A sa façon, la première guerre mondiale a été l’un des points d’aboutissement d’une politique européenne qui s’était dessinée dans les décennies précédentes, et dont il est sans doute important, aujourd’hui, de retrouver les principales lignes. En voici peut-être une...
Lorsque, dans la seconde moitié du mois d’août 1870, Karl Marx et Friedrich Engels ont appris que la Prusse s’apprêtait, en cas de victoire, à demander l’Alsace et une partie de la Lorraine à la France, le premier écrivit au second (17 août 1870) :
"L’Alsace-Lorraine semble être essentiellement convoitée dans deux milieux, dans la camarilla prussienne et chez les patriotes de café du commerce sud-allemands. Ce serait le plus grand malheur qui puisse frapper l’Europe et plus spécialement l’Allemagne."
Dans le document qu’ils ont rédigé ensemble durant les jours suivants, voici ce que l’on peut lire :
"La camarilla militaire, le corps professoral, le philistin et le politicien de brasserie prétendent que c’est là le moyen de protéger pour toujours l’Allemagne d’une guerre avec la France."
Et d’affirmer :
"C’est au contraire le moyen le plus éprouvé de faire de cette guerre une institution européenne."
Ce qu’on eu tendance à confirmer : 1914-1918 et 1940-1945.
Pour plus de développements, voir : http://marxengelslenine.canalblog.com