tirer pour tuer sur des assassins ou des trafiquants de drogue"

Dick Gregory (1932-2017)

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.