C’est bien beau tout ça, mais si on parlait du sujet de l’article, qui concerne directement le système judiciaire et pénitentiaire aux US. Ce n’est pas une info importante en soi ?
Les commentaires ne font que noyer le poisson et minimiser ce qui se passe dans ce domaine dans ce pays.
Dire qu’en France, c’est pareil : certainement pas ! Ce n’est pareil dans nul autre pays au monde et c’est en mépriser la gravité et détourner le sujet que de comparer, même si on y trouve, évidemment, des similitudes.
Si le système juridique et carcéral français est largement discutable, il n’y a, par exemple, encore pas d’enfants et adolescents condamnés à passer leur vie en prison, ni de condamnés à mort, ni de gens dont la condamnation à mort a été commuée en condamnation jusqu’à la mort, ni de perpétuité incompressible.
Même si les enfants en France ne sont pas forcément tous bien lotis, ils ne sont pas méprisés au point de ce qui se passe aux US, où la perspective d’avenir des enfants pauvres (et noirs, surtout) est de finir en prison pendant une période plus ou moins longue plutôt que de se voir offrir un emploi - quand ils ne sont pas carrément assassinés froidement.
Toutes ces données ne sont pas des vies de l’esprit, mais ont bel et bien été rassemblées et publiées par des organismes sérieux.
Alors, l’élection du maire de NY, on s’en fout éperdument, quand on a conscience des priorités.
Ce n’est pas ça qui fera changer les choses. Il ne sera peut-être pas pire que les autres, mais sans doute pas bien meilleur. Tous les élus sont des agents du système. Obama, aussi, avait fait illusion, non seulement aux US mais dans le monde entier, dont la France.
Quant à l’aile gauche du parti démocrate, c’est un peu comme le centre du PS. Pas de quoi se pâmer d’admiration, donc.
Dire que cela ne pourrait pas arriver en France, c’est certain pour l’instant : il n’y a pas encore beaucoup de milliardaires élus.
Ce qui pourrait arriver en France, en revanche, c’est l’arrivée d’une droite dure qui calquerait son idéologie et ses méthodes sur celles pratiquées aux US.
Et, là, on ne rigolerait vraiment plus. Comme les millions d’USaméricains qui subissent les persécutions de l’état policier.
Quant à la politique des Etats-Unis, on devrait commencer à avoir une idée maintenant. Enfin, du moins, ceux qui lisent les articles publiés par les nombreux éditorialistes de la presse alternative USaméricaine, voire de la presse anglo-saxonne institutionnelle, et recoupent les informations au lieu de se fier à une seule source, forcément faillible et partiale.
D’autre part, @Dominique :
Quand on dit "Etats-Unis", on parle, évidemment, de l’État qui a été créé et unifié à la suite de rachats, de conquêtes et de guerres. Il n’y a aucune ambigüité sur le terme et il ne s’agit pas, bien entendu, des autochtones qui ont été pourchassés sur le continent nord-américain et exterminés (ou assujettis) par les colons dans le but, justement, de créer "les Etats-Unis d’Amérique" - mus, entre autres, par l’idéologie de la "Manifest Destiny" selon laquelle la nation américaine avait pour mission divine de répandre "la démocratie et la civilisation" vers l’Ouest.
A ma connaissance, les Amérindiens n’avaient pas formé d’Etat fédéral mais étaient constitués de différents peuples disséminés sur tout le territoire avec des organisations sociales spécifiques indépendantes.
Pour ces raisons et d’autres, je maintiens que les USA ont bien débuté dans la barbarie.
Mais, c’est une autre histoire qui nous détourne encore du sujet.
Car, si on voulait mettre ce texte du NYT en contexte, on aurait dû faire un rappel de l’histoire des Noirs aux USA, depuis l’esclavage, lesblack codes jusqu’aux lois Jim Crow qui ont suivi leur émancipation.
Mais parler de tout en vrac ne fait que faire diversion sur l’information de base.
Ceux qui sont en prison à vie pour un délit mineur n’en ont rien à faire de la Suisse, de l’Europe et de ce qui s’y passe, de l’uranium appauvri, de Rothschild, de la décroissance, etc.
Et ils aimeraient peut-être que les "Européens" s’indignent aussi de leur sort, au lieu de passer en revue tout ce qui ne va pas par ailleurs – et dont on peut discuter sur des articles dédiés.
"C’est facile de s’en prendre aux seuls USA et d’oublier que ce pays fut fondés par les européens" :
Là encore, on remonte aux calendes grecques sans rapport direct avec l’article.
Si, en effet, de nombreux Européens ont émigré en Amérique du Nord, ils étaient, toutefois, très divers et avaient quitté l’Europe pour des raisons différentes.
Ce ne sont pas eux qui ont fondé les Etats-Unis, ce sont les "élites" américaines après la Guerre d’Indépendance.
Ceux qu’on appelle les "Pères Fondateurs" étaient pratiquement tous nés sur le sol américain et la plupart d’entre eux y avaient fait leurs études et y avaient des situations confortables.
Et ils défendaient les intérêts des Etats-Unis contre l’Europe, et, en particulier, l’empire britannique.
Mais, là encore, on oublie le sujet de l’article.
Oui ou non celui-ci parle-t-il des Etats-Unis et du système pénitentiaire basé sur le racisme institutionnel qui y prévaut ?
Un quart de la population carcérale mondiale se trouve aux US, et les Noirs qui constituent un huitième de la population des USA représentent près de la moitié des 2,3 millions de prisonniers, les Latinos/ Hispaniques, également environ 1/8ème de la population, constituent plus d’un quart de la population carcérale.
C’est-à-dire que 25% des prisonniers dans le monde sont des Noirs USaméricains.
Ca, aussi, c’est de l’histoire qui ne sera pas enseignée dans les écoles.
Cela devrait, donc, suffire à nourrir notre indignation et notre inquiétude face à cette superpuissance belliqueuse et expansionniste dont les alliés occultent délibérément les crimes contre l’humanité qu’elle commet à tous les niveaux (dont celui cité par l’article). La France étant, désormais, son vassal le plus servile.