Les extra-terrestres que je rencontre par ci par là me posent toujours les mêmes questions :
(a) "Qui était en premier, la poule ou l’oœuf ?" Je ne sais pas.
(b) "Pourquoi tant de pauvres, sur terre ?" Ça, c’est simple, c’est parce qu’il y a les riches, le capitalisme. Je vous explique.
En gros ; 10% des plus riches détiennent 86% de la richesse mondiale (Robert Bibeau- LGS , le 4/11/ 13). Donc, 90% de la population mondiale ne détiennent que 14% de la richesse. On peut alors conclure que 90% d’entre nous ne sommes ni riches ni capitalistes.
"Vous êtes drôles vous, ne pourriez vous pas vivre dans une société équitable et égalitaire ?" A quoi je ne peux qu’ajouter "ce qui explique que vous n’êtes pas d’ici".
" Si le conservatisme était "une science exacte", l’humanité serrait toujours à l’âge de pierre".
Depuis toujours, l’élite au pouvoir n’a démontré que de l’arrogance, du mépris et de la dérision envers "le peuple", et il en va de même encore aujourd’hui, sauf la méthode et le langage sont plus insidieux et subtiles, dans le cadre d’une société "démocratique de consommation", ou l’espoir de s’élever de sa "condition sociale" (classe) n’est qu’illusoire mais dans lequel on peut faire semblant dans les apparences qui nous masquent la dure réalité.
Le conformisme/conservatisme tacite des masses (y compris de gauche) qui, par manque de discernement idéologique, contribuent à leur propre exploitation en "jouant le jeu" du capitalisme, n’a rien de libérateur ou de révolutionnaire, car il faut, autant que possible, vivre ce qu’on prêche ou tout au moins minimiser nos contradictions.
"Et notre dignité, bordel.. à quel prix ?
Je me souviens d’une France avec 500 000 chômeurs, et puis 1 000 000 et c’était un scandale. Puis 2 000 000 et maintenant plus de 3 000 000, sans compter tous ceux en état de précarité et salaires de misère. Depuis des décennies, nos acquis sociaux nous sont systématiquement dépouillés, nos capacités de production détruites. Notre société n’est plus qu’un champ d’exploitation, de jeu et de spéculation, où la société et les citoyens ne sont qu’aléatoires, en fonction du profit pour une élite privilégiée, fondé sur une idéologie de "rationalité économique" qui est "Dieu", par quoi tout est justifié et justifiable.
Voila le travail de nos "élites", des "neo-CONS", qui, depuis quarante ans, se foutent "royalement" de nous, "le peuple".
"Plus grand le nombre des désespérés, plus seront désespérées d’être manipulés par l’appât du gain".
Dans le vocable des "neo-CONS", nous sommes tous des aspirants "petits bourgeois", capitalistes. Etre "propriétaire" est synonyme de réussite sociale et un locataire est un vulgaire "perdant". Le bonheur des masses par la consommation et l’accès à la propriété "privée". Vive le crédit à vie et l’esclavage perpétuel. "Vous voyez bien que le système marche". Il n’y a plus de pauvres mais une "classe aspirante" ; il n’y plus de patrons/ouvriers mais des salariés, des actionnaires responsables et productifs ; plus d’exploiteurs/exploités mais des entités économiques dont le "mérite" individuel est déterminé par "l’offre et la demande" et où l’intérêt privé l’empote sur le collectif et social.
De fait, nous vivons sous une dictature idéologique, économique et politique.
Il faut inventer des nouvelles stratégies de luttes. Nous n’avons aucune raison ou intérêt à faciliter la vie du capitalisme et ses méthodes d’exploitation. Depuis des décennies, les revendications "sectorielles", sur les salaires et les emplois, n’ont été qu’éphémères, illusoires et sources de disparités et divisions sociales, sans affaiblir aucunement le capitalisme et sa capacité de s’adapter et se renforcer, même "globalement".
Pour espérer devenir une force politique "alternative", la gauche progressiste, avec tous ses composants, doit se démarquer des "neo-CONS, capitalistes, en proposant un projet social radicalement opposé. Car les masses n’ont que trop souffert de la confusion de l’opportunisme politique "politicienne", électoraliste, de TOUS les partis de "droite" ET du Parti (pas) Socialiste.
Le capitalisme n’est pas et ne peut être une "vérité immuable", mais éphémère, temporaire, socialement injuste et globalement néfaste, et ce n’est que grâce a la complicité et "machinations" du pouvoir qu’il existe encore.
Alors, ce n’est pas nous les anticapitalistes qui avons tort, mais les contradictions fondamentales inhérentes au capitalisme ne sont pas encore évidentes pour beaucoup, même a gauche.
Raison de plus pour pour ne pas rester spectateurs.
Deejay