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Arrachez-moi ce crucifix, symbole de notre sujétion !

Le PQ (Parti québécois), comme tout ce qui est néolibéral, s’acharne à déformer la réalité et à nous conduire vers la vacuité. Son dernier projet de loi sur ce qui devrait être la laïcité est à son image : du faux-semblant. Comme le PQ appelle souveraineté ce qu’il devrait appeler indépendance ; il appelle valeurs québécoises, ce qu’il devrait appeler laïcité. Il ne mettra pas plus en place une loi sur la laïcité qu’il réalisera l’indépendance du Québec. L’invasion des religions en Occident a pourtant atteint un point qui nous oblige à nous protéger d’elles si nous ne voulons pas régresser intellectuellement et socialement.

Ce qui frappe dans notre monde dit moderne, c’est la puissance des réactionnaires. Quoi de plus passéiste qu’une religion ! On se comporte suivant des préceptes qui datent de milliers d’années. La plaie dans le monde depuis des millénaires ce sont surtout les religions monothéistes : judaïque, chrétienne et musulmane. Ces religions fanatiques, en relation avec Le Seul Dieu, détentrices de La Vérité, ne tolèrent pas l’hérésie, le blasphème. Leurs fidèles à la pensée emprisonnée agissent en fonction des principes rétrogrades de leurs livres saints contre ceux qui n’appartiennent pas à leurs sectes et qu’ils nomment avec mépris, goys, mécréants ou infidèles, surtout si ces derniers doutent de la parole divine ou de celle de leurs prophètes. Si les musulmans accusent 500 ans de retard sur les chrétiens et se rendent ridicules avec leurs réactions hystériques face à ce qu’ils qualifient de blasphème ou de provocation, les chrétiens doivent se rappeler qu’ils ont fait bien pire. Jamais, incluant l’attentat du World Trade Center, les musulmans n’auront autant tué, et avec autant de cruauté que les chrétiens au temps de l’Inquisition.

Et nos bien-pensants… faisant preuve de « respect », d’« ouverture », de « tolérance », bêtes dans leur rectitude politique, dans leur mollesse chronique, …se montrent complaisants. Ainsi, le fanatique n’est plus celui qui par des signes ostentatoires, des discours, des actions fait du prosélytisme dans les lieux publics, mais celui qui s’insurge contre ce piétinement de la société par le religieux. La bourgeoisie capitaliste qui a imposé partout en Occident le néolibéralisme grâce à sa dictature médiatique, impose aussi les religions parce que, comme ses médias, elles participent à son profit, au contrôle de la pensée de ceux qui étaient des citoyens. L’histoire du monde démontre que toujours, les dogmatistes arriérés, fermés, au service de la cupidité, ont écrasé les sociétés plus évoluées comme la Grèce et la Rome antiques, affaiblies face à eux par leur ouverture.

Un jour, il faut utiliser son libre arbitre, se poser des questions… et dire ce que l’on pense quitte à choquer les endoctrinés. Il faut leur imposer la neutralité de l’État, du pays, de la nation. Les deux mamelles des religions sont l’ignorance et la peur. Exprimer tout haut ce que l’on pense des religions, c’est s’exposer à subir les foudres des ayatollahs, des muftis, des inquisiteurs monothéistes. Par souci d’honnêteté intellectuelle, beaucoup croient devoir se porter à la défense des religions. L’agresseur n’est pas celui qu’ils croient. Le peuple n’agresse personne, c’est lui qui reçoit les coups. La religion musulmane n’est pas le peuple arabe. Les religions chrétiennes ne sont pas les Occidentaux. La religion judaïque n’est pas le peuple juif. Toutes ces religions nous ont été enfoncées de force dans le crâne à un moment ou l’autre de notre histoire. Nous avons grandi dans ces religions qui ont tout fait pour nous maintenir par la peur dans l’ignorance. Ainsi, au Québec, l’Église catholique s’est mise au service de l’Angleterre dès la signature du traité de Paris en 1763, soit moins de quatre ans après l’invasion militaire britannique de la Nouvelle-France. Mgr Briand, évêque de Québec, demanda à tous les curés de chanter le Te Deum en Action de grâces en l’honneur de l’envahisseur britannique à qui il nous demandait de nous soumettre.

