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Déclaration de la Commission internationale du PRCF sur l’intervention de l’armée française en Centrafrique.

Comment peut-on analyser la situation en Centrafrique ?

Quelle est la signification de l’intervention de l’armée française dans ce pays sur ordre de l’Élysée ?

La situation catastrophique en Centrafrique est le résultat de décennies de domination néocoloniale par l’impérialisme français.

On se souvient de l’Empereur Bokassa, sinistre marionnette des impérialistes. Même quand Bokassa fut renversé, c’est toujours la Françafrique qui menait le bal, avec ses réseaux au service des grands groupes capitalistes et qui fait et défait les gouvernements de ce malheureux pays. Le pourrissement de la situation, la dissolution de l’État, l’éclatement de ce pays mais aussi de bien d’autres aussi en Afrique, le règne des "seigneurs de la guerre", le repli ethnique ou tribal de populations désespérées, tous ces phénomènes ne tombent pas du ciel et ne sont pas inscrits dans les gènes de l’« homme africain », comme eût dit Sarkozy. C’est bien le résultat du pillage impérialiste de continent par le colonialisme, le néo-colonialisme et l’impérialisme. Diviser pour régner, corrompre d’infimes minorités pour voler les masses, tels sont les axes des politiques des pouvoirs impérialistes y compris français.

Hollande peut jouer au pompier en Centrafrique mais que dire de la responsabilité du pyromane Hollande au Mali ou de l’incendiaire Sarkozy en Libye ? Comment ne pas voir que tous ces événements se tiennent et n’ont qu’un but, renforcer le rôle de l’impérialisme français, de plus en plus relayé et soutenu par l’Empire européen, en Afrique. N’est-il pas également surprenant et choquant que l’ONU choisisse l’ancienne puissance coloniale pour sous-traiter ses interventions ?

On peut lire dans un article du site « le Grand Soir », sous la plume de « Chien Guevara » :

« La France interviendra donc militairement. Mais en faveur de qui ? D’un gouvernement lui-même issu d’un putsch. La France n’est pas à une contradiction près. En revanche, lorsque des intérêts économiques majeurs sont en jeu, la logique est remisée au placard. Comme on peut le lire sur le site officiel du ministère des affaires étrangères, l’Élysée a directement en ligne de mire les ressources naturelles de son ancienne colonie : « En dépit de l’instabilité politique et des risques sécuritaires, Air France, Bolloré (logistique et transport fluvial), Castel (boissons et sucre), Total (stockage et distribution des produits pétroliers), CFAO (distribution automobile) ont maintenu leurs implantations en RCA. L’arrivée en 2007 de France Télécom dans la téléphonie mobile marque un certain intérêt des investisseurs français. Les pillages consécutifs à la prise de Bangui par les rebelles le 24 mars ont fortement perturbé l’activité des entreprises françaises ». Derrière les grands et nobles mots de démocratie, de développement et de liberté, les grandes puissances impérialistes continuent de piller l’Afrique et d’ensanglanter ses peuples. Il est temps que ces derniers se lèvent, prennent leurs affaires en main et entament en comptant sur leurs propres forces un nouveau cycle de libération des liens d’allégeance néocoloniaux. »

Le PRCF ne peut que partager cette excellente conclusion.

Ajoutons que combattre contre l’impérialisme et le néocolonialisme français, c’est aussi défendre l’indépendance nationale de la France car ce sont les mêmes qui pillent l’Afrique et qui, ici, détruisent les acquis et l’emploi des travailleurs, détruisent l’avenir de la jeunesse, créent et utilisent le chômage de masse contre le mouvement ouvrier.

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Les Etats-Unis de mal empire : Ces leçons de résistance qui nous viennent du Sud
Danielle BLEITRACH, Maxime VIVAS, Viktor DEDAJ
Présentation de l’éditeur Au moment même où les Etats-Unis, ce Mal Empire, vont de mal en pis, et malgré le rideau de fumée entretenu par les médias dits libres, nous assistons à l’émergence de nouvelles formes de résistances dans les pays du Sud, notamment en Amérique latine. Malgré, ou grâce à , leurs diversités, ces résistances font apparaître un nouveau front de lutte contre l’ordre impérial US. Viktor Dedaj et Danielle Bleitrach, deux des auteurs du présent livre, avaient intitulé (…)
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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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