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Le Front de gauche reste encore un "cartel" trop perçu comme électoral, fragile, frileux...

Au front camarades !

L’air du temps est fétide. Les girouettes tournent plus vite que le vent. La farce politicienne continue. Amusez-vous à lire ce que tel ou tel écrivait sur tel autre il y a encore quelques semaines, décryptez les pirouettes qui n’en finissent plus, les trahisons, les reniements, baptisés désormais "réalisme", "pragmatisme", etc.

Ô ! combien ils ont raison ceux qui disent : si la politique c’est ce cirque, je n’en veux pas. Et le plus souvent ils s’abstiennent, vote politique s’il en est. La politique et la démocratie sont perverties, séquestrées, dévoyées.

Je sais depuis longtemps qui sont nos adversaires de classe, comment se comportent le patronat, la droite, la social-démocratie... Je sais ce que l’on peut attendre des uns et des autres, et combien il est nécessaire de "no rendirse" jamais, tout en maintenant le cap sur la perspective révolutionnaire du "peuple rassemblé", sur des positions de classe.

Mais ce qui m’importe d’abord, ce sont "les nôtres", ceux à qui je fais confiance, avec lesquels je combats depuis près d’un demi-siècle, à qui je peux demander des comptes lorsque cela est nécessaire. Dans la pire crise du système depuis les années 1930, le parti communiste se renforce insuffisamment et peine à se déployer tout en animant une politique de front dont il a été l’initiateur. Il reste cependant debout et vivant, ce qui ne saurait être sous-estimé après les aléas de l’histoire récente. Il a porté sur les fonts baptismaux le Front de gauche, belle et juste initiative politique, capable de bouleverser la donne politique. Les premiers résultats en montrèrent la nécessité afin de casser le verrouillage du système par l’alternance et le bipartisme (tripartisme aujourd’hui ?).

Mais le Front de gauche reste encore un "cartel" trop perçu comme électoral, fragile, frileux, de partis et organisations dont la volonté réelle de construction commune butte sur des dérives vécues comme "boutiquières" ; il apparaît souvent dans les faits comme rechignant à s’ouvrir davantage, "en bas", à engager une dynamique réelle de Front populaire. Cela ne relève certes pas du "presse-bouton", mais devrait passer par la création et l’essaimage, de milliers de comités (ou toute autre appellation) de fronts, larges, unitaires, horizontaux, sans "chefs" ni organisation rigide, ne faisant nullement doublon avec les partis. Cela suppose aussi de ne pas (trop) se marquer à la culotte entre partenaires, de jouer la même partition sans (trop) de fausses notes...

Le Front de gauche, pour se consolider, s’élargir, se crédibiliser davantage, a besoin de confiance, d’enthousiasme, de débats internes et publics, de cultiver les convergences, et d’un parti communiste rassemblé, combatif, fédérateur, calé sur des marqueurs de classe, internationaliste, désignant clairement les objectifs d’avenir : le (un) socialisme (renouvelé), proposant une stratégie et un programme de rupture avec le capitalisme.

"Rallumer les étoiles " est certes nécessaire, mais pas suffisant. Il faut du souffle, de la colère et un vrai "programme de futur", utopiquement concret, suffisamment explicite, radical (à la racine des maux), pour entraîner l’adhésion de tous ceux qui ont perdu confiance en nous, en la possibilité d’une monde nouveau qui palpite déjà dans les entrailles du vieux système "néolibéral" dévastateur, et qui naîtra demain si nous sommes à la hauteur des étoiles, des défis de civilisation qui nous bousculent.

...Jean Ortiz.
Universitaire communiste

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« Avant, il y avait la tomate. Puis, ils ont fabriqué la tomate de merde. Et au lieu d’appeler la tomate de merde “tomate de merde”, ils l’ont appelée “tomate”, tandis que la tomate, celle qui avait un goût de tomate et qui était cultivée en tant que telle, est devenue “tomate bio”. À partir de là, c’était foutu. »

Inconnu

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