Pire, en 1775, les indépendantistes des colonies anglaises de la Nouvelle-Angleterre entraient au Québec pour nous aider à chasser l’envahisseur britannique. Encore une fois, l’Église catholique se portait à la défense de l’envahisseur britannique, incitant les Québécois à prendre les armes contre leurs libérateurs américains alliés à des soldats français. Les colonies nous invitaient même à faire partie de leur Congrès. Il nous aurait fallu nommer des délégués lors d’assemblées publiques. L’Église catholique prête à dénoncer quiconque aurait participé à l’une de ces réunions, notre nation étant composée essentiellement de cultivateurs sans instruction ; ces réunions n’eurent pas lieu. Par contre, à l’arrivée des troupes révolutionnaires, constituées d’à peine 2 000 hommes, les Québécois se massèrent le long de leur trajet pour les acclamer. Chacun les aidait selon ses moyens. Les cultivateurs se faisaient une joie d’accueillir les troupes sur la partie en jachère de leur terre pour leur campement. D’autres hébergeaient des espions révolutionnaires, certains faisaient le guet pendant le repos des soldats, etc.. Quelques centaines de Québécois se joignirent aux troupes pour libérer les colonies du colonisateur britannique. En somme, nos ancêtres par leur neutralité bienveillante n’ont pas suivi les mandements de soumission à l’Angleterre accompagnés de menaces comme d’être privés des sacrements, de l’Église catholique.

Alors que la nation québécoise, patriote au début du XIXe siècle, suivit avec sympathie les péripéties de la Révolution française de 1789, l’Église catholique collaboratrice se trouva une attirance pour le courant ultramontain qui sévissait en France. Le terme ultramontain signifiait en France « au-delà des monts », plus précisément au-delà des Alpes, du côté de l’Italie, de Rome, donc au-delà de la juridiction française. Le courant « ultramontain » se référait à la juridiction de Rome et de son pape sur les Églises de tous les pays contrairement à l’Église gallicane subordonnée à la royauté, puis à la Révolution assujettie au pouvoir civil. Les ultramontains rejetaient l’esprit de 1789 et s’opposaient au principe de la séparation de l’Église et de l’État, estimant que l’Église devait avoir prépondérance sur l’État en certains domaines. Au Québec, l’Église catholique collaboratrice adopta cette orientation propagée par l’écrivain Louis Veuillot, estimant qu’un catholique devait être ultramontain. C’est pourquoi elle ne prit même pas la peine de s’identifier comme ultramontaine. Elle se disait catholique, sans précision. L’Église condamnait le libéralisme (au sens de promotion de la liberté politique, religieuse, etc.), prônait la subordination du temporel au spirituel, donc, la sujétion du social et du politique à ses préceptes religieux.

L’opinion publique, la liberté de pensée, n’avaient aucune prise sur elle. Détentrice de La Vérité, elle estimait que tous, croyants ou non, devaient se conformer à ses dogmes. En conséquence, elle s’opposait à la souveraineté populaire, au principe des nationalités, à la science, au naturalisme et au rationalisme. Les domaines de la Culture, de l’Éducation et de la Santé, par exemple, devaient, selon les ultramontains, relever de l’Église. L’occupant britannique et l’Église œuvraient conjointement pour maintenir les Québécois dans l’ignorance, les empêchant de s’instruire, et leur interdisant de concurrencer l’Anglais. Cette Église, tournée vers le passé, idéalisait la féodalité. Elle prêchait la soumission béate, la complaisance dans le malheur d’être dominé et volé par l’envahisseur, le confinement des Québécois aux terres incultes et au petit commerce. À la satisfaction du régime en place, elle désignait l’agriculture comme la voie à suivre par les Québécois. Elle défendait à ses fidèles de s’intéresser à l’industrialisation, au commerce et à l’argent qui les conduiraient aux plus bas niveaux du matérialisme. Elle faisait croire que la paix, la tranquillité et l’harmonie passaient par la famille qu’elle seule savait guider. Elle développait un nationalisme conservateur. La foi devenait le ciment de la nation. Le nationalisme émancipateur des patriotes était remplacé par un nationalisme limité à la culture, la défense de la langue et de la religion catholique. L’Église lança son slogan : Nos Institutions, notre Langue, nos Droits.

