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Courez ! Les zombies arrivent lentement...

J’étais en train de me tricoter une paire de bas pour essayer d’enrayer le fléau des importations chinoises, assis devant la télé. La méthode n’est pas efficace, mais comme en tout, on ne tricote que son être en ce (vraiment) bas monde.

Une paire de bas tricotée, ça n’a plus de valeur. L’artisan est "avaleur" avalé par la machinerie lourde des industries lustrées qui bouffent des Charlie Chaplin. Personne ne l’a remarqué, mais tricoter ou tirer des doigts des grains de chapelets, c’est quasiment pareil : le cerveau se met en mode de méditation transcendantale. Le chapelet, le tricot, le OM, c’est du même acabit : on devient sourd au vacarme de l’esprit, ce petit cheval affolé qui coure de désirs en désirs. Et quand il en a plein le QI, il désire ne plus rien avoir.

Je me suis découvert une nouvelle manie : regarder les infos de France. Tout est pareil à "ici", au Québec. Sauf que les visages changent. Ce soir-là, j’étais rendu au talon du bas, là ou le bât blesse quand on le rate, quand est apparu un certain Manuel Valls. Quand on lui a posé une question, le cerveau de M. Valls s’est mis en mode zombie. Il pensait au ralenti... Ou en "slow motion". Comme s’il tricotait avec des charpentes d’acier, enlisé dans son discours, tentant de ne pas répondre à la question que par des réponses "collatérales". On a rien su...

C’est pareil au Canada : on ne sait rien. Nous sommes menés, malmenés, mal menés par une clique de zombies. On dirait qu’une fois au pouvoir, ils sont atteints de paralysie cérébrale. Ils articulent comme s’ils avaient une balle de foin dans la bouche. Avec ce qu’on connaît de l’Histoire, on peut maintenant les classer dans la familles des ruminants. Les vaches ont trois estomacs. Le cerveau du politicien a trois étages : alors, on comprendra que rendu au troisième il est essoufflé.

zombie

Alors, le peuple, quand arrive les élections, il se dit qu’il va se débarrasser du zombie pour élire quelqu’un de vivant, rapide, articulé. On ne lui demande surtout pas d’être un génie. Surtout pas...

C’est à ce moment-là que mon cerveau a eu une étincelle : à force de rester sur le sofa à tricoter, en me levant, par simple effet de frottement, mes neurones ont été drôlement secoués. J’ai eu une vision. Une énorme vision. Le système étant en majeure partie fabriqué par des compagnies : "la main invisible" d’Adam Smith, mais gantée du cuir du politicien, la belle valse des polichinelles est une merveille de camouflages.

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Le lendemain de la veille 

La vie, c’est comme une longue cuite : le lendemain, on se réveille avec une migraine à se demander pourquoi on est venu au monde. On a couru pour tous ces zombies qui nous attaquent avec leur "bonheur d’avoir", sans savoir que le "bonheur d’avoir" devrait servir au "bonheur d’être". À force de tricoter des bas, on finit par comprendre la structure des pieds qui sont nos gourouverances. 

"C’est un grand pas pour l’Humanité". Tricot, tri cons...

Compostelle avec un turbo-réacteur 

C’est assez contradictoire : l’humain est une personne qui aime la vie, lente, joyeuse, aux prises avec un zombie lent mais qui le fait courir pour à la fin n’emmagasiner que de l’avoir dans les banques.

On en vit plus, on produit. Quant tu tricotes une paire de bas, tu travailles. Quand tu réponds en trois paliers à une question, t’es "intelligent". ON te demande de courir, de peur que des zombies te transforment en ce qu’ils sont. Et ils réussissent.

On fait des débats sur travailleurs du sexe, et ça brasse. Le menteurs ont une certaine "morale". On nous fait grassement chier avec la morale. Une putain au coin d’une rue ou un politicien au coin d’un pays, c’est pas loin du pareil au même. On a qu’à organiser un concours de la meilleure putain du monde.

C’est la reine d’Angleterre : elle vit dans un château, elle est entretenue, mais elle n’a rien à offrir en échange. Elle ne tricote même pas... Mais il en est des millions à ses pieds.

J’oubliais...

La réussite des zombies c’est qu’ils sont nombreux et lents. Alors que nous courons pour leur échapper. Mais une fois mordu, vous faites partie de ces morts-vivants participant à la destruction de la Vie en vous.

La religion, l’Histoire, c’est comme la petite roulotte placée en image : elle s’adapte à toutes les critiques et les analyses en modifiant son camouflage. Dans la nature, c’est tout beau : le lièvre devient blanc en hiver...

Gaëtan Pelletier

»» http://gaetanpelletier.wordpress.com/
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Dominique Fernandez : Ramon
Bernard GENSANE
(Paris, Grasset, 2008) La lecture des livres de Dominique Fernandez (romans, livres de voyage, photographies) m’a toujours procuré un très grand plaisir. Avec, cependant, deux petits bémols. Pour se rassurer, j’imagine, Fernandez éprouve le besoin d’en faire des kilos, d’écrire jusqu’à plus soif. Dans son très beau livre sur Tchaikovski, par exemple, s’il ne nous décrit pas trois cents rues et artères russes, il n’en décrit aucune. Dans son Ramon, il nous inflige, par le menu (c’est le cas (…)
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