Profitant de l’oppression par le régime d’occupation britannique des patriotes et de leur parti en 1837 et 1838, l’Église catholique put faire avaler cette couleuvre au peuple. Soutenue par l’ennemi et des effectifs en augmentation (grâce au statut de profession libérale accordé au sacerdoce), elle s’était empressée de mettre en place une société cléricale fondée sur une nation dite catholique. Elle osait prétendre que les Québécois étaient, avant tout, catholiques et avaient toujours placé la religion au premier plan. Elle fit croire à ses cerveaux emprisonnés qu’ils étaient le peuple élu pour répandre la foi catholique en Amérique. L’apparition des partis, la démagogie parlementaire institutionnalisée, la coupure entre les politiciens vendus et le peuple avaient entraîné l’apathie populaire propice au contrôle de la pensée par l’Église catholique ultramontaine.

Au milieu du XIXe siècle, l’évêque Bourget s’inspira de l’encyclique Mirari vos, qui prêchait l’obéissance sans réserve à l’Église de Rome et au gouvernement d’occupation malgré l’oppression, malgré les injustices. Les Québécois étaient des étrangers chez eux. Malgré la répression, malgré le contrôle de la pensée exercé par l’Église ultramontaine qui poursuivait sa collaboration avec l’occupant britannique, des libéraux étaient restés fidèles aux principes républicains du Parti patriote, lui-même influencé par les révolutions des colonies anglaises d’Amérique et du peuple de France. Comme le Parti patriote, ces libéraux faisaient la promotion de l’Éducation comme moyen d’émancipation de la nation québécoise et insistaient sur le développement des techniques agricoles, et la formation des cultivateurs pour améliorer la production. Ces libéraux appelés « rougistes » (nom inspiré des chemises rouges de Garibaldi), étaient solidaires des cultivateurs québécois victimes de la corruption, de l’exaction, de la concussion de plusieurs agents anglais restés en poste. Les cultivateurs (95 % des Québécois) subissaient, encore au début de la deuxième moitié du XIXe siècle, le prêt usuraire des marchands anglais et des seigneurs afin d’obtenir leurs terres à un prix dérisoire. Les rougistes tentaient de les sortir de leur confinement sur des terres incultes. Les rougistes exigeaient des réformes à presque tous les niveaux du gouvernement d’occupation pour protéger leurs concitoyens des abus du régime. Ils réclamaient l’abolition du régime seigneurial, des dîmes et des réserves du clergé anglican. Ils défendaient le principe des nationalités inspiré de la démocratie et s’opposaient à la domination d’une nation par une autre. Ainsi, ils soutenaient que là où une nation n’était pas souveraine, l’individu lui-même ne l’était pas et que là où l’individu n’était pas libre de ses décisions et de ses actes, le peuple entier était prisonnier. Ils revendiquaient pour les Québécois le droit de décider seuls de leur sort.

Les rougistes continuaient de soutenir les principes défendus par les députés québécois de l’ancienne Assemblée législative du Québec appelée en ce temps par le régime, Bas-Canada. Ils s’opposaient au Union Act, décrété par Londres, et à ses défenseurs issus de la petite bourgeoisie québécoise, influencés par le renégat Louis-Hippolyte Lafontaine et achetés par le favoritisme. Alliés à l’Église catholique collaboratrice, ils faisaient campagne pour inciter les Québécois à reconnaître le Union Act, créature antidémocratique de l’occupant britannique.

Les rougistes opprimés, minoritaires, marginalisés, faisaient face à un régime et à un clergé pour qui tous les coups étaient permis. La démagogie, le mensonge et l’intimidation finirent par les bâillonner, puis par les éliminer.

Par la création de la Confédération canadienne en 1867, l’Angleterre laissa à ses ressortissants devenus majoritaires grâce à une immigration massive des îles Britanniques, le soin de rédiger eux-mêmes une constitution qui accentuait le statut de minorité des Québécois, non seulement en représentants au gouvernement canadien, mais aussi dans la subdivision même de cette colonie, en augmentant le nombre de provinces anglaises. Là encore, l’orientation économique de ce Canada privilégiait l’élément anglais, l’Ontario surtout, aux dépens du Québec. L’Église ultramontaine, toujours au service du nouvel occupant, le canadien, et les membres de la petite bourgeoisie comme Georges-Étienne Cartier, décrétèrent que la Confédération était ce qu’il pouvait arriver de mieux à la nation québécoise.

L’Église ultramontaine connut son apogée vers 1920. Jusque vers les « années 60 » elle domina. Maurice Duplessis, un politicien autocrate soumis à l’Église catholique, au service de la bourgeoisie capitaliste favorisa toutes les entreprises de l’Église catholique. C’est lui qui fit adopter comme drapeau québécois, le fleurdelisé marqué d’une large croix blanche en son centre et plaça un crucifix à l’Assemblée législative du Québec, devenue depuis, Assemblée nationale (néolibérale)… Le PQ (Parti québécois) néolibéral fit placer devant l’édifice du gouvernement, la statue de l’ultraconservateur Maurice Duplessis que les libéraux, parce qu’ils en avaient honte, avaient gardée cachée dans quelque local du parlement.

Nous croyions en avoir fini avec les religions depuis les années « 60 » en ayant sorti l’Église catholique des institutions d’enseignement et des hôpitaux. Nous avons déserté les églises, modifié les lois afin de ne plus être forcés de payer la dîme catholique qui a permis à l’Église de construire des lieux saints d’une valeur qui excédait les moyens de payer des paroissiens. Ces temples sont aujourd’hui désertés. L’Assemblée néolibérale paye leurs rénovations coûteuses sous prétexte de protéger « notre » patrimoine. La réalité est que l’ensemble des catholiques québécois ne sont plus pratiquants. Ils sont devenus spirituels, se font leur propre idée de la religion, ne se laissent plus guider par le clergé, d’ailleurs de plus en plus inexistant et inutile. Mais… du ciel nous arrivent des dizaines de milliers de fanatiques religieux qui nous appellent par mépris goys ou infidèles parce que nous ne faisons pas partie de leurs sectes. Les mosquées et les synagogues remplacent les églises dont nous étions parvenus à nous débarrasser et maintenant, ils nous imposent leurs dogmes et leurs préceptes au niveau de l’alimentation en attendant de le faire dans d’autres domaines.

Nous vivons dans un État théocratique judaïque surtout, mais musulman aussi, en alimentation. Ces religions ont pris le contrôle de notre nourriture en exerçant leur emprise sur les chaînes d’alimentation. Nous faisons face à un très grave problème qui a atteint des proportions inouïes. Presque tout est casher dans les épiceries. Cette norme est si étendue que si nous voulions exiger des produits non casher de ces géants de l’alimentation, ce serait à nous de payer plus cher, parce que maintenant, c’est nous (les 95 %) qui sommes hors normes. En circulant dans les allées des supermarchés judaïques (les supermarchés occidentaux n’existent plus…), vous verrez sur presque tous les produits, les symboles casher. Vous pourrez aussi rencontrer le logo halal, beaucoup moins répandu, plus caché, mais bien présent au niveau des viandes surtout.

Les ignorants, les bien-pensants et les religieux fanatiques « judaïstes » se sentent chez eux dans ces magasins. Il y a 100 000 personnes de confession judaïque au Québec, et de ce nombre, seulement 35 000 sont assez fanatiques pour rechercher la nourriture casher. Les musulmans sont deux fois plus nombreux, mais aussi plus pratiquants que les « judaïstes ». Les fanatiques judaïques en sont ainsi arrivés à imposer leur rituel superstitieux aux 65 000 personnes d’origine juive qui n’y croyaient plus. Ils ont aussi réussi à refiler la facture à l’ensemble des Québécois. Au lieu d’être 35 000 à payer pour une production casher en alimentation, ils refilent la facture aux 6 965 000 Québécois qui les entourent. En plus, les rabbins de cette infime minorité fanatique sont débordés de travail de supervision et ne savent plus où mettre leurs dollars. Même chose pour les islamistes qui par ce billet nous font payer certaines de leurs mosquées.

Après avoir contourné des lois comme celle de 1905, en France, les religions en sont rendues, de concert avec la bourgeoisie capitaliste et ses pions au pouvoir, à faire promulguer de nouvelles lois pour imposer leurs préceptes. Tout se met en place en France (est déjà en place ?) pour l’instauration d’une loi sur le blasphème …et pourquoi pas, sur l’hérésie ? Sous prétexte de « respect », les dictatures néolibérales en place réinstalleront la censure, l’inquisition que les religions avaient perdues au fil de l’évolution. Il n’y a qu’à voir avec quelle timidité l’oligarchie en place à Québec traite le sujet pour comprendre ce qui nous attend. L’Islam n’est pas l’ennemi à abattre pour l’empereur de la planète : Wall Street. Au contraire, là où les religions sont puissantes, le conservatisme néolibéral règne. Quelle arme puissante que celle qui consiste à diaboliser celui qui s’attaque aux religions en le traitant d’anticlérical, de mangeur du curé, d’antisémite ou d’islamophobe !

Il faut se protéger des religions. Elles se présentent d’abord comme des modèles de sagesse et de vertu. Mais, se croyant détentrices de la Vérité elles finissent en utilisant le prosélytisme et la manipulation par s’incruster, accaparer toute la place publique et imposer leurs dogmes à tous, dès qu’elles en ont le pouvoir. Le PQ (Parti québécois) électoraliste, sans idées, sans principes, conscient de l’importance de cette question, tente présentement de l’exploiter à son profit. Les carriéristes péquistes prétendent avoir concocté plus qu’une loi, ils nous auraient peaufiné une charte, donc, une loi qui domine les autres lois. Sauf, que comme tout ce qui vient des néolibéraux, cette « charte » sera mise en place pour retarder, voire empêcher l’adoption d’une véritable loi sur la laïcité.

Ce parti, toujours à l’écoute des réactionnaires, en est présentement à l’étape consultation. Les partis néolibéraux d’opposition PLQ (Parti libéral du Québec) et CAQ (Coalition Avenir Québec), ainsi que le parti centriste QS (Québec solidaire) en sont à modérer le PQ (Parti québécois) qui selon eux, pour les besoins de la politique spectacle, présente un projet « radical ». Les arriérés religieux du Québec se mobilisent. Ils manifestent contre le projet « radical ». Les quelques non-zombies de la population qui seraient portés à croire qu’un État laïque comporte plus de restrictions que dans le projet péquiste en sont à manifester à leur tour en faveur du projet pour contre-balancer la levée de boucliers des réactionnaires. Le PQ (Parti québécois) leur tiendra tête tant qu’il gagnera des points dans les sondages grâce à son projet de charte flasque. Mais, sitôt que la dictature médiatique aura terminé de lessiver les cerveaux et qu’il redescendra dans les sondages, en « bon démocrate », il pliera et ramollira son projet déjà mou jusqu’à consistance du jello. Voyons pour l’instant en quoi consiste cette « Charte des valeurs québécoises » péquiste (du Parti québécois) :

Il s’agit d’un document flou, rempli de répétitions, écrit au conditionnel et d’un vide absolu….. Il divise en cinq parties ce qui ne forme en réalité qu’un tout superficiel…..

Sa première fonction consiste à baliser les demandes d’accommodements dans la Charte québécoise des droits et libertés de la personne. Dès le départ, il est question de « baliser » les accommodements dits raisonnables… Si on balise, on se montre disposé à accepter les accommodements demandés par les réactionnaires… et l’on connaît la propension du PQ (Parti québécois) à plier devant tout ce qui est réactionnaire… Bien sûr, le PQ parle d’y inscrire « également » (puisque cela vient après le balisage…) la séparation des religions et de l’État, la neutralité religieuse de l’État et le caractère laïque de ses institutions avec une foule de si et de mais… en tenant compte de notre… patrimoine historique pour laisser libre cours aux religions.

Il y est dit qu’à ce jour, la neutralité de l’État québécois et le caractère laïque de ses institutions demeurent implicites. S’ils sont implicites, pourquoi alors les restreindre avec cette charte criblée de trous ?

Sous prétexte encore d’une histoire qui serait la nôtre, la charte prétend prendre en compte l’existence des éléments emblématiques et toponymiques du « patrimoine culturel » du Québec. Donc, nos rues, nos villes et nos villages conserveront leurs noms de saints, de curés, de papes arriérés comme Pie IX jusqu’à la Saint-Glinglin.

En bon démagogue, le PQ (Parti québécois) joue la carte de ces femme opprimées par leur religion, se limitant à les empêcher de courir l’Halloween le temps qu’elles travaillent pour l’État ou requièrent ses services. Pour le reste du temps, elles devront comme les hommes, manger casher, hallal, voir des noms religieux catholiques partout et payer pour les rénovations des temples religieux auxquels elles n’appartiennent pas. Hors cet intermède, elles resteront captives de l’endoctrinement religieux subi depuis leur enfance et des fanatiques religieux qui les entourent.

Pour ce qui est des signes religieux, le PQ (Parti québécois) vient encore affaiblir sa charte (comme si elle n’était pas déjà faible) en laissant à ses municipalités, à leurs arrondissements, aux établissements du réseau public de la santé et des services sociaux, aux collèges d’enseignement général et professionnel et aux établissements universitaires la possibilité de se prévaloir d’un droit de retrait valable pour une période de cinq ans et renouvelable…. Plusieurs de ces secteurs réactionnaires se prévaudront, cela va de soi, de ce droit de retrait.

Dans sa grande « ouverture » l’oligarchie de Québec maintiendrait telle quelle la Loi sur la santé et les services sociaux qui prévoit des règles touchant le respect des besoins spirituels des personnes. Il en serait de même pour les services d’animation spirituelle et de pastorale, notamment dans les institutions postsecondaires et les centres de détention. Tout cela aux frais de qui ?

Voici les grandes lignes de ce que doit contenir une loi sur la laïcité. Il est clair qu’il faut séparer les églises de l’État québécois. La neutralité de l’État, de ses fonctionnaires et représentants va de soi. Aucun signe ostentatoire, aucun prosélytisme, ne doit être toléré dans les lieux publics. Le Québec doit assurer la liberté de conscience pour tous, y compris ceux qui ne font partie d’aucune religion. En ce sens, il ne doit pas laisser les chaînes d’alimentation décider d’imposer une alimentation religieuse comme le casher et le halal à quiconque. Le Québec ne doit reconnaître, salarier ou subventionner aucun culte. Les religieux ne doivent pas avoir droit à l’exemption d’impôt. Leur formation en théologie, comme tout enseignement religieux à quiconque, ne doit pas être payée par l’État. Le respect des croyances de l’individu en milieu hospitalier ne doit pas aller jusqu’à faire payer par l’État les accompagnements religieux. Aucune institution d’enseignement, hospitalière ou autre à caractère religieux, privée ne doit recevoir d’argent de l’État. Aucun temple religieux sous prétexte de protection du patrimoine ne fera payer ses rénovations par l’État. Tous les chemins, rues, avenues et autres, ainsi que les agglomérations dotés de noms à caractère religieux, verront ces noms remplacés par des noms laïques. L’appartenance à des religions fanatiques ou envahissantes doit être un critère de refus à l’immigration et d’expulsion.

Et de grâce, arrachez-moi ce crucifix, symbole de notre sujétion qui trône à l’Assemblée nationale !

Michel

Bien écouter : Léo Ferré – Ni dieu ni maître


Leo Ferre - Ni Dieu Ni Maitre par AnarLandes

Sources :

http://www.pressegauche.org/spip.php?article14918

http://www.pq.org/nouvelle/charte-des-valeurs-quebecoises-quebec-presente-ses/

www.nosvaleurs.gouv.qc.ca.

http://centpapiers.com/charte-des-valeurs-quebecoises-laicite-quatre-mises-au-point-essentielles/

»» http://www.lavenirduquebec.org/
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Dominique Fernandez : Ramon
Bernard GENSANE
(Paris, Grasset, 2008) La lecture des livres de Dominique Fernandez (romans, livres de voyage, photographies) m’a toujours procuré un très grand plaisir. Avec, cependant, deux petits bémols. Pour se rassurer, j’imagine, Fernandez éprouve le besoin d’en faire des kilos, d’écrire jusqu’à plus soif. Dans son très beau livre sur Tchaikovski, par exemple, s’il ne nous décrit pas trois cents rues et artères russes, il n’en décrit aucune. Dans son Ramon, il nous inflige, par le menu (c’est le cas (…)
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« Je pense que l’un des grands défis des Occidentaux, c’est d’être capables de mettre le curseur sur des forces politiques que l’on va considérer comme fréquentables, ou dont on va accepter qu’elles font partie de ce lot de forces politiques parmi lesquelles les Syriennes et les Syriens choisiront, le jour venu. Et je pense que oui, l’ex-Front al-Nosra [Al-Qaeda en Syrie - NDR] devrait faire partie des forces politiques considérées comme fréquentables »

François Burgat sur RFI le 9 août 2016.